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Par thomassonjean le 20 Décembre 2016 à 19:31
La renaissance du temps (Lee Smolin)
(Partie II chap. 9) Le défi cosmologique
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm
(Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)
Préambule: Dans ces article que je consacre à Lee Smolin, j'écris la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens quelques commentaires qui vont orienter mes réflexions nouvelles.Dans l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
Dans "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9": au chapitre L) Conclusion: Cet article fait suite à l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": "Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.-&&&-
Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8 qui fait l'objet de cet article, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordes, équation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique?
Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales. Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."
Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)". Cette partie I explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et la relativité (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, Il est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon ce paradigme, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin).http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf
Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm
(Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)
(La renaissance du temps le livre numérique: https://books.google.fr/books?id=O3z1nXjcDu4C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false)
http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=210
Lee Smolin et la physique contemporaine par matierevolution.fr
http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WEuqNNThA_7 (la renaissance du temps 1/2)
http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/ (la renaissance du temps 2/2)
http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)
http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.
1) Le défi cosmologique.
-Rappel: dans l'article II donnant ma lecture de la renaissance du temps chapitre 8, nous avons vu que pour Lee Smolin, la seule manière d'échapper aux problèmes, dilemmes et paradoxes qui se présentent devant la physique actuelle, c'est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien, c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. Sinon, on se place face au risque que la physique finisse dans l'irrationalité et le mysticisme. Mais tous arguments de la première partie qui poussent à éradiquer le temps hors de la physique sont basés sur le paradigme newtonien et sur l'hypothèse qu'il peut être étendu à l'univers dans son entier. Mais si c'est faux, ces arguments pour éliminer le temps s'écroulent, et quand nous abandonnons le paradigme newtonien, il devient possible de croire que le temps est réel et on peut envisager la construction d'une "vraie(?)" théorie cosmologique dont on espère qu'elle fera mieux que les théories actuelles.
C'est ce que nous allons voir maintenant en poursuivant l'aventure vers un au-delà des problèmes et paradoxes auxquels se confronte la connaissance actuelle. On l'a vu, l'application d'une loi à n'importe quel morceau de l'univers implique une approximation parce que c'est faire de la physique dans une boite, et il faut alors négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc, les applications vérifiables d'une loi de la nature sont toutes des approximations et si on veut appliquer une loi sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie qu'appliquer une loi particulière à un cas unique et cela ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'une loi particulière s'y applique. Lee Smolin suggère d'appeler ceci le dilemme cosmologique.
Ce dilemme va nous amener au défi cosmologique, qu'il faudra relever pour sortir de l'impasse.
-Rien dans la chair des théories existantes ne peut nourrir une théorie vraiment fondamentale affirme donc Lee Smolin avec force. C'est une idée bien audacieuse quand on sait les succès des théories dominantes, que soit la physique quantique ou la relativité générale. Rappelons une caractéristique que partagent toutes ces théories bien établies qui rend délicate leur extension à l'univers dans son entier: elles divisent toutes le monde en 2 parties, l'une qui est changeante et dont les degrés de liberté évoluent dans le temps, le système étudié, et l'autre qui est supposée immobile, le reste de l'univers, le "fond". Cette partie, qui ne nécessite pas qu'on la décrive explicitement, se trouve de manière implicite dans ce qui donne sa signification au mouvement décrit dans la première partie qu'on observe: la distance entre les objets mesurés fait implicitement appel à des points fixes (le cadre de référence qui permet la description du système, le référentiel) et le temps par rapport auquel on décrit le mouvement implique l'existence d'une horloge extérieure au système (décrit par l'espace des configurations) et qui permet justement la mesure du temps. C'est sont ces points de référence fixes qui permettent de relier les prédictions de la théorie aux résultats des expériences.
Cette partition du monde en deux parties, l'une dynamique et l'autre statique) est une fiction, mais elle est précieuse quand il s'agit de décrire de petites portions d'espace. La deuxième partie, supposée statique, est en réalité elle aussi constituée de parties dynamiques, et en faisant fi de la dynamique de leur évolution, nous fixons une cadre à l'intérieur duquel nous avons des lois simples. A l'exception de la relativité générale, la géométrie de l'espace-temps est inclus dans le fond de toutes les théories. Le fond inclue aussi le choix des lois puisque celles-ci sont supposées immuables. Et même la relativité générale, qui décrit une géométrie dynamique, considère d'autres structures fixes comme la topologie et la dimension de l'espace. (voir note 1 page 305: D'autres structures à fond fixe incluent la géométrie des espaces où vivent les états quantiques, dans lesquels est définie une notion de distance. Les structures de fond en relativité générale incluent la structure différentielle de l'espace-temps et, souvent, la géométrie des frontières asymptotiques).
Ce partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne" est comme on vient de la voir la caractéristique géniale du paradigme newtonien. C'est elle qui a contribué au succès fulgurants des modèles scientifiques relativiste et quantique. Mais c'est paradoxalement ce qui rend ce paradigme inapplicable dans sa globalité. En effet, il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l'univers change et il n'existe aucun extérieur, rien par rapport les mouvements du reste puissent être mesurer si l'univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologique.
-Mais comment surmonter cet obstacle et relever le défi? Nous devons formuler une théorie nouvelle, que nous pourrons appliquer de façon consistante (sans incohérence) à TOUT l'univers. Dans une telle théorie, chaque "acteur" dynamique doit être défini en terme d'autres acteurs (et non en fonction de paramètres extérieurs tels que le temps t). Dans cette théorie il n' a nul besoin et pas de place pour un fond fixe. On dit que de telles théories sont "indépendantes du fond". Remarque, voir note 2 Page 305: "les termes "dépendantes du fond" et "indépendantes du fond" ont un usage plus limité dans les théories quantiques de la gravitation; dans ce contexte, une théorie dépendante du fond est une théorie qui suppose un fond d'espace-temps classique fixe. Les théories des perturbations, telles la relativité générale quantique par perturbations et la théorie des cordes par perturbation, sont dépendantes du fond. Les approches indépendantes du fond de la gravitation quantique incluent la gravitation quantique à boucles, les ensembles causaux, les triangulations causales dynamiques et la gravité quantique."
Le dilemme cosmologique, qui a été présenté déjà dans l'article 1 est constitutif du paradigme newtonien puisque ce sont précisément les caractéristiques qui ont conduit à son succès qui deviennent la raison de son échec à jouer un rôle de base pour une théorie de la cosmologie. Il n'est pas surprenant qu'une des réponses au dilemme cosmologique soit l'hypothèse des multivers où on pose que l'univers n'est qu'un dans une vaste multitude, car toutes nos théories ne sont applicables qu'à des systèmes beaucoup plus vastes. Alors comment sortir de cette fuite en avant qui n'est pas sans rappeler l'empilement de tortues à l'infini soutenant la Terre pour expliquer (avant Galilée) pourquoi les corps tombent t'ils? Continuons donc avec Lee Smolin!
2) Quelle est la différence entre la cosmologie et des expériences en laboratoire?-Pour les expériences en laboratoire ou concernant une partie de l'univers, nous contrôlons les conditions initiales et nous les faisons varier afin de tester différentes hypothèses sur les lois. Mais en cosmologie, nous ne pouvons atteindre les conditions initiales car elles ont conditionné l'univers dans sa prime jeunesse et nous ne pouvons qu'émettre des hypothèses sur ce qu'elles furent. Par conséquent, en tentant d'expliquer une observation cosmologique en utilisant le paradigme newtonien, on fait 2 hypothèses, une sur les conditions initiales et l'autre sur les lois qui ont agi sur elles; D'ordinaire, en faisant "de la physique dans une boite", en contrôlant les conditions initiales de l'expérience, nous pouvons par la même occasion tester les hypothèses concernant les lois. Mais en cosmologie, il faut tester simultanément le hypothèses sur les lois et les conditions initiales, ce qui affaiblit l'efficacité de chaque test. Supposons que nous fassions une prédiction, mais que l'observation soit en désaccord. Alors, nous pouvons soit modifier l'hypothèse sur les lois, soit modifier notre hypothèse sur les conditions initiales, chaque attitude pouvant modifier le résultat de l'expérience. Mais nous sommes face à un nouveau problème, car comment savoir laquelle des deux hypothèses a besoin d'être corrigée? Tant que les observations concernent seulement une partie de l'univers (étoile, galaxie, ensemble même grand de galaxies), le test de la loi que nous pouvons faire est basé sur des cas, nombreux la plupart du temps). Les hypothèses sont toutes soumises à la même loi, donc une différence entre elles doit être attribuée à des différences dans leurs conditions initiales. Mais lorsqu'il s'agit de l'univers dans sont entièreté, il devient impossible de distinguer entre les effets d'un changement d'hypothèse et sur une loi ou d'un changement d'hypothèse sur les conditions initiales.
Depuis qu'on sait que l'univers a une origine et même si cela est contesté, les tests de l'univers primordial, doivent en particulier rendre compte des structures vues dans le fond diffus cosmologique (CMB). Ce rayonnement micro-ondes, est un reliquat de l'univers primitif, dont Wmap nous a donné un instantané des conditions existantes 380 000 ans après le big bang. On sait que le modèle du big-bang a posé des problèmes (problème de l'horizon, de l'homogénéité...) qui semblent explicables par la théorie de l'inflation cosmologique qui fut proposée par Allan Guth en 1979. L'inflation a étiré et aplani toutes les fluctuations initiales qui pouvaient être présentes et prédit dans le CMB des motifs très similaires à ce qui a été observé. Mais depuis quelques années, des observateurs ont rapporté la présence d'une nouvelle structure dans le CMB non prédite par la théorie courante de l'inflation. Il s'agit de la "non-gaussianité" du CMB, une particularité que la théorie standard de l'inflation devrait exclure.
(voir Amit P. S. Yadav et Benjamin D. Wandelt: Détection de la non-gaussianité "non-Gaussianité" (fNL) dans les données WMAP 3-year à plus 99.5% de confiance en 2008) https://arxiv.org/pdf/0712.1148.pdf) , voir aussi Xingang Chen , Min-xin Huang , Shamit Kachru , Gary Shiu: Signatures observationnelles et non Gaussianities de l'inflation générale Champ unique - https://arxiv.org/pdf/hep-th/0605045v4.pdf).
Comme dans le chapitre précédent, si cette observation se confirme, il y a deux options pour l'expliquer: modifier la théorie ou bien modifier les conditions initiales. Juste après le premier article présentant la possibilité de cette non-gaussianité, il y eu des tentatives pour expliquer ces observations. Certains modifièrent les lois, d'autres les conditions initiales. Par exemple, Ivan Agullo dans https://arxiv.org/abs/1507.04703 écrivit: "Nous soutenons que l'asymétrie de puissance anormale observée dans le fond diffus cosmologique (CMB) peut avoir son origine dans un rebond précédant l'inflation cosmique. Dans la cosmologie quantique à boucles (LQC) la grande singularité bang est génériquement remplacé par un rebond en raison des effets gravitationnels quantiques". Une autre tentative a été faite par R. Holman et Andrew J. Tolley pour l'amélioration de non-gaussianité des États initiaux Excités. Les deux stratégies expliquent en fait les observations qui ont été annoncées en les "rétro-prédisant" Il était prévisible que les deux tentatives marcheraient, car elle obéissent au paradigme newtonien. Mais, comme cela est souvent le cas pour la science observationnelle et comme pour les ondes gravitationnelles, des observations ultérieures ont échoué. Et il semble que les chercheurs na savent toujours pas s'il existe véritablement une non-gaussianité. Voir note 4 page 306: Mais cela ne veut pas dire que les effets des conditions initiales sur le CMB ne peuvent jamais être distinguées de changements dans la théorie de l'inflationau moins à l'intérieur de catégories fixées de modèles. Voir Enhanced local-type inflationary trispectrum from a non-vacuum initial state par Ivan Agullo , Jose Navarro-Salas , Leonard Parker (https://arxiv.org/pdf/1112.1581v2.pdf 2008).
Quand il y a deux manières différentes d'accorder une théorie aux données, on parle de dégénérescence (En physique quantique, la dégénérescence est le fait pour plusieurs états quantiques distincts de se retrouver au même niveau d'énergie. Un niveau d'énergie est dit dégénéré s'il correspond à plusieurs états distincts d'un atome, molécule ou autre système quantique. Le nombre d'états différents qui correspond à un niveau donné est dit son degré de dégénérescence). Dans le cas présent, sachant que les lois et les conditions initiales sont décrites par certains paramètres, il y a deux ajustements distincts de paramètres permettant de reproduire les données, ce qui explique la dégénérescence. Habituellement dans de tels cas, on effectue de nouvelles observations pour déterminer quel est l'ajustement correct.
Avec un tel événement qui ne s'est produit qu'une seule fois, il n'est pas possible de résoudre la dégénérescence. (Voir note 6 page 306: Le caractère unique de l'univers se dresse en obstacle contre d'autres tentatives de tester l'univers primordial. En physique de laboratoire ordinaire, nous devons toujours gérer le bruit qui survient des incertitudes statistiques dans les données. Ceci peut souvent être diminué en effectuant de nombreuses mesures.Du fait que l'univers ne s'est produit qu'une fois, ceci est impossible dans certaines observations cosmologiques. Ces incertitudes statistiques sont connues sus le nom de variance cosmique = incertitude statistique inhérente aux observations de l'univers à des distances extrêmes.)
3) Le paradigme newtonien vu comme reflet mathématique de la nature est t-il un fantasme métaphysique?3-1) Ré-évaluation des théories. Mais, si on ne peut pas séparer le rôle des lois et et conditions initiales, le paradigme newtonien ne perd t-il pas son pouvoir explicatif des causes des phénomènes physiques. La mécanique newtonienne ou la physique quantique étaient pourtant de bonnes candidates pour être des théories fondamentales, miroirs parfaits du monde naturel où tout ce qui est vrai de la nature trouverait un écho dans un fait mathématique qui serait vrai pour la théorie. Le paradigme de newton, basé sur des lois "intemporelles" agissant sur un espace de configuration intemporel est dans ce cadre, essentiel à cet effet miroir.
Au vu des difficultés rencontrées par la physique, Lee Smolin suggère rien moins que voir dans cet effet miroir un fantasme métaphysique qui mène aux problèmes, dilemmes et confusions constatés dès qu'on essaye d'appliquer le paradigme newtonien à l'ensemble de l'univers. Cela nécessite de revoir la signification des théories au sein de ce paradigme et une ré-évaluation pour distinguer les candidates aux théories fondamentales des descriptions approchées des petits sous-systèmes de l'univers. Selon Smolin, cette ré-évaluation a déjà été faite, aboutissant à deux changements de perspective simultanés:
*"Toutes les théories avec lesquelles nous travaillons, incluant le modèle standard de la physique des particules élémentaires et la relativité générale sont des théories approchées, s'appliquant à des subdivisions de la nature qui incluent seulement un sous-ensemble de degrés de liberté de l'univers. Nous appelons une telle théorie approchée théorie effective".
*Dans toutes nos expériences et observations impliquant des subdivisions de la nature, nous enregistrons les valeurs d'un sous-ensemble de degrés de liberté et ignorons le reste. Les enregistrements qui en résultent sont comparés aux prédictions des théories effectives".Ainsi, le succès actuel de la physique repose sur l'étude de ces subdivisions de la nature, modélisées par des théories effectives. Dans l'histoire de la physique, on n'a jamais pu comparer les prévisions d'une théorie voulant être "vraiment fondamentale" avec l'expérience (une théorie "fondamentale" ne peut comprise comme une théorie effective). Pour quelques compléments, voir futura-sciences.com; "la démarche des théories effectives est la même pour tous les phénomènes. À partir d'une théorie adéquate à une échelle donnée, on cherche à comprendre l'origine des paramètres pertinents de cette théorie effective en fonction de paramètres plus fondamentaux apparaissant dans une autre théorie effective valable à plus petite échelle. Cette approche de type « poupées russes » s'applique à la physique atomique, la physique nucléaire et enfin culmine avec le modèle standard de la physique des particules. Ce modèle est une théorie effective possédant 20 paramètres pertinents. Dans le monde de l'infiniment petit, les paramètres pertinents sont de trois types : l'énergie du vide, les masses des particules et les couplages entre particules".
Voyons ces points plus en détail.
3-2) Point 1: La physique expérimentale est l'étude des subdivisions de la nature.-Le sous-système modélisé par une théorie approchée comme s'il existait seul dans l'univers, en négligeant tout ce qui lui est extérieur, s'appelle un système isolé (L'univers dans son ensemble est considéré pour l'instant comme un système isolé, ce qui reste un postulat à démontrer). Mais il ne faut pas oublier que l'isolement du reste de l'univers, qui est négligé, n'est jamais complet. Il y a toujours des interactions entre entre tout sous-système et les choses qui lui sont extérieures. De fait, ce sont toujours des "systèmes ouverts". (système qui interagit en permanence avec son environnement. L'interaction peut se faire via des informations, de l'énergie ou des matières transférées vers ou depuis les frontières du système, en fonction de la discipline qui définit le concept. La notion de système ouvert s'oppose à celle de système isolé qui n'échange ni énergie, ni matière, ni information avec son environnement). Quand on fait "de la physique dans une boite" on fait l'approximation qu'un système ouvert est un système isolé. Il n'y a que l'univers qui puisse être un système isolé. "L'art" de l'expérimentation consiste à transformer un système ouvert en un système "approximativement" isolé, ce qui ne peut jamais se faire parfaitement. En premier lieu, les mesures effectuées sur un système (en particulier un système quantique) interfèrent avec lui. Pour chaque expérience, c'est une véritable gageure que d'extraire les données qui sont intéressantes du bruit extérieur au sein d'un système imparfaitement isolé. C'est bien ce qui s'est passé pour la prétendu découverte des ondes gravitationnelles primitives: 3) A-t-on vu les ondes gravitationnelles primordiales ? Non. Il y a peu de temps, eut lieu une grande effervescence autour des mesures de l’expérience BICEP2 qui pensait avoir mesuré les ondes gravitationnelles primordiales.
-Principe de non-isolation des systèmes.
Les scientifiques font tout ce qu'ils peuvent pour protéger leurs expériences de la contamination par des vibrations, des champs, des rayonnements venus de l'extérieur. Cela suffit dans beaucoup de cas, mais certaines expériences délicates sont affectées par le bruit issu des rayons cosmiques, ou cesses pour détecter les neutrinos du soleil. On peut enfouit le laboratoire dans une mine à des km de profondeur. On réduit ainsi le bruit de fond aléatoire dû aux autres rayonnements à des niveaux gérables, mais les neutrinos passent toujours. Il n'existe aucun moyen pratique d'isoler un laboratoire des neutrinos, les détecteurs enterrés en profondeur sous le pôle sud enregistrent des neutrinos entrés par le pôle nord et qui ont donc traversé la planète ("La difficulté de mise en œuvre d’IceCube vient du fait que les 5160 sphères photosensibles «ne doivent détecter que les neutrinos extrasolaires», dit Mathieu Ribordy. En effet, des neutrinos sont aussi générés dans le Soleil ou lors de l’interaction des rayons cosmiques avec l’atmosphère terrestre. Dès lors comment faire le tri? La Terre fait office de filtre, et seuls les neutrinos cosmiques provenant du ciel septentrional, qui auront donc d’abord traversé toute la planète, sont analysés en Antarctique".) Et, même si on pouvait construire des murs de béton immensément épais, il y a encore quelque chose qui passerait, la gravitation. En effet, rien ne peut nous en protéger ni stopper la propagation des ondes gravitationnelles, donc rien ne peut être parfaitement isolé. C'est ce qu'a découvert Lee Smolin en voulant modéliser une boite contenant des ondes gravitationnelles rebondissant contre ses parois, mais cela ne marchait jamais, car elles passaient à travers ces parois. Si on augmente la densité des parois en les faisant devenir de plus en plus hautes afin qu'elles puissent réfléchir le rayonnement gravitationnel, elles s'effondre en trous noirs avant d'avoir pu atteindre une limite. Après de nombreuses tentatives et hypothèses, Smolin put démontrer qu'aucun mur ne peut contrer la pénétration des ondes gravitationnelles, quelle que soit la matière dont le mur est fait, son épaisseur ou sa densité.
Voir 1) The thermodynamics of gravitationnal radiation (mars 1984):
"Je conjecture, et je montre que, pour une large classe de cas , étant donné une hypersurface de type espace sur laquelle existe une distribution arbitraire de gravitons linéarisés et de matière, laquelle répond à la condition d'énergie positive, la valeur moyenne du nombre d'événements dans lesquels un graviton est absorbé ou dispersés de façon inélastique par la matière dans le temps t , est toujours inférieure à la valeur moyenne du nombre de gravitons dans l'état initial (sauf pour un ensemble de configurations initiales de mesure nulle). Les conséquences de ce résultat sont: (1) l'impossibilité pour tout système contenant la radiation gravitationnelle d'atteindre l' équilibre thermique dans un temps fini, (2) l'absence d'une catastrophe ultraviolette pour le rayonnement gravitationnel, (3) l'impossibilité de mesurer avec précision l'état quantique du champ gravitationnel linéarisé, et (4) l'impossibilité de construire un laser à ondes gravitationnelles."
Voir 2) Sur l'entropie intrinsèque du champ de gravitation (mai 1985) "Je montre que dans la relativité générale linéarisée il est impossible de construire un détecteur par l'utilisation duquel l'état quantique du champ gravitationnel linéarisé peut être déterminée de manière fiable. Ceci parce qu'il n'y a pas de matériau satisfaisant à la condition de l'énergie positive qui puisse servir de bon conducteur ou absorbeur de rayonnement gravitationnel au-delà d'une gamme limitée de fréquences. Si cette propriété est vraie de la théorie complète, alors on peut conclure qu'une certaine proportion de l'énergie et de l'information portée par une onde gravitationnelle est irréversiblement perdue, ce qui correspond à l'entropie intrinsèque associée à une distribution de rayonnement gravitationnel."
Voir aussi: http://link.springer.com/article/10.1007/BF00770328 (par John Dell: Sur l'impossibilité de contenir le rayonnement gravitationnel en équilibre thermique dans une boîte) )
Au contraire, David Garfinkle et Robert M. Wald affirment: dans http://link.springer.com/article/10.1007/BF00761904): "Nous montrons qu'il est possible, en principe, de construire une boîte qui contiendra le rayonnement gravitationnel pour un temps assez long pour thermaliser il. La boîte est une coquille sphérique mince de matière chargée avec un grand décalage vers le rouge à la surface de la coquille. Le rayonnement est maintenu dans la boîte par le potentiel gravitationnel de la coque et est thermalisée par la transformation entre le rayonnement électromagnétique et gravitationnelle. Nous calculons le temps d'échapper du rayonnement et de montrer qu'il est plus long que le temps de conversion."
De même, T. Padmanabhan , TP Singh écrivent dans Une note sur la thermodynamique du rayonnement gravitationnel "Il est montré que la radiation gravitationnelle linéarisé confiné dans une cavité peut atteindre un équilibre thermique si la densité moyenne du rayonnement et de la taille de la cavité satisfont à certaines contraintes." (https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0305030v2.pdf)
Pour obtenir les résultats précédents de Lee Smolin, il n'y a que 3 suppositions à faire: les lois de la relativité générale sont vraies, l'énergie contenue dans la matière est positive et le son ne peut se propager plus vite que la vitesse de la lumière. Sur un plan fondamental, cela signifie qu'il n'existe rien dans la nature qui puisse être un système isolé des influences du reste de l'univers. C'est ce que Lee Smolin appelle le principe de non isolation des systèmes.
Une autre raison pour laquelle modéliser un système ouvert comme si c'était un système isolé est toujours une approximation, c'est que nous ne pouvons anticiper ce qui peut arriver à tout système sur lequel on fait une mesure ou une expérience. On peut mesurer le bruit, et faire avec, mais n'importe quel événement aléatoire peut arriver à notre système de la part du monde extérieur: un avion qui s'écrase sur le laboratoire, un astéroïde qui entre en collision avec la Terre, une coupure de courant intempestive qui interrompt l'expérience etc etc... Il faudrait même envisager une transition de phase tandis que le faux vide dans lequel nous vivons se dissipe (voir Sidney Coleman & Frank de Luccia "Gravitational Effects on and Vaccum Decay" ou https://arxiv.org/pdf/hep-th/0211160.pdf (Heretics of the False Vacuum: Gravitational Effects On and Of Vacuum Decay. 2). Stephen Hawking reprend aussi une idée similaire: "le boson de Higgs peut détruire l'univers".
En modélisant une expérience comme si c'était un système isolé, nous excluons de fait toutes ces possibilités du modèle. Pour les incorporer, il faudrait modéliser l'univers dans son entièreté. Mais il est impossible de faire de la physique sans les exclure, ce qui implique que notre physique est basée sur des approximations.
3-2) Point 2: Théories effectives mais approchées.
-Ainsi donc, toutes les théories importantes de la physique sont des modèles de subdivisions de la nature produites par les expérimentateurs. Si on a pu les considérer comme fondamentales par le passé, maintenant les théoriciens viennent à comprendre qu'elles sont seulement des descriptions efficaces mais ne concernent qu'un nombre réduit de degrés de libertés. On peut le mettre en évidence avec une théorie qui marche bien, celle de la physique des particules dont l'idée remonte pourtant au moins au vie siècle av. J.-C.. À l'époque, elle reposait au fond sur l'incapacité à maîtriser la notion de continu : voir les paradoxes de Zénon d'Élée. Les expériences montrent que nous ne pouvons atteindre que jusqu'à certaine échelles de longueur et la plus petite est actuellement d'environ 10 -17 cm atteinte au LHC au CERN alors que la limite au-delà de laquelle la notion de longueur perd une partie de son sens est la longueur de planck m. Cela veut dire que le modèle standard, qui s'accorde pourtant avec toutes les expériences réalisées jusqu'ici, doit être considéré comme une approximation, d'autant plus qu'il ne peut rien dire sur la gravitation. Il néglige des phénomènes actuellement inconnus qui pourraient éventuellement le mettre en défaut s'il était possible de sonder les distances plus courtes que celles que permet la technologie actuelle.
-Principe d'incertitude et relation distance/énergie.
Le principe d'incertitude de Heisenberg, désigne toute inégalité mathématique affirmant qu'il existe une limite fondamentale à la précision avec laquelle il est possible de connaître simultanément deux propriétés physiques d'une même particule ; ces deux variables dites complémentaires peuvent être sa position et sa quantité de mouvement: . Le site "chercheursduvrai.fr" précise: "De façon imagée, on peut dire qu’une particule ayant une onde avec une grande longueur d’onde n’est pas bien localisée et donc son comportement est plutôt celui d’une onde (une onde est un phénomène non localisé). Lorsque la longueur d’onde se raccourcit, la particule apparaît de plus en plus localisée et se comporte de plus en plus comme un corpuscule (un corpuscule est une entité ayant une dimension et une position bien déterminées). En fait, Werner Heisenberg a étudié de près cette question et en a déduit des relations liant la précision que l’on peut obtenir de la vitesse et de la position d’une particule d’une part, et la précision de la mesure de son énergie en fonction de la durée de la mesure d’autre part. Ces relations sont connues sous le nom de relations d’incertitude d’Heisenberg".
Cela signifie qu'il existe une relation inverse entre l'échelle de longueur et l'énergie (par la vitesse) en physique quantique. Pour pouvoir sonder à une certaine échelle de longueur, il faut des particules ou un rayonnement dont l'énergie dépasse un certain seuil. Pour explorer les distances de plus en plus courtes, il faut donc sonder avec des particules ayant de plus en plus d'énergie. La limite atteinte aujourd'hui au CERN correspond à un maximum pour les énergies des processus que nous pouvons (savons) observer. Mais, la Relativité Générale dit qu'énergie et masse c'est la même chose. Par conséquent quand on a sondé seulement jusqu'à une certaine échelle d'énergie, comment savoir si nous n'avons pas ignoré des particules trop massives pour avoir été crées dans un accélérateur de particules? Les phénomènes qui nous échappent encore pourraient concerner toutes sortes de particules, mais aussi des forces encore inconnues. Et même, les principes de la mécanique quantique pourraient s'avérer faux (tout comme les épicycles de Ptolémée) et nécessiter des modifications pour décrire les phénomènes pour des longueurs plus courtes et des énergies plus élevées que celles que les scientifiques expérimentent actuellement.
-Notion de théorie effective. Cela porte certainement un coup à certaines idées devenues clichés comme celle citée par Richard Feynman selon laquelle "la simplicité et la beauté sont les signes distinctifs de la vérité". En effet, comment parler de la vérité du modèle standard autrement que comme une théorie effective, c'est à dire compatible avec l'expérience mais fiable seulement à l'intérieur d'un certain domaine puisque on ne sait pas ce qui peut se cacher aux très hautes énergies où de nombreuses hypothèses peuvent être cohérentes avec une théorie ou une autre. Certes elles possèdent une simplicité intrinsèque car elles doivent être cohérentes de la manière la plus simple et élégante que possible avec une extension possible de la théorie actuelle dans des domaines inconnus. L'élégance de la relativité générale et du modèle standard s'explique lorsqu'on les considère comme théories effectives et leur beauté est une conséquence du fait qu'elles sont effectives et approchées. Ce sont des signes non de la vérité, mais d'un modèle approché pour un domaine (limité) de phénomènes. Voir note 9 page 306: Ceci explique pourquoi les corps en chute libre voyagent le long de paraboles. Ces courbes satisfont à des équations qui sont simples parce qu'elles ne nécessitent que 2 éléments d'information pour les définir: l'accélération due à la gravitation et la vitesse initiale avec la direction du mouvement.Cette notion de théorie effective reflète une plus grande maturité des théoriciens et de la théorie. Comme dans la vie réelle où avec l'âge on ne cherche plus le seul idéal (la théorie fondamentale), mais nous gagnons en confiance sur ce que nous connaissons vraiment et acceptons plus facilement notre ignorance sur ce que nous ne connaissons pas. Cela peut sembler décevant. Depuis Galilée (pour qui les mathématiques, ce « langage décrivant la nature » qu'il appelait de ses vœux pour « l'écriture mathématique du livre de l'Univers ») en passant par Newton avec son oeuvre monumentale "Philosophiae naturalis principia mathematica puis par Einstein avec la Relativité Générale, la physique était censée être la quête des lois fondamentales de la nature. Une théorie effective n'est pas que cela. Elle doit permettre la compréhension de ce qu'est la progrès en construisant des théories approchées toujours meilleures qui mettent en mesure de pousser les expériences toujours plus loin aux distances toujours plus courtes et aux énergies plus élevées. Comme le modèle standard, ce sera une théorie effective mais qui sera applicable au sein d'un domaine de plus en plus élargi. On peut considérer la physique newtonienne comme théorie effective s'appliquant à un domaine où les vitesses sont beaucoup plus faibles que celles de la lumière et où les effets quantiques peuvent être négligés. La relativité générale qui l'a supplantée a augmenté le domaine de validité de la physique newtonienne et fut candidate à devenir la description fondamentale de la nature. Mais elle laisse de côté les phénomènes quantiques et elle est maintenant comprise comme une théorie effective, au mieux l'approximation d'une théorie quantique unifiée de la nature. De même, la théorie quantique est l'approximation d'une théorie plus fondamentale. Un indice en est que ses équations sont linéaires, c'est à dire que les effets sont toujours directement proportionnels à leurs causes alors que dans la nature la plupart des effets du monde réel sont non-linéaires, ce qui est la raison de la difficulté à reproduire fidèlement des informations par des techniques analogiques. "Maintenant on s’occupe de plus en plus, et à juste titre, de physique non-linéaire et bifurcations. C’est en fait la physique préférée de la nature, mais elle n’admet que rarement de solutions analytiques, d’où sa mise à l’écart dont elle sort à peine. Et pourtant quelle richesse de comportements nous apporte-t-elle !".
Comme l'écrit Lee Smolin, "il y a fort à parier que que ce sera également le cas pour la mécanique quantique".
4) Conclusion. Nous avons vu dans l'article II donnant ma lecture de la renaissance du temps chapitre 8, que pour Lee Smolin, la seule manière d'échapper aux problèmes, dilemmes et paradoxes qui se présentent devant la physique actuelle, c'est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien, c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. Sinon, on se place face au risque que la physique finisse dans l'irrationalité et le mysticisme.On l'a vu, l'application d'une loi à n'importe quel morceau de l'univers implique une approximation parce que c'est faire de la physique dans une boite, et il faut alors négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc, les applications vérifiables d'une loi de la nature sont toutes des approximations et si on veut appliquer une loi sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie qu'appliquer une loi particulière à un cas unique et cela ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'une loi particulière s'y applique. Lee Smolin suggère d'appeler ceci le dilemme cosmologique. Rien dans la chair des théories existantes ne peut nourrir une théorie vraiment fondamentale affirme t-il avec force.
Ce partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui "le cerne" est comme on vient de la voir la caractéristique géniale du paradigme newtonien. C'est elle qui a contribué au succès fulgurants des modèles scientifiques relativiste et quantique. Mais c'est paradoxalement ce qui rend ce paradigme inapplicable dans sa globalité. En effet, il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l'univers change et il n'existe aucun extérieur, rien par rapport les mouvements du reste puissent être mesurer si l'univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologique.
Mais comment surmonter cet obstacle et relever le défi?
Nous devons formuler une théorie nouvelle, que nous pourrons appliquer de façon consistante (sans incohérence) à TOUT l'univers. Dans une telle théorie, chaque "acteur" dynamique doit être défini en terme d'autres acteurs (et non en fonction de paramètres extérieurs tels que le temps t).
La mécanique newtonienne ou la physique quantique étaient pourtant de bonnes candidates pour être des théories fondamentales, miroirs parfaits du monde naturel où tout ce qui est vrai de la nature trouverait un écho dans un fait mathématique qui serait vrai pour la théorie. Le paradigme de newton, basé sur des lois "intemporelles" agissant sur un espace de configuration intemporel est dans ce cadre, essentiel à cet effet miroir. Au vu des difficultés actuelles rencontrées par la physique, Lee Smolin suggère rien moins que de voir dans cet effet miroir un fantasme métaphysique qui mène aux problèmes, dilemmes et confusions constatés dès qu'on essaye d'appliquer le paradigme newtonien à l'ensemble de l'univers. Une ré-évaluation, déjà effective chez les physiciens, aboutit à deux changements de perspective simultanés:
*"Toutes les théories avec lesquelles nous travaillons, incluant le modèle standard de la physique des particules élémentaires et la relativité générale sont des théories approchées, s'appliquant à des subdivisions de la nature qui incluent seulement un sous-ensemble de degrés de liberté de l'univers. Nous appelons une telle théorie approchée théorie effective".
*Dans toutes nos expériences et observations impliquant des subdivisions de la nature, nous enregistrons les valeurs d'un sous-ensemble de degrés de liberté et ignorons le reste. Les enregistrements qui en résultent sont comparés aux prédictions des théories effectives"
Ainsi, le succès actuel de la physique repose sur l'étude de ces subdivisions de la nature, modélisées par des théories effectives. Dans l'histoire de la physique, on n'a jamais pu comparer les prévisions d'une théorie voulant être "vraiment fondamentale" avec l'expérience (une théorie "fondamentale" ne peut comprise comme une théorie effective). Examinons ces points.Point 1: La physique expérimentale est l'étude des subdivisions de la nature. Le sous-système modélisé par une théorie approchée comme s'il existait seul dans l'univers, en négligeant tout ce qui lui est extérieur, s'appelle un système isolé. Sur un plan fondamental, cela signifie qu'il n'existe rien dans la nature qui puisse être un système isolé des influences du reste de l'univers. C'est ce que Lee Smolin appelle le principe de non isolation des systèmes.
Point 2): Théories effectives mais approchées. Ainsi donc, toutes les théories importantes de la physique sont des modèles de subdivisions de la nature produites par les expérimentateurs. Ceci est une prise de conscience qui a son prix à payer: le prix du succès de nos théories actuelles est qu'elles sont des approximations.
Conclusion de Lee Smolin: "il n'est pas interdit de cultiver l'ambition d'inventer une théorie fondamentale qui décrira enfin la nature sans approximation. Mais la logique comme l'histoire nous disent que ceci sera impossible tant que nous resterons dans le paradigme newtonien. Aussi admirables que soient la physique newtonienne, le relativité générale, la mécanique quantique et le modèle standard, ils ne pourront nous servir de canevas pour une théorie fondamentale en cosmologie. Le seul chemin possible vers une telle théorie nous force à relever le défi cosmologique et à façonner une théorie hors du monde du paradigme newtonien, pouvant être appliquée à l'univers entier sans aucune approximation.
C'est ce qui va être envisagé dans le prochain article qui sera consacré à "ma lecture" du chapitre 10 du livre le Lee Smolin: NOUVEAUX PRINCIPES DE COSMOLOGIE.liens: https://www.jp-petit.org/science/smolin/SmolinLivre.pdf (Sur le livre de Lee Smolin Michel Mizony juillet 2007) https://www.unil.ch/files/live/sites/philo/files/shared/philosophie_des_sciences/Lam/Aspects_structuraux_de_l_espace-temps.pdf (Aspects structuraux de l’espace-temps dans la théorie de la relativité générale par Vincent Lam Université de Lausanne)
http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/histoire-gravite-1-Aristote-Descartes.xml (Pourquoi les corps tombent-ils ? Une histoire de la gravité d'Aristote à Einstein (1/3))http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/histoire-gravite-2-Hooke-Newton.xml (Pourquoi les corps tombent-ils ? Une histoire de la gravité d'Aristote à Einstein (2/3))
http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/histoire-gravite-3-Huygens-Einstein.xml (Pourquoi les corps tombent-ils ? Une histoire de la gravité d'Aristote à Einstein (3/3))
http://www.lesaviezvous.net/nature/animaux/de-nombreuses-cultures-croient-que-la-terre-repose-sur-le-dos-dune-tortue-geante.html (de nombreuses cultures croient que nous vivons sur le dos d'une tortue géante)
http://www.sartoretti.org/display.php?id1=1786 (Les premiers maîtres de la gravitation D'Aristote à Poincaré, il a fallu des siècles pour tirer de l'observation des pommes qui tombent une description mathématique de leur chute. Et parvenir enfin à une théorie scientifique)
http://www.aim.ufr-physique.univ-paris7.fr/CHARNOZ/homepage/GRAVITATION/gravitation.html (L'HISTOIRE DU CONCEPT DE GRAVITATION Par Sébastien Charnoz )
http://www.la-bible-sur-le-net.org/etudes/La_bible/labible13.htm (Les hindous se figuraient que la terre reposait sur plusieurs fondements successifs : D’abord sur quatre éléphants, les éléphants sur une tortue géante, et la tortue sur un gigantesque serpent enroulé qui flottait sur les eaux de l’univers)
https://www.cairn.info/revue-de-metaphysique-et-de-morale-2004-3-page-399.htm (marc lachièze-rey: cosmologie scientifique)http://www2.iap.fr/users/pitrou/publi/tapuscrit.pdf (Thèse Cyril PITROU: Dynamique non-linéaire et anisotropie primordiale en cosmologie)
http://lptms.u-psud.fr/nicolas_pavloff/files/2010/03/cours_cmplx.pdf (champ moyen et théories effectives)
http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/114207/public/RelGen-v3.pdf (Prof. Hervé Kunz Institut de Théorie des Phénomènes Physiques Faculté des Sciences de Base, Physique CH-1015 Lausanne)
relativité générale:http://etienneklein.fr/wp-content/uploads/2016/05/coursRG-version-10-mai-2016.pdf (dans etienneklein.fr: INTRODUCTION A LA RELATIVITE GENERALE Luc BLANCHET GRεCO, Institut d’Astrophysique de Paris, UMR 7095 du CNRS, Université Pierre & Marie Curie)
https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-00092961/document (relativité générale pour débutants)
http://www-cosmosaf.iap.fr/MIT-RG1F.pdf (Cours de Relativité Générale D’après “ lecture notes on General relativity ” De Sean M. Carroll http://preposterousuniverse.com/grnotes)
http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/114207/public/RelGen-v3.pdf (Relativité Générale Prof. Hervé Kunz Institut de Théorie des Phénomènes Physiques)
http://www.bourbaphy.fr/damour4.pdf (séminaire poincaré: La Relativité générale aujourd’hui Thibault Damour Institut des Hautes Etudes Scientifiques)
http://homepages.ulb.ac.be/~gbarnich/Relatgene.pdf (Introduction à la relativité générale par Christiane Schomblond et Glenn Barnich Universit´e Libre de Bruxelles)
autres liens: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01165379/document (Géométrie des espaces de tenseurs Une approche effective appliquée à la mécanique des milieux continus par Marc Olive)problème des neutrinos solaires: Le problème des neutrinos solaires est apparu récemment avec la création de structures permettant la détection des neutrinos, et en particulier Super-Kamiokande dans les années 1990 au Japon.
Résolution du problème: Il provient d'une quantité trop faible de neutrinos détectés par rapport à la valeur théorique
Le problème du manque de neutrinos solaires détectés est à présent attribué à des oscillations des neutrinos. La physique quantique prédit en effet la possibilité que les neutrinos puissent changer de nature ('osciller'), si leur masse n’est pas rigoureusement nulle, c’est-à-dire qu’un neutrino électronique puisse spontanément au bout d’un certain temps se transformer en neutrino muonique ou tauique, et vice-versa, ceci même dans le vide. Le déficit en neutrinos électroniques détectés serait donc dû selon cette hypothèse au fait que parmi les neutrinos émis par le soleil, tous de type électronique, un certain nombre se transformerait pendant le trajet Soleil-Terre en neutrinos muoniques ou tauiques, que les détecteurs actuels ne perçoivent pas.
Accessoirement la validation de ce phénomène dit d'oscillation a par ailleurs conduit à déduire que le neutrino a bien une masse non nulle.
https://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~faure/enseignement/meca_q/cours_chap8.pdf (méthodes d'approximation, résolution approchée)
votre commentaire -
Par thomassonjean le 20 Décembre 2016 à 13:28
Einstein insatisfait - L'erreur et le dilemme cosmologique (Partie II chap. 8)
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm
(Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)
Préambule: Dans ces articles que je consacre maintenant à Lee Smolin, j'écris la suite des articles de mon blog à propos des univers multiples d'Aurélien Barrau pour les quels je retiens quelques commentaires qui vont orienter mes réflexions nouvelles.Dans l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes de la physique "peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".
Dans "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples. La gravitation quantique chp. 9": au chapitre L) Conclusion: Cet article fait suite à l'article "D'après Aurélien Barrau, Univers multiples Chap 1)": "Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. Avec Lee Smolin et son "rien ne va plus en physique", Carlo rovelli parle de la schizophrénie bipolaire des physiciens (voir une révolution inachevée). La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre émergeant du Chaos initial, semblent exclus de la vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps" à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales.-&&&-
Nous avons vu , au cours du long article consacré au chapitre 9 du livre "les mpndes multiples", de nombreuses théories nouvelles ou hypothèses qui proposent l'unification de la physique ou tout au moins des explications aux dilemmes et paradoxes que la cosmologie moderne a mis en évidence. Mais, dans "la renaissance du temps", au chapitre 8 qui fait l'objet de cet article, Lee Smolin prévient: Le paradigme newtonien ne peut même pas apporter un embryon de réponse à ces questions et dilemmes: Pourquoi ces lois? Pourquoi ces conditions initiales de l'univers? Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi une multitude infinie de possibilités? etc. Il appelle ceci "l'erreur cosmologique": appliquer à l’Univers entier dans sa globalité des lois établies et vérifiées sur des sous-systèmes. Dans le paradigme newtonien, ce que nous appelons une loi doit s'appliquer dans tous les cas. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau d'univers implique une approximation, parce que nous devons négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc les applications vérifiables d'une loi sont toutes des approximations. Smolin fait remarquer en particulier que les lois se vérifient sur beaucoup de sous-systèmes. Mais si on veut appliquer une loi de la nature sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer, alors que nous n’avons qu’un seul Univers sous la main. Et un seul cas n'apporte pas suffisamment d'indices pour justifier l'affirmation qu'une loi particulière de la nature s'applique. C'est ce que Lee Smolin appelle le dilemme cosmologique (faire de la physique dans une boite: "on considère un petit sous-système isolé du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration , atemporel"). Et pourquoi cette loi et pas une autre? De plus, beaucoup de théories cosmologiques (théorie des cordes, équation d’Einstein …) admettent en réalité une infinité de solutions, parmi lesquelles une seule correspond à notre univers. Doit-on se résoudre à admettre l’existence d’une infinité d’Univers inaccessibles pour pouvoir justifier le notre par un principe anthropique?
Nous pensions, dit Lee Smolin, savoir comment répondre à ces questions. Une théorie unique mathématiquement cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature. Mais cet espoir a été anéanti. On se trouve face à ce qu'il appelle "le défi cosmologique". On vient de voir qu'il faudrait étendre la science à une théorie de l'Univers entier. Le défi est qu'il ne peut pas exister de composante statique qui puisse servir de cadre de référence, car tout dans l'Univers change et il n'existe aucun extérieur, rien qui puisse être qualifié de fond par rapport auquel les mouvements du reste de l'Univers (que nous négligeons). Or, toutes les théories physiques divisent le monde en deux parties, une partie « dynamique », qui change, et une statique, qui contient un « fond » de choses immuables, comme les constantes fondamentales. Le « défi cosmologique » consiste à formuler une théorie de l’univers « indépendante du fond », purement dynamique afin de ne rien supposer d’extérieur à l’Univers: " Lorsqu’on fait de la « physique dans une boite », le « fond » comprend notamment les conditions initiales, et la méthode expérimentale permet de contrôler les conditions initiales afin de s’assurer que les lois sont indépendantes de ces conditions. En cosmologie, cette distinction entre « lois » et « conditions initiales » aggrave le problème qu’elle résout « dans une boite »: si nos observations du fond diffus cosmologique ne correspondent pas bien à la théorie de l’inflation cosmologique, faudra-il corriger la loi ou les conditions initiales? Smolin critique aussi les théories effectives qui décrivent bien ce qui se passe à une certaine échelle de grandeur, mais en négligeant l’influence de ce qui est beaucoup plus grand ou plus petit." Pour Smolin, la théorie issue du défi cosmologique doit tenir compte de tout, sans rien négliger."
Je vais maintenant retracer "ma lecture" plus complète du livre de Lee Smolin d'une manière peu orthodoxe en ne commençant pas par la partie I ("le poids: le mort du temps), mais par la partie II "Lumière: la renaissance du temps". La partie I fera l'objet d'autre articles. Cette "mort du temps" est comme l'épilogue de la constatation de Lee Smolin traduite par son livre "rien ne va plus en physique (l'échec de la théorie des cordes)" Cette partie I explique pourquoi depuis la naissance de la science moderne, avec l'effet Copernic et Galilée, le paradigme newtonien sous-tend toutes les théories y compris les théories quantiques et la relativité (le « paradigme newtonien » et ce qu'il a impliqué, dont l'hypothèse des multivers, est utile pour décrire l'évolution d'un système dans un laboratoire, mais il perd tout sens appliqué à l'univers entier. Il n'explique pas pourquoi telles ou telles lois sont choisies parmi l'infinité de lois possibles.Selon celui-ci, un système, quel qu'il soit, pourrait être décrit par un ensemble d'états initiaux qui lui sont attribués, puis par les lois présidant à son évolution en fonction du temps. Mais si ces données sont utilisées initialement pour décrire le système, il n'est pas possible de considérer qu'elles pourraient aussi être le résultat de son évolution. Il faut rechercher d'autres lois, ce que je vais tenter de faire maintenant en commentant celui qui ose affronter un nouveau paradigme, Lee Smolin.http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf
Rien ne va plus en physique ! - L'échec de la théorie des cordes
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2013/136/smolin.htm
(Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe)
(La renaissance du temps le livre numérique: https://books.google.fr/books?id=O3z1nXjcDu4C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false)
http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=210
Lee Smolin et la physique contemporaine par matierevolution.fr
http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WEuqNNThA_7 (la renaissance du temps 1/2)
http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/ (la renaissance du temps 2/2)
http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: quelques pages à feuilleter)
http://www.paris8philo.com/article-33714241.html: à propos de rien ne va plus en physique: billet de Jean Zin, pour une physique pluraliste, qui nous paraît essentiel pour comprendre les enjeux des théories physiques actuelles qui souvent tendent vers l'impossible, hors toute avancée, toute brèche se fait par dissymétrie, sans souci du qu'en-dira-t-on il suffit de voir l'attitude de Grigori Perelman, si non-chalante vis-à-vis de la communauté scientifique, ou devrait-on dire l'etablishment. Jean Zin reste un grand guetteur de ce qui se passe en science, nous vous recomandonsses articles.
1) Commençons la lecture de cette partie II par le chapitre 8: "Einstein insatisfait".
-Pour Lee Smolin, l'Univers-bloc des théories de la relativité d'Einstein fut l'étape ultime de l'éradication du temps (de la physique) hors de la physique.
Mais Einstein lui-même, qui s'était donné tant de mal à construire sa conception de la nature et dont les théories aboutissaient à un temps disparaissant dans un univers-bloc, n'était semble t-il pas heureux de ses implications. On trouve dans les citations de Etienne Klein dans Le facteur temps ne sonne jamais deux fois: "A la fin de sa vie, Einstein se disait lui-même troublé par ce problème du « statut du maintenant » dans la théorie qu'il avait élaborée. Dans son Autobiographie intellectuelle, Rudolf Carnap rapporte à ce propos une anecdote intéressante : « Un jour, Einstein me confia que le problème du Maintenant le tracassait sérieusement. Il m'expliqua que l'expérience du Maintenant (par le sujet (1/2) et 2/2) a pour l'homme une signification à part qui la différencie radicalement de celle du passé et du futur, mais que cette différence n'est pas et ne peut être mise en évidence au sein de la physique. Qu'une telle expérience ne puisse être prise en charge par la science lui semblait aussi navrant qu'inévitable. Je lui fis remarquer que tout ce qui a effectivement lieu devrait pouvoir être décrit par la science : d'un côté, la succession temporelle des événements par la physique ; de l'autre, l'expérience particulière que l'homme a du temps, y compris ses appréhensions différentes du passé, du présent et du futur, qui peuvent être décrites et (en principe) expliquées par la psychologie."
Lee Smolin ne peut savoir ce à quoi songeait Carnap, sachant qu'il ne connait aucun moyen qui permettrait aux science de la psychologie ou de la biologie de rendre compte de notre expérience du temps dans un monde intemporel (voir Note 1 page 305: "Jim Brown (son ami adepte du platonisme) me dit que Carnap avait à l'esprit quelque chose comme la distinction entre les grandeurs primaires et secondaires. Nous faisons l'expérience du rouge, mais ce qui se passe vraiment c'est que les atomes vibrent et émettent de la lumière à une certaine fréquence. Nous faisons l'expérience du temps qui passe, mais la réalité est que nous sommes un bouquet de lignes d'univers dans un univers-bloc, avec une capacité à percevoir et à stocker des souvenirs. Pour moi (L. Smolin), ceci est une façon de poser le problème, mais en aucun cas de le résoudre.).
Et Etienne Klein précise: "Mais Einstein pensait que les descriptions scientifiques ne sont pas faites pour combler nos attentes d'êtres humains ; qu'il y a quelque chose d'essentiel à propos du Maintenant qui demeure hors de portée de la science. » (voir note 2: page 305: "The philosophy of Rudolf Carnap: Intellectual Autobiography".
L'insatisfaction d'Einstein n'est-elle pas naturelle? Notre observation de la nature est organisée par le temps et notre expérience du monde structurée en tant qu'instants ne devraient t-elles pas être incorporées par une théorie fondamentale de la physique? Tout ce dont nous faisons l'expérience, pensée, impression, action, intention, fait partie d'un instant. Et nous n'avons pas le choix sur l'instant que nous occupons maintenant, ni pour faire un bond et avancer ou reculer dans le temps. Le temps est radicalement différent de l'espace pour lequel nous avons la choix de nous y déplacer à notre gré. Faire l'expérience de la nature sous la forme d'une série de moments présents ne fait pas partie de la conception de la nature chez les physiciens, et sur ce point, Einstein et Carnap sont d'accord. Alors le futur de la physique doit-il être réduit à un choix? Accepter avec Carnap que le présent n'ait aucune place dans la science ou s'ouvrir à l'intuition et à la réticence d'Einstein pour que sa résignation douloureuse ne soit pas une fatalité? On peut alors suivre ce grand scientifique pour qui le moment présent est réel et devrait faire partie d'une description objective de la réalité. On vient de voir que Carnap dit bien que pour Einstein, le moment présent est réel et devrait d'une façon ou d'une autre faire partie d'une description objective de la réalité. Il dit aussi "qu'il y a quelque chose d'essentiel à propos du Maintenant qui reste simplement hors de portée de la science." Depuis plus de 60 ans qu'a eu lieu cette conversation, notre connaissance de la physique et de la cosmologie s'est beaucoup enrichie. N'en savons-nous pas assez pour intégrer enfin le Maintenant dans la description de la nature? C'est ce que Lee Smolin propose et que nous allons découvrir dans la partie II de son livre
-Dans la première partie du livre, ont été retracées 9 étapes de l'éradication du temps hors des conceptions des théories physiques, de Galilée puis Newton jusqu'à la cosmologie quantique de Julien Barbour. Il faut commencer par déconstruire ces arguments apparemment erronés. Ceux-ci se rangent en 3 groupes:*Les arguments newtoniens (issus de la physique de Newron ou du paradigme newtonien). Ces arguments sont caractérisés par: 1) Le gel du mouvement par une représentation graphique des observations passées. 2) L'invention et la mise en oeuvre de la configuration d'espace intemporelle. 3) Le paradigme newtonien lui-même. 4) L'argument du déterminisme (dont Valéry disait “Le “déterminisme” est la seule manière de se représenter le monde. Et l’indéterminisme, la seule manière d’y exister” : . 5) La réversibilité du temps.
*Les arguments einsteiniens (issus de la relativité restreinte et générale). Ils sont caractérisés par: 1) La relativité de la simultanéité. 2) La vision de l'espace temps sous forme univers-bloc. 3) Le temps a eu un début dans le big-bang.
*Les arguments cosmologiques venant de l'extension de la physique à l'univers entier: cosmologie et la fin du temps.
Remarque: La flèche du temps, que le sens commun postule à partir de l’expérience ordinaire, est devenue incertaine avec la science classique, dont les lois fondamentales font fi d’une telle direction. Seule la thermodynamique maintenait cette direction, avec la croissance gé- nérale de l’entropie, mais c’était à certaines conditions, qui ne se décrivent pas par les moyens de la physique. La Relativité a semblé longtemps bannir le problème de la science physique, puisqu’elle ne fait plus de distinction fondamentale entre l’espace et le temps. Pourtant son application à la cosmologie a rendu nécessaire la réintroduction de cette distinction qui s’est révélée féconde. Avec le temps cosmique, l’accord entre le temps du sens commun et le temps scientifique se trouve rétabli.
Ces 9 arguments conduisent à une vision de la nature qui nie la réalité du moment présent où, dans l'univers-bloc, ce qui est réel est seulement l'histoire complète de l'univers. Dans cette image, le temps est traité comme une dimension d'espace et la relation cause-effet dans le temps peut être remplacée par une inférence logique intemporelle. Les théories newtonienne et la relativité parlaient d'histoires évoluant dans le temps, mais ce temps était un simple ordre mathématique "débarrassé de toute notion de création ex nihilo des instants présents". Ces théories où le temps n'est pas réel peuvent être qualifiées d'intemporelles.
Le bannissement du temps serait t-il le prix à payer pour le progrès (faut t-il accepter le progrès à tout prix ?) de la science? Dans les chapitre suivants (chap. 8 à 11), Lee Smolin en montre les failles des arguments précédents. En effet, ils entretiennent la même erreur, celle que le paradigme newtonien peut être étendu pour produire une théorie de l'univers, sous prétexte que nous pouvons prédire l'état futur de n'importe quel système à partir de ses conditions initiales et des loi qui opèrent sur lui. Mais, bien que la méthode soit puissante lorsqu'il s'agit de faire de la physique dans une boite; dans laquelle "on considère un petit sous-système isolé du reste de l’univers dans lequel on néglige certains effets pour ne s’intéresser qu’à certaines variables qui définissent un espace de configuration, atemporel. De plus, en général on considère l’horloge comme extérieure au sous-système : l’évolution du système est mesurée en référence à une horloge extérieure, et rien de ce qui se produit dans le système n’est supposé influer sur l’horloge." Mais, comme on va le voir dans les chapitres suivants, aucune extension du paradigme ne peut mener à une théorie de l'univers dans sa totalité et selon Smolin, elle n'est d'aucun pouvoir pour affronter les questions cosmologiques.
liens: http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm (lee smolin et l'hypothèse du multivers) http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.WDVRZ9ThA_6 (dr goulu: la renaissance du temps 1/2)
http://www.drgoulu.com/2015/12/31/la-renaissance-du-temps-22/ (la renaissance du temps 2/2)
http://medias.dunod.com/document/9782100706679/Feuilletage.pdf (la renaissance du temps Dunod: feuilletage)
http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/einstein-et-le-temps-du-sujet-ambiguites-en-physique-relativiste/ [einstein et le temps du sujet : ambiguïtés en physique relativiste (1/2)]
http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/einstein-et-le-temps-du-sujet-ambiguites-en-physique-relativiste-22/( Einstein et le temps du sujet : ambiguïtés en physique relativiste (2/2))
http://www.drgoulu.com/2008/12/24/la-nature-du-temps-2/#.WDV7KdThA_4 (dr goulu la nature du temps et l'univers-bloc)
http://guillemant.net/index.php?cate=articles&part=physique_temps&page=Le_temps_existe-t-il.htm#deb (philippe guillement: Le temps existe-t-il ? Ce qu'en disent les physiciens Le futur influence-t-il le présent ? Peut-on changer le passé ? Peut-on changer le passé ?)
http://www.doublecause.net/index.php?page=Thibault_Damour.htm (double causalité, thibaud damour , le temps et l'univers-bloc)
http://www.doublecause.net/index.php?page=modele.htm (Le modèle d'univers de la théorie de la double causalité)
http://www.theorie-de-tout.fr/2015/03/30/univers-ouvert-ferme-existence-temps/ christian magnan: (l'univers n'existe pas, il passe, est-il un système ouvert ou un système fermé ? La cosmologie ne se fourvoie-t-elle pas en tentant de répondre à cette question obsessionnelle ?)
http://www.baglis.tv/ame/psychologie-mythes/2953-nombre-et-temps-unus-mundus-et-mecanique-quantique.html?utm_source=newsletter_80&utm_medium=email&utm_campaign=nombre-et-temps-unus-mundus-et-mecanique-quantique (NOMBRE ET TEMPS, carl jung, UNUS MUNDUS ET MÉCANIQUE QUANTIQUE)
http://etienneklein.fr/wp-content/uploads/2016/04/Le-temps-est-il-une-affaire-de-conscience-.pdf (étienne Klein: le temps est-il une affaire de conscience?)
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3379 (L’Univers, un calculateur géant ? par Daniel Shechtman, Nobel de chimie en 2011 : "Oui, les mathématiques décrivent l’Univers)
http://www.hatem.com/neant.htm (DU NEANT A L'ENERGIE UNIVERSELLE. EPISTEMOLOGIE METAPHYSIQUE par Frank HATEM DSD)
http://lepaysoeuvredart.ca/index.php/2016/11/03/wow-t2-7k-dans-la-foulee-des-recherches-cosmologiques-et-quantiques-du-physicien-britannique-julien-barbour/ (WOW-T=2.7K?»… DANS LA FOULÉE DES RECHERCHES COSMOLOGIQUES ET QUANTIQUES DU PHYSICIEN BRITANNIQUE JULIEN BARBOUR)
2) l'erreur cosmologique (chapitre I 8).
-Dans la première partie, nous avons vu que la science a "transcendé l'expérience liée au temps en prônant l’existence du monde platonicien des mathématiques, atemporel, dans lequel existeraient les équations décrivant notre univers sensible. Pour Smolin, cette approche est du même ordre que le mysticisme religieux". Cela a abouti, comme on vient de le voir au chapitre 1, à l'éradication du temps en 9 étapes hors des théories physiques et aux succès fulgurants de la physique, succès dus à l'utilisation d'une méthode: le paradigme newtonien. Mais l'éradication du temps, qui est le prix à payer pour ces succès des théories physiques n'a pas de raison d'être. En effet, on l'a signalé au chapitre 1, la tentative d'appliquer le paradigme newtonien à l'univers entier est une tâche impossible. Et pour étendre la science à la compréhension de l'univers entier, nous avons besoin, insiste Lee Smolin, d'une théorie neuve dans laquelle le temps est un élément central.
-Revenons aux premiers balbutiements de la science. C'est le philosophe pré-socratique anaximandre que Carlo Rovelli présente comme le premier scientifique. En effet, comme il l'écrit dans un livre récent, le premier scientifique: Anaximandre et son héritage, il "fut le premier à chercher les causes au phénomènes naturels dans la nature elle-même plutôt que dans les désirs capricieux des dieux". A cette époque, il était naturel de penser que si les choses tombent c'est parce que la loi fondamentale de la nature, confirmée expérimentalement est que "tout corps possède un "lieu naturel "qu'il tend à rejoindre, une pierre tombe car il est dans sa nature de tendre vers le bas", la seule exception étant le ciel et les corps qui y sont établis. Mais pour étendre cette loi, si efficace pour les corps terrestres, à l'univers entier (la terre et le ciel), apparut un paradoxe. Si tout ce qui n'est pas fixé au ciel tombe, alors pourquoi la Terre elle-même ne tombe t-elle pas? Un hypothèse était que quelque chose la retient, une des propositions étant que la Terre repose sur le dos d'une tortue géante. Mais alors, qu'est-ce qui retient la tortue? Pourrait t-il y avoir un empilement infini de tortues? Anaximandre réalisa qu'une révolution conceptuelle était nécessaire pour éviter cet absurde amoncellement de tortues. Anaximandre proposa, ce qui semble évidant aujourd'hui mais pas à l'époque, que la direction "en-bas" n'est pas universelle, mais simplement la direction vers la Terre. La bonne formulation de la loi, ce n'est pas "les choses tombent", mais que "les choses tombent vers la Terre". Cette formulation ouvrait la porte à d'autre révolutions et rendre possible la découverte que la Terre n'est pas plate mais ronde. Anaximandre ne franchit pas cette étape, mais sa redéfinition "d'en bas" lui permit de voir la Terre comme un corps flottant dans l'espace et de faire l'étonnante suggestion que le ciel s'étendait autour de la terre, sous nos pieds aussi bien qu'au-dessus de nos têtes. A partir de cette intuition, on comprit que les astre se couchant à l'ouest et se levant à l'est, était du à une rotation journalière du ciel, sans avoir besoin de créer un nouveau soleil chaque matin. Cette nouvelle compréhension permit d'enlever une anxiété, la crainte que la divinité, responsable de créer un nouveau soleil chaque matin, puisse ne pas se réveiller ou abandonner son poste.
La révolution d'Anaximandre fut sans doute plus importante que celle de Copernic car; peut-être pour la première fois, l'attitude scientifique fut pensée et rendit discutable le besoin d'expliquer (ce qui devait soutenir la Terre). On mit en oeuvre la première méthode de "falsification".
-L'erreur cosmologique.
Les premiers philosophes qui cherchaient à comprendre ce qui retient la Terre de tomber comme tous les objets terrestres, commettaient simplement l'erreur à l'ensemble de l'univers une applicable localement. A l'époque, l'univers était la Terre et le Ciel alors que le notre est un vaste cosmos rempli de galaxies, mais une même erreur se trouve dans les spéculations actuelles en cosmologie. Comme à l'époque des présocratiques où il était naturel de penser que si les choses tombent c'est parce qu'elles sont attirées vers le bas, aujourd'hui il est naturel de penser que si une loi est universelle, elle devrait s'appliquer à l'univers. La tentation est alors grande d'utiliser une loi ou un principe que nous savons utiliser avec succès à tous les sous-systèmes du monde (par exemple la mécanique quantique), pour l'appliquer à l'univers dans sa globalité. Mais c'est commettre une erreur que Lee Smolin appelle "l'erreur cosmologique". L'univers est une entité, différente par nature de n'importe laquelle de ses parties et ce n'est pas non plus simplement l'addition de ses parties. Dans l'univers, les propriétés d'un objet ou d'un système sont définies par ses relations avec d'autre objets. Mais l'univers étant la somme de ses relations, ne peut avoir lui-même de propriétés définies par ses relations avec une autre entité similaire, puisque c'est l'univers, supposé être la totalité. Ainsi, dans l'univers d'Anaximandre, la Terre est la seule chose (terrestre) qui ne tombe pas, parce que c'est la chose vers laquelle les objets tombent. On peut faire l'analogie avec notre univers qui est l'unique chose qui ne peut être expliquée par quelque chose qui lui soit extérieure puisqu'il est la somme de toutes les causes. Alors, par analogie avec la Grèce antique, quand nous cherchons à étendre les lois valables à petite échelle ou à échelle locale à l'univers dans sa totalité, nous aboutirons à des paradoxes et à des questions sans réponse.
-Pourquoi le paradigme newtonien ne pourra pas nous apporter de réponse?
Rappelons qu'il est la source de toutes les théories modernes, quantiques ou relativistes. Il nous conduit à deux questions auxquelles aucune théorie basée sur ces paradigmes ne pourra jamais répondre.
*Pourquoi ces lois? Qu'est-ce qui a les a sélectionnées au détriment d'autres lois qui auraient pu gouverner le monde?*L'univers commence au big bang avec un ensemble particulier de conditions initiales. Pourquoi ces conditions initiales? En effet quand les lois sont fixées, il y a toujours un nombre infini de conditions initiales pour le commencement de l'univers. Quel mécanisme les a t-il sélectionnées parmi le nombre infini de possibilités?
C'est parce que les lois et conditions initiales sont les données d'entrée du paradigme newtonien qu'il ne peut apporter un embryon de réponse à ces questions fondamentales et si la physique doit rester formulée au sein de ce paradigme, ces grandes questions resteront un mystère pour toujours.
-L'échec des théories actuelles.
Lee Smolin montre la désillusion de son "rien ne va plus en physique" en écrivant: "nous pensions savoir comment répondre à cette question "Pourquoi ces lois?". De nombreux théoriciens ont cru qu'une unique théorie mathématique cohérente pourrait incorporer les 4 lois fondamentales de la nature [...]. Si tel avait été le cas, la réponse [...] aurait été qu'une seule loi de physique serait capable de donner naissance à un monde grosso modo comme le nôtre". Mais cet espoir a été anéanti. Il semble qu'il n'y a pas de théorie unique, une théorie du tout qui incorpore tout ce que nous connaissons de la nature en réconciliant physique quantique et relativité générale. De grands progrès on été accomplis au cours des 30 dernières années et de nombreuses tentatives on été proposées, mais il s'avère que ce n'est jamais selon un scénario unique. Parmi les approches de la gravitation quantique, la mieux étudiée selon Smolin est la gravitation quantique à boucles, qui semble autoriser un large gamme pour les forces et les particules. Une autre approche, celle de la théorie des cordes (ou le rêve d'Einstein réalisé?) aboutit au même constat. Il y a un bonnes raisons de penser qu'il y a un nombre infini de théories des cordes, dont un grand nombre dépend de larges ensembles de paramètres (nombres qu'on peut ajuster à la main à n'importe quelle valeur voulue). Beaucoup d'entre elle décrivent des mondes avec des particules et des forces proches du notre, mais aucune n'a encore permis d'inclure le modèle standard de la physique des particules. C'est Andrew Strominger qui a découvert en 1986 (superstring with torsion), que la théorie des cordes aboutit à un grand nombre de versions, tuant l'espoir originel d'une théorie ultime, théorie du tout. Edgar Witten aussi a modéré l’enthousiasme des physiciens qui semblait être allé trop loin car ils n’avaient pas produit une seule mais 5 Théories des Cordes différentes avec la théorie M.
-Le dilemme cosmologique.
Après les questions sans réponse, examinons les dilemmes (raisonnement menant à un choix de deux conclusions, inacceptables l'une comme l'autre). La notion de loi de la physique exprimée par le paradigme newtonien en présente un en son sein, car ce qu'on veut dire par loi, c'est qu'elle s'applique dans tous les cas sinon ce serait seulement une observation. Mais l'application d'une loi à n'importe quel morceau de l'univers implique une approximation parce que, comme cela est dit dans le chapitre 4 (faire de la physique dans une boite), il faut alors négliger toutes les interactions entre ce morceau et le reste de l'univers. Donc, les applications vérifiables d'une loi de la nature sont toutes des approximations et si on veut appliquer une loi sans approximation, c'est à l'univers entier qu'il faudrait l'appliquer. Mais il n'existe qu'un univers, ce qui signifie appliquer une loi particulière à un cas unique et cela ne peut apporter suffisamment d'indices pour affirmer qu'une loi particulière s'y applique. Lee suggère d'appeler ceci le dilemme cosmologique.
Mais cela ne doit pas nous décourager d'appliquer les lois de la nature, la relativité générale comme les lois de Newton, car, appliquées aux sous-systèmes, elles marchent pratiquement dans tous les cas et c'est pourquoi nous les appelons des lois. Mais, chaque cas où ces lois s'appliquent est une approximation basée sur la fiction de traiter un sous-système de l'univers comme s'il n'y avait que lui et rien d'autre. On pourrait (voir note 4 page 305) "objecter que lorsque "nous" construisons des modèles cosmologiques en relativité générale, nous appliquons les équations d'Einstein à l'univers entier. Mais ce n'est pas vrai. Ce que nous appliquons est une troncation des équations d'Einstein à un sous-système qui est le rayon de courbure de l'univers? Tout ce qui est petit, y compris nous , les observateurs, est exclu du système modélisé". Cela ne nous empêche pas non plus de penser que l'histoire de notre univers est une solution d'une loi (du type de la relativité générale) où la matière est décrite par le modèle standard. Mais (et on en on revient à la suite des questions pourquoi?), pourquoi cette solution plutôt qu'une autre a t-elle été celle que la nature a concrétisé?
Quoiqu'il en soit, le dilemme subsiste car en cosmologie, il n'y a véritablement qu'un cas unique. Et dans une discussion scientifique, on ne peut pas considérer l'univers comme un cas unique parmi une catégorie générale, car aucune assertion concernant les caractéristiques d'un élément de cette catégorie n'est testable. C'est vraiment un cas unique.
-Un exemple pour illustrer le dilemme cosmologique.
Le point central du dilemme cosmologique est le fait que les lois qui s'appliquent à des sous-systèmes doivent être des approximations. Prenons par exemple la première loi de Newton. Elle dit que toutes les particules libres se déplacent selon des lignes droites, ce qu a été testé et confirmé dans de nombreux cas. Mais dans chacun des cas, il y a une approximation: aucune particule n'est jamais vraiment libre dans notre univers où toute particule ressent une force gravitationnelle de la part de toutes les autres. Si nous voulions vérifier cette loi avec exactitude, il n'y aurait strictement aucun cas auquel l'appliquer. La première loi de newton ne peut, au mieux, qu'être une approximation d'une autre loi plus exacte. Et d'ailleurs, elle est une approximation de la deuxième loi de Newton, qui décrit comment le mouvement d'une particule est influencé par par les forces auxquelles elle est soumise. De plus, chaque particule subit l'attraction gravitationnelle de toutes les autres et aussi leur attraction électromagnétique. Pour vérifier si cette deuxième loi est exacte, il faut prendre en compte plus de 18 puissance 80 forces dans la prédiction du mouvement d'une seule particule de l'univers. Alors comment fait-on dans la pratique? En fait, on prend en compte seulement une ou deux forces causées par les objets les plus proches et on ignore tout le reste. Dans le cas de la gravitation, cela semble se justifier car l'influence des corps lointains sont beaucoup faibles. Mais c'est loin d'être évident car il y énormément plus de particules lointaines que de particules proches. En réalité, personne ne s'aventure à vérifier si la seconde loi de Newton est rigoureusement exacte. On vérifie seulement son approximation dans des cas limite. -Un autre problème de l'extrapolation de cette notion newtonienne de "loi" à l'univers entier est que même si l'univers est unique, il y a un choix infini de conditions initiales, qui correspondent à un nombre infini de solutions aux équations de cette loi dite "cosmologique". Ces solutions décrivent un ensemble infini d'univers possibles alors qu'il y a un seul univers en réalité. Ce fait (une loi a un nombre infini de solutions possibles décrivant un nombre infini d'histoires possibles) montre qu'elle est adaptée à des sous-systèmes de l'univers qui viennent dans la nature en de multiples versions. "La foultitude de la nature est donc en accord avec la foultitude des solutions" écrit Smolin et il peut dire "donc lorsque nous appliquons uns loi à un petit sous-système de l'univers, la liberté de spécifier les conditions initiales fait partie de ce qui fait le succès de cette loi". Mais d'un autre côté, quand nous appliquons une loi qui a un nombre infini de solutions à un système unique, en l'occurrence l'univers, nous laissons beaucoup de choses inexpliquées. La liberté de choisit les conditions initiales signifie qu'il y a des questions essentielles concernant l'univers auxquelles la théorie, que la loi exprime, ne fournit aucune réponse dont les caractéristiques de l"univers qui doivent dépendre des conditions initiales.
-Que penser alors de toutes les autres histoires, solutions des lois cosmologiques, mais que l'univers ne suit pas?
Que signifie l'extravagance d'un nombre infini de solutions si une seule d'entre elles au plus, peut avoir un rapport avec la nature? Lee Smolin nous prévient: ces considérations mènent à une conclusion, nous nous méprenons sur ce qu'une loi de la nature pourrait être à l'échelle cosmologique. Pour trois raisons:1) Supposer qu'une loi s'applique à l'échelle cosmologique implique une grande quantité d'informations sur des prédictions concernant des cas inexistante (d'autres univers).A t-on besoin d'une explication extravagante qui fasse des prédictions sur un nombre infini de cas qui ne se produiront jamais? Une explication sur ce qui se passe vraiment dans cet univers-ci suffirait.
2) Le type de loi habituel ne peut pas expliquer pourquoi la solution qui décrit notre univers est celle dont nous faisons l'expérience.3) La loi le peut rendre compte d'elle-même (problème de l'autoréférence. En 1931, Kurt Gödel, pour démontrer son théorème d'incomplétude, utilise un énoncé inspiré du paradoxe d'Épiménide dont il tire une contradiction conduisant à l'incomplétude). La loi n'offre aucune raison pour laquelle c'est cette loi plutôt qu'une autre qui est en vigueur.
Il en résulte que toute loi de la nature appliquée à l"univers explique beaucoup de choses et en même temps pas assez.
3) Conclusion.La seule manière d'échapper à ces problèmes, dilemmes et paradoxes, est d'adopter une méthodologie qui va au-delà du paradigme newtonien, c'est à dire chercher un nouveau paradigme applicable à la physique à l'échelle de l'univers. Sinon prévient Lee Smolin, on se place face au risque que la physique finisse dans l'irrationalité et le mysticisme. Mais tous arguments de la première partie qui poussent à éradiquer le temps hors de la physique sont basés sur le paradigme newtonien et sur l'hypothèse qu'il peut être étendu à l'univers dans son entier. Mais si c'est faux, ces arguments pour éliminer le temps s'écroulent, et quand nous abandonnons le paradigme newtonien, il devient possible de croire que le temps est réel et on peut envisager la construction d'une "vraie(?)" théorie cosmologique dont on espère qu'elle fera mieux que les théories actuelles. C'est ce que nous verrons dès le prochain article où se poursuivra l'aventure vers un au-delà des problèmes et paradoxes auxquels se confronte la connaissance actuelle avec "ma lecture" du chapitre 9 de "La renaissance du temps": "le défi cosmologique".
liens:
http://www.lesaviezvous.net/nature/animaux/de-nombreuses-cultures-croient-que-la-terre-repose-sur-le-dos-dune-tortue-geante.html (de nombreuses cultures croient que nous vivons sur le dos d'une tortue géante)
https://cosmologik.wordpress.com/2009/03/05/le-monde-danaximandre/ (le monde d'anaximandre)
http://www.sartoretti.org/display.php?id1=1786 (Les premiers maîtres de la gravitation D'Aristote à Poincaré, il a fallu des siècles pour tirer de l'observation des pommes qui tombent une description mathématique de leur chute. Et parvenir enfin à une théorie scientifique de la gravitation. Une théorie dont Einstein sapera plus tard les fondements les plus solides…)
gravité quantique: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravit%C3%A9_quantique (la gravitation quantique)
https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravitation quantique)
https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/09/02/la-gravite-quantique-a-boucles/ (la gravitation quantique à boucles)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles wikipédia: la gravitation quantique à boucles)
http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (de la gravitation quantique à boucles)
cordes: http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2010/13_theorie_cordes.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_cordes (wikipédia: théorie des cordes)
http://fbon.free.fr/cordes.html (l'unification de la physique et la théorie des cordes)
http://www.refletsdelaphysique.fr/articles/refdp/pdf/2010/05/refdp201022p8.pdf (histoire de la théorie des cordes)
http://randall.physics.harvard.edu/RandallCV/Recherce.pdf (lisa Randall: l'équation ultime pour la physique?)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Witten (des super cordes à la théorie M)
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Par thomassonjean le 13 Novembre 2016 à 12:56
D'après Aurélien Barrau, Univers multiples chap. 1)
http://larvatusprodeosm.blogspot.fr/p/conference-daurelien-barrau.html
Aurélien Barrau: https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_Barrau
Des univers multiples pas Aurélien Barrau:
Aurélien barrau: des univers multiples, à l'aube d'une nouvelle cosmologie.
https://www.youtube.com/watch?v=3Zukurf0VJk (BIG BANG, UNIVERS MULTIPLES ET ONDES GRAVITATIONNELLES)
1) Introduction:
Les univers multiples me questionnent à la fois parce qu'il sont un sujet de science-fiction et de l'imaginaire et qu'ils sont devenus maintenant un objet de science avec l'interprétation de la mécanique quantique par Hugh Everett qui a permis de nouvelles visions du monde comme celle de Aurélien Barrau dans son livre "Des univers multiples, à l'aube d'une nouvelle cosmologie". Pour la majorité des scientifiques modernes tout se passe comme si on voulait absolument nier l'idée de création et rejeter toute référence à un créateur. Cela me met mal à l'aise en constatant que dans notre monde, à la place des "valeurs" bibliques et évangéliques (où la fragilité est valorisée), la démesure devient de mise avec la glorification de sur-performance, de la sur-compétition et la mise en valeur de la performance économique au détriment de valeurs traditionnelles qui sont diluées dans le champ des "possibles". L'impossible et l'inaccessible seraient de bonnes choses si elles étaient mieux maîtrisées par la lucidité, la clairvoyance et le discernement pour ne pas être figées dans un dogmatisme mimétique qui donne l'illusion d'une fausse liberté. Ce sont les sources de l'évangile et du mythe biblique qui ont animé mon existence à partir de l'émerveillement que j'ai manifesté face à la nature depuis mon enfance. Ma curiosité scientifique reste toujours vive et exacerbée. Elle s'oriente dans toutes les directions depuis la des recherches autour des mythes et théogonies jusqu'à la meilleure compréhension que je puisse avoir de l'infiniment grand et de l'infiniment petit, dont celle proposée par les recherches actuelles sur les mondes multiples et Aurélien Barrau. Mais je reste fidèle à la vision anthropique de Trin Xhuan Thuan qui satisfait ma recherche de valeurs en mon âme et conscience. Trnh Xuan Thuan "est connu pour compter parmi les astronomes favorables au "principe anthropique" selon lequel la vie n'est pas apparue "par hasard" mais faisait partie dès le départ du "projet" de l'univers qui tend à organiser la matière vers la complexité et donc l'apparition de la vie et de la conscience. Car comme le dit Trinh Xuan Thuan, "l'univers a été réglé très précisément pour l'émergence de la vie et de la conscience. Le réglage initial est d'une virtuosité époustouflante: on pourrait le comparer à l'habileté d'un archer qui réussirait à planter sa flèche au milieu d'une cible carrée de 1 centimètre de coté, éloignée de 15 milliards d'années-lumière. L'être humain est inscrite dans les propriétés de chaque atome, étoile et galaxie de l'Univers." "L'existence de, et dans chaque loi physique qui régit le cosmos." "L'univers possède depuis les temps les plus reculés accessibles à notre exploration les propriétés requises pour amener la matière à gravir les échelons de la complexité." La Bhagavad-Gita précise: "C'est par les propriétés constitutives de la nature que toutes choses s'accomplissent."La question posée par Trhin Xhuan Thuan se pose dans un sens nouveau: a t-on atteint les limites de la connaissance? Le site actualite.housseniawriting.com écrit: une réflexion dérangeante et très polémique est apparue dans la communauté des physiciens. C’est l’idée que nous approchons de la limite absolue de ce que nous sommes capables de comprendre avec la science.
Compléments: Liens pour cette introduction:https://fr.wikipedia.org/wiki/Mondes_possibles (Ces sémantiques sont issues de la sémantique de Kripke qui est à l'origine de nombreuses réflexions métaphysiques. D'abord théorisé par Leibniz, le concept de « mondes possibles » a fait l'objet d'un intérêt renouvelé, au xxe siècle, grâce aux travaux de la logique modale, portant sur la nécessité, la possibilité et la contingence, et en particulier grâce à lasémantique des mondes possibles développée dans les années 1950 par Saul Kripke, Stig Kanger et Jaakko Hintikka. À partir de cette sémantique, on a théorisé une métaphysique des mondes possibles, dans laquelle plusieurs positions théoriques s'opposent concernant la réalité ou statut ontologique des mondes possibles, et leur utilité théorique. Parmi ceux qui acceptent les formulations des mondes possibles comme manière d'exprimer les propositions de lalogique modale, certains (David Lewis) accordent une réalité concrète à ces mondes possibles, tandis que d'autres (Robert Stalnaker (en)1, Robert Adams2,Alvin Plantinga, Saul Kripke, Peter van Inwagen) les considèrent uniquement comme des abstractions. La théorie des mondes possibles ne doit pas être confondue avec la théorie des mondes multiples de la mécanique quantique.
http://www.scientificamerican.com/article/multiverse-the-case-for-parallel-universe/ (The Case for Parallel Universes Why the multiverse, crazy as it sounds, is a solid scientific idea: In the August issue of Scientific American, cosmologist George Ellis describes why he's skeptical about the concept of parallel universes. Here, multiverse proponents Alexander Vilenkin and Max Tegmark offer counterpoints, explaining why the multiverse would account for so many features of our universe—and how it might be tested)
http://www.astronomes.com/le-big-bang/ (astronomie et astrophysique: le big bang)http://www.astronomes.com/le-big-bang/univers-paralleles/ (astronomie et astrophysique: les univers parallèles)
http://www.academia.edu/18227757/Les_mondes_possibles_chez_Nelson_Goodman (Les mondes possibles chez Goodman)
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1443715-a-t-on-trouve-la-trace-d-un-univers-parallele-4-portes-d-entree-vers-des-mondes-multiples.html (A-t-on trouvé la trace d'un univers parallèle? 4 portes d'entrée vers des mondes multiples)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugh_Everett (Hugh Everett: physicien et mathématicien américain, né le 11 novembre 1930 et mort le 19 juillet 1982. Il a été rendu célèbre par son hypothèse des mondes multiples en physique, également nommée interprétation d'Everett)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_d%27Everett (La théorie d'Everett, appelée aussi théorie des états relatifs, ou encore théorie des mondes multiples, est une interprétation de la mécanique quantique visant à résoudre le problème de la mesure quantique)
https://trans.revues.org/1052 (La référence philosophique aux mondes, une mise en scène de la vérité par Marie-Noëlle Doutreix)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Trinh_Xuan_Thuan (Trinh Xuan Thuan)
http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/pcb_documents/rc_con_cfaith_doc_20080511_bibbia-e-morale_fr.html (COMMISSION BIBLIQUE PONTIFICALE, BIBLE ET MORALE, LES RACINES BIBLIQUES DE L’AGIR CHRÉTIEN)
2) Le prologue du livre de Aurélien Barrau.
https://www.youtube.com/watch?v=NNZhXymK0DM
(la gravitation quantique permettre t-elle de comprendre le big bang)
planck 2 ira chercher les ondes gravitationnelles du big bang
Le livre de Aurélien Barrau part, en évitant soigneusement le big bang lui-même dont il sera tout de même question dans la suite, de la première lumière de l'univers, le rayonnement fossile, 380 000 ans après le big bang, qui dessine le fascinant visage de l'enfance de l'univers et qui porte à notre connaissance des détails sans précédent sur les lois physiques à l'oeuvre quelques milliardièmes de milliardièmes de secondes après le big bang.
Les théoriciens pensent que les ondes gravitationnelles du Big Bang restent parmi les plus grandes découvertes scientifiques encore à réaliser. Elles sont prédites par les théories les plus solides actuellement. La relativité générale d’Einstein prévoit également que l’univers continue d’en produire aujourd’hui lors d’événements astrophysiques violents comme lorsque deux étoiles à neutrons ou deux trous noirs tournent l’un autour de l’autre puis fusionnent ou encore lorsqu’une étoile massive explose en supernova. En 2014, Il s’en est fallu de peu que l'expérience BICEP2, (une suite des observations du rayonnement fossile par le satellite Planck de l’Agence spatiale européenne) ne réussisse à détecter les effets des ondes gravitationnelles du Big Bang. Cela sera désormais le but de Planck 2, un satellite qui pourrait voir le jour à l’horizon 2025 si l’Esa décide de le construire. En effet, l'expérience BICEP2, si elle avait détecté avec assurance des ondes gravitationnelles primordiales,devait permettre de comprendre l’origine de l’inflation, dont on espère obtenir un jour une preuve définitive en détectant justement la présence des ondes gravitationnelles qu’elle a dû engendrer. Elles devraient avoir laissé des traces sous la forme des fameux modes B dans le rayonnement fossile nous explique Pierre Binétruy.
Ce tressaillement de l'espace primitif enfin mesuré pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, serait non seulement un indice supplémentaire en faveur de l'inflation découverte par Alan Guth dans les années 1970 et d'un écho de cet univers primordial mais aussi le premier effet de gravitation quantique jamais observé. Par contre, on a bien détecté le passage d'ondes gravitationnelles en décembre 2015 et février 2016, témoignant de la découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein ». Sur un autre plan, le LHC du CERN nous dévoile les caractéristiques du champ de HIGGS (Notions sur le modèle standard : du lagrangien au mécanisme de Higgs), ce qui apporte une confirmation du modèle standard" de l'infiniment petit en attendant de le compléter ou éventuellement de le modifier. En effet, 2 ans après sa découverte, le Boson de Higgs livre quelques secrets mais en recèle encore de nombreux.
A l'autre bout de l'échelle, le modèle cosmologique est renforcé par tout cet immense foisonnement théorique et cette effervescence instrumentale, qu'il s'agisse de la relativité générale, de la gravitation quantique ou de la théorie des cordes qui en fait rencontre la gravitation quantique à boucles. Mais ces nouvelles idées, tout en renforçant le modèle, qui reste très bien étayé par de multiples observations, le rendent extrêmement fragile et il reste grévé de nombreux paradoxes ou défauts (Voir en fin de ce chapitre les liens paradoxes et théories alternatives).
Pour Aurélien Barrau, le moment est donc venu "d'interroger l'ensemble de l'édifice. Moins pour tenter de l'effondrer ou de le défaire que pour en sonder de nouvelles ramifications, le prolonger au-delà même du visible ou du concevable. C'est l'enjeu du multivers".
Mais Aurélien Barrau n'est pas le seul à avoir choisi la voie du "multivers". Stephen Hawking en est désormais comme on peut le constater sur le site http://www.slate.fr/story/29259/hawking-comprendre-le-multivers-et-inutilite-de-dieu: "Ce que «The Grand Design», le dernier ouvrage de Stephen Hawking, nous apprend sur Dieu".Le magazine explique: "Le multivers, c’est l’idée qu’il y a en fait plusieurs univers et que chacun a son propre arsenal de lois et particules. Ses partisans voient en lui la suite naturelle de la vision de Feynman. Toutes les histoires possibles ont en effet été prises en compte, mais cette fois pas simplement pour décrire les multiples possibilités qu’a un photon pour se rendre d’un électron A à un électron B, mais pour expliquer l’histoire de l’univers lui-même et toutes ses lois.
Hawking dit: «Dieu n’a pas créé l’univers, le Big Bang est une conséquence inéluctable des lois de la physique" et "L’univers est apparu spontanément, il a commencé de chaque façon possible. La plupart [de ces origines alternatives] correspondent à d’autres univers. (...) Certains ressemblent au nôtre, la plupart sont très différents."
Mais avant de pénétrer dans ce royaume des multivers, nous allons d'abord, dans le chapitre suivant (chapitre 3) nous poser la question: qu'appelle t-on un univers?
Compléments: Liens pour ce chapitre:http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-exclusif-pierre-binetruy-explique-traque-ondes-gravitationnelles-61564/ (Exclusif : Pierre Binétruy explique la traque des ondes gravitationnelles)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-toute-lumiere-onde-gravitationnelle-jean-pierre-luminet-61610/#xtor=EPR-17-%5BHEBDO%5D-20160215-%5BACTU-Toute-la-lumiere-sur-l-onde-gravitationnelle-avec-Jean-Pierre-Luminet%5D (toute la lumière sur l'onde gravitationnelle avec Jean-pierre luminet)
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/16/la-plus-heureuse-idee-d-albert-einstein_4865924_3232.html (11février 2016: La découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein »)
ondes gravitationnelles https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_gravitationnelle_primordiale (ondes gravitationnelles ondes gravitationnelles primordiales )
http://public.planck.fr/actualites-planck/237-bicep2-annonce-la-detection-des-traces-des-ondesgravitationnelles-primordiales (planck: BICEP II annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales)http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/science-actualites/detail/news/les-ondes-gravitationnelles-du-big-bang-enfin-observees/?tx_news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail&cHash=864b8fd5e0878bb86e1f225f1fe72ba1 (Les ondes gravitationnelles du Big Bang enfin observées ?)
http://www.journaldelascience.fr/espace/articles/non-ondes-gravitationnelles-big-bang-nont-pas-ete-detectees-4525 (30/01/2015: Infirmation: non les ondes gravitationnelles du big bang n'ont pas été observées)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/planck-planck-2-ira-chercher-ondes-gravitationnelles-big-bang-57349/ (Planck 2 ira chercher les ondes gravitationnelles du Big Bang)
http://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/a-quoi-la-decouverte-des-ondes-gravitationnelles-va-t-elle-bien-pouvoir-servir_1311851.html (A quoi la découverte des ondes gravitationnelles va-t-elle bien pouvoir servir ?)
http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique4.htm (la cosmologie quantique: les classes d'équivalence d'histoites de feynman)
Théories alternatives:http://sboisse.free.fr/science/cosmologie/paradoxes.php (sboisse.free.fr: Les paradoxes de la cosmologie et les théories alternatives)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_cosmologique_bi-m%C3%A9trique (Le modèle cosmologique bi-métrique, aussi appelé modèle cosmologique gémellaire, bi-feuillet ou théorie des univers jumeaux, est un modèle cosmologique non standard représentant l'univers connu comme le miroir d'un « univers-ombre » et communicant uniquement grâce à la gravitation. Le premier scientifique à avoir mentionné fut Andreï Sakharov en 1967)
https://www.jp-petit.org/science/f200/modele_cosmo_gemellaire.pdf (le modèle de Jean-pierre petit: les univers jumeaux, comme celui de Sakharov; Voir https://www.jp-petit.org/science/f200/sommaire_de_f200.htm )
http://sboisse.free.fr/science/cosmologie/creer.php (l'univers de Sboisse.free.fr)
https://www.youtube.com/watch?v=rGR3SOiTTLc (you tube: Jack Sarfatti: Physics & the Paranormal (excerpt) -- A Thinking Allowed DVD w/ Jeffrey Mishlove)
http://sboisse.free.fr/science/cosmologie/rel_fractale.php (La théorie de Laurent Nottale: la relativité d'échelle, ou relativité fractale)
http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/sciences-et-au-dela/theorie-holofractographique-theorie-du-champ-unifie-de-nassim-haramein/ (théorie holofractographique – théorie du champ unifié de Nassim Haramein)
http://www.inexplique-endebat.com/2014/09/nouvelle-theorie-de-l-univers-nassim-haramein.html (nouvelle théorie de l'univers: Nassim Haramein)
3) Le chapitre 1 du livre: Qu'appelle t-on univers?http://astropleiades.fr/pages/le-ciel-profond/qu-est-ce-que-l-univers.html
3-a) première réflexion sur l'univers:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Univers: L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe (L'ensemble de tout ce qui existe, la totalité des êtres et des choses), régi par un certain nombre de lois. La cosmologie cherche à appréhender l'Univers d'un point de vue scientifique, comme l'ensemble de la matière distribuée dans l'espace-temps. Pour sa part, la cosmogonie vise à établir une théorie de la création de l'Univers sur des bases philosophiques ou religieuses. La différence entre ces deux définitions n'empêche pas nombre de physiciens d'avoir une conception finaliste de l'univers (voir à ce sujet le principe anthropique.
Aurélien Barrau se demande si "notre Univers tout entier avec la totalité de ce qui nous entoure, des étants comme des devenirs, des particules comme des ondes, des mots comme des choses, ne serait pas qu'un îlot dérisoire et insignifiant perdu dans un vaste multivers". Cette image pourtant spéculative est celle que semble proposer la physique contemporaine, tout au moins pour la majorité des physiciens. Ces univers multiples, éventuellement imbriqués les uns dans les autres, seraient alors ce "tout ce qui existe". Ce serait alors l'univers? Mais dans la définition, l'univers est aussi ce qui est régi par un certain nombre de lois. C'est là que la notion d'univers semble s'effondrer, si on accepte la notion de multivers. La physique n'y est peut-être plus unique ou unifiée, comme les mondes qu'elle décrit. Dans cette diversité sans précédent, la pensée dite rationnelle se déconstruira t-elle ou se renouvellera t-elle avec ses fondements eux-mêmes réélaborés? Claude Tresmontant 1925 — 1997 affirme: "Il n'est plus question de séparer plus ou moins la raison de la foi. Il n'y a pas et ne saurait y avoir de conflit réel entre les sciences expérimentales et le monothéisme : elles s'efforcent de nous faire connaître ce qui est, mais ne se prononcent pas sur la question de savoir comment comprendre l'existence de ce qui est."
Alors je vais plonger dans l'abîme pour voir s'il en ressort une pensée qui ne néantise pas plus ce monde devenu qui en se déclarant libre, s'aliène en même temps à un ego démesuré où les valeurs d'amour sont biaisées par en esprit où dominent la performance, la compétition, le toujours plus. En moi, je conserve ce qui a permis la culture et la sacralité, l'avènement des valeurs de nos civilisations et un progrès constant qui a peut-être atteint des limites que la pensée dite rationnelle est sur le point de dépasser dans l'infini des mondes multiples.
Ce dépassement est similaire à celui qu'a vécu la science et notre civilisation au début du vingtième siècle en particulier avec les révolutions scientifiques ayant abouti à ce que Freud a nommé les trois blessures narcissiques que j'évoque dans mon blog dans un article consacré au livre de Marie Balmary: la divine origine article 2) Selon Freud, le développement des sciences a infligé trois blessures narcissiques successives à l'humanité : « Le narcissisme universel, l'amour-propre de l'humanité, a subi jusqu'à présent trois graves démentis de la part de la recherche scientifique. » Freud parle aussi dans ce texte de « destruction de l'illusion narcissique » 1. Ces trois blessures narcissiques concernent des découvertes qui s'opposent à l'anthropocentrisme : avec Copernic, la terre n'est pas le coeur du monde, avec Darwin, l'homme n'est pas le fils de l'homme, avec Freud, enfin, l'homme n'est pas maître en son propre esprit en particulier de ses pulsions..
"1) L'effet Copernic: "Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu'elle a montré que la terre, loin d'être le centre de l'univers, ne forme qu'une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur. Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic, bien que la science alexandrine' ait déjà annoncé quelque chose de semblable.
2) L'effet Darwin: Le second démenti fut infligé à l'humanité par la recherche biologique, lorsqu'elle a réduit à rien les prétentions de l'homme à une place privilégiée dans l'ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l'indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution s'est accomplie de nos jours, à la suite des travaux de Ch. Darwin, de Wallace' et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqué la résistance la plus acharnée des contemporains.
3) L'effet Freud: Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique.
4) Les psychanalystes ne sont ni les premiers ni les seuls qui aient lancé cet appel à la modestie et au recueillement, mais c'est à eux que semble échoir la mission d'étendre cette manière de voir avec le plus d'ardeur et de produire à son appui des matériaux empruntés à l'expérience et accessibles à tous. D'où la levée générale de boucliers contre notre science, l'oubli de toutes les règles de politesse académique, le déchaînement d'une opposition qui secoue toutes les entraves d'une logique impartiale"."Le débat scientifique sur ce sujet semble clos depuis longtemps, mais aujourd'hui, un nouveau débat semble de plus en plus nécessaire pour penser l'Homme dans la Nature et non en opposition avec celle-ci, alors que la nature est avalée par une technologie humaine qui la fait disparaître pour faire place aux virtuels de tous les possibles, et de tous les multivers possibles. On peut, avec Aurélien Barrau et de nombreux autres scientifiques comme Carlo Rovelli ("Et si le temps n'existait pas?", faire démarrer l'évolution de nos représentations chez grecs, si on s'en tient à la science moderne, avec l'invention du cosmos qui s'origine dans la passage "Du chaos au cosmos : le passage du désordre à l'ordre en Grèce ancienne à travers les mythes des héros civilisateurs", ce qui occulte donc les autre mythes et les autres civilisations qui n'avaient pas toute cette vision géo-centrée. Avec l'invention du cosmos, "La science apparaît en Ionie et en Grande Grèce au VIe siècle avant J.-C. dans l'ambiance des mythes et du savoir diffusés par les poèmes homériques, et sur la base des observations astronomiques mésopotamiennes."
Il y a un sens très clair à l'évolution de nos représentations du Cosmos dans cette pensée qui est devenue la pensée dominante (la science moderne). Elles furent d'abord géo-centrées, puis hélio-centrées, conférant à notre soleil un rôle prépondérant. Elles se firent ensuite galacto-centrées, attribuant la primauté à notre galaxie, la voie lactée, puis enfin cosmo-centrées portant notre Univers au centre et au pinacle des possibles. Aujourd'hui, les scientifiques s'accrochent à l'insignifiance de l'homme dans l'univers. C'est peut-être le dernier pas dans cet a-centrisme radical, d'une dissémination catégorique dans un ensemble plus vaste, voire infini. Ce décentrement aboutit à différentes visions très différentes. Ce peut être dans un sens faible, celui d'un espace immense où les phénomènes varient d'un monde à l'autre, mais où les lois restent les mêmes. Mais cela peut être dans un sens fort où des univers-bulles ne sont pas régis par les mêmes principes physiques, où le déploiement dépasserait l'entendement et même l'imagination. Ces prédictions peuvent émaner des théories existantes, bien connues et testées, faisant partie du paradigme dominant, directement, ou de manière insidieuse. D'autres, sont les plus spéculatives, parce qu'elles résultent de modèles qui ne jouissent d'aucun support expérimental. Tous ces multivers posent des questions fondamentales: elles questionnent la nature du monde et celle de la science ainsi que le sens de nos mythes et même la possibilité de définir ce sens. Ces propositions suscitent donc des interrogations abyssales et sont dérangeantes. La pratique purement technique de la physique a souvent tendance à les passer sous silence, voire à les omettre. Pour Aurélien Barrau, "elles peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien (ce dont j'aspire la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". Cela redessinerait ainsi les linéaments du dicible. Mais continuons l'approche des univers multiples d'Aurélien Barrau.
3-b) Un monde, des mondes.
Une approche des univers multiples raisonne a priori d'abord comme une contradiction dans les termes, un oxymore, car si l'Univers est le tout, il est par définition unique et total. "Uni"-"versum" réfère à ce qui est tourné vers l'un, ce qui est versé dans une même direction. Selon Nassim Haramein, tout est connecté dans l'univers, ,en un sens l'univers est UN. On peut se tourner vers un autre sens plus diffus, que dans sa polysémie, le grec désigne: le "cosmos". C'est aussi ici l'idée de totalité qui est désignée, mais en plus, consubstantiellement, l'idée d'ordre, de convenance raisonnable, d'harmonie en devenir et l'image d'une beauté légère, voire futile. Dans tous les cas, l'Unité demeure essentielle.
Mais le cadre scientifique impose de restreindre l'étendue de concept en revoyant et modérant l'acceptation de ce qu'est l'Univers. En cosmologie physique, branche de la cosmologie qui étudie l'univers en s'appuyant essentiellement sur la physique avérée, c'est-à-dire suffisamment étayée par l'expérience et méthode scientifique, l'univers est la zone spatiale qui nous est causalement liée. C'est donc tout ce qui aurait pu avoir, mais qui en fait, n'a pas nécessairement eu, une interaction avec nous. L'univers serait donc ce qui se trouve dans une sphère dont le rayon correspond à la distance la plus lointaine à laquelle il serait possible de voir en utilisant un télescope infiniment puissant et capable de détecter tout ce qui peut exister. Cette distance n'est pas infiniment grande parce la vitesse limite de propagation des interactions et de l'information, la vitesse de la lumière, est finie. Au-delà, c'est un "aillleurs radical", qu'aucune de nos causes ne peut atteindre ni toucher et qui ne peut avoir aucune conséquence ici Y a t-il un sens scientifique à considérer que cet "ailleurs" fait partie de notre univers? Avec cette définition de l'univers, il n'est plus question de l'Univers, mais de notre univers. Mais dès qu'on s'éloigne de cet "ici", sur une planète distante par exemple, des observateurs nommeraient alors "univers" une autre sphère centrée sur cette planète. La vision n'est plus absolue, mais relative à celui qui l'énonce et à sa position dans l'espace, ce qui est scientifique. Scientifiquement, l'univers est ce sur quoi une investigation directe, claire et reproductible est possible. On peut donc penser la possibilité d'autres univers en ne se limitant pas à la "totalité (sens de Héraclite) physique et métaphysique" de l'existant sans limite. De même que la mer continue au-delà de l'horizon, l'espace ne s'achève pas à la frontière, arbitraire et relative, de notre univers. On doit donc inclure d'autres définitions du concept d'univers en y incluant par exemple tout ce qui serait potentiellement visible avec une technologie parfaite aujourd'hui, mais aussi tout ce qui le serait dans un futur arbitrairement long, et même aller au-delà et décider que l'univers est constitué de l'ensemble des mondes où les lois physiques sont les mêmes dans des bulles qui ont été crées par l'inflation cosmologique. Mais quelque soit le choix, ce n'est plus de l'Univers en tant que grand tout dont on parle, mais "ce" qui s'indexe à celui qui le pense qui un "ce" qui perd son caractère hégémonique et absolu. Alors, les univers ne peuvent être que multiples et sans doute infiniment nombreux et dissemblables. On aboutit ainsi à l'achèvement du geste d'humilité initié par Galilée avec la déconstruction du géocentrisme. Mais n'est-ce pas la science et l'esprit philosophique, grec en particulier, qui a inauguré ce géocentrisme? On y a oublié le mythe et la part non-rationnelle de nous mêmes en focalisant la connaissance sur la méthode scientifique, le démontrable, le mesurable, la preuve répétable. Aurélien Barrau affirme que "l'homme commence à prendre conscience de l'existence d'une strate de pluralité qui dépasse toutes les précédentes en portée, en immensité et en densité. Elle concerne bien évidemment le champ scientifique, qui la dessine et l'assied, mais également les sphères philosophiques et esthétiques. Ce qui se joue ici dépasse la simple ambition descriptive et normative de la physique: l'ensemble de nos être(s)-au(x)-monde(s) est convoqué et certainement infléchi".
Comme Aurélien Barrau l'a dit précédemment en a) de ce chapitre, les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes"peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien (ce dont j'attends la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". Est-on sur le point de retrouver le sacré?
http://www.cles.com/enquetes/article/resacraliser-notre-vision (Resacraliser notre vision...Entretien avec Matthew Fox, propos recueillis par Patrice van Eersel... "Aujourd'hui, avec des théories comme celle du Big Bang ou des trous noirs, nous disposons de quoi bâtir une extraordinaire histoire des origines, pleine de beauté, de puissance, de terreur et d'énergie. De quoi servir de base à une nouvelle civilisation ! Car la cosmologie nous parle en fait du temple divin. Du vrai temple de Dieu, qui n'est pas une église, ni la plus grande des cathédrales, mais l'univers entier. C'est une vision mystique - celle de Jésus, nous avons le droit de le rappeler. Nous avons aussi des maîtres de danse africains, en Californie. L'un d'entre eux me disait récemment qu'il travaillait avec des groupes d'hommes, à réveiller l'énergie sacrée. Selon lui, notre culture ayant perdu sa spiritualité, il nous faut : primo, donner le leadership aux jeunes - eux seuls pouvant trouver nos nouveaux rituels (puisque les vieux ont fané) ; secondo, aider la pratique effective de ces rituels ; tertio, trouver le lien entre ces rituels et la technologie, dans la mesure où la technologie est le signe de ce que nous, Occidentaux, avons apporté au monde. La question devient : comment créer de vrais nouveaux rituels usant de la technologie ? Je crois en effet que la post-modernité ne passera pas par un dénigrement de la modernité - qui serait “ illettrée ”, “ stupide ”, “ superficielle ”, etc."
http://www.spirit-science.fr/doc_spirit/sensdelavie.html (Le sens de notre vie parAlain Boudet Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel, Enseignant. Retrouvez cet article dans le livre Pourquoi vivons-nous? Résumé: Notre vie sur terre a pour objectif une évolution de notre conscience. Parce que nous sommes séparés de notre nature profonde, nous vivons des événements souvent pénibles qui nous empêchent de jouir de la vie. Ces tribulations nous ramènent peu à peu à nous reconnecter et à nous ouvrir à notre Moi profond ou Soi divin. Venus des mondes cosmiques, nous nous sommes portés volontaires avec enthousiasme pour participer au grand projet de vivre dans l'état de séparation de notre Soi dans un corps physique, afin de retrouver consciemment notre nature cosmique et d'apporter aux mondes cosmiques une nouvelle sagesse et une conscience élevée. Or cette mission collective est arrivée à terme. Nous assistons à la transformation de la Terre et de l'humanité qui vont revêtir à nouveau leurs attributs divins. Notre mission consistera dorénavant à devenir des ponts de lumière entre les mondes cosmiques et la Terre.
http://www.trilogies.org/articles/retrouver-dimension-sacree (retrouver la dimension sacrée de la Terre)
https://www.lettres-et-arts.net/litteratures-francophones-etrangeres/chamoiseau-marquer-parole/retrouver-chant-premier-essence-sacree-parole-originelle+226 (Retrouver le chant premier : l’essence sacrée de la parole originelle)
3-c) La référence philosophique aux mondes."L’ouvrage philosophique mobilise l’idée de monde pour inscrire son lecteur dans un certain cadre de référence. De cette façon, le monde, ou les mondes, invoqués par l’auteur valent comme fondement épistémologique. Ainsi, la référence à une pluralité de mondes peut être tantôt la garante d’une vérité objective et absolue, justifiant par la même l’incertitude de nos savoirs supposés, tantôt l’argument d’un relativisme philosophique. Il s’agit dans cette présente recherche, d’analyser comment la question des mondes se pose et ce qu’elle autorise d’un point de vue théorique. L’étude des thèses de Platon, Karl Popper et Nelson Goodman (voir aussi plus loin dans les liens) fait apparaître à travers la divergence de leur contenu, une fonction commune de la référence aux mondes. Celle-ci, oscillant entre la vérité et la fiction, le littéral et le métaphorique, servirait de matrice au récit philosophique".
-Cet ouvrage philosophique constitue certainement un pont avec les mondes multiples d'Aurélien Barrau.La théorie des mondes serait une sorte de principe métaphysique qui joue le rôle de cadre de référence. De la même façon que selon Karl Popper dans son ouvrage "la connaissance objective", le réalisme et l'idéalisme sont des théories ni démontrables, ni réfutables, la théorie des mondes reste un principe métaphysique qui relève certes d'une argumentation, mais elle reste conjecturale. Aurélien Barrau voit peut-être l'aboutissement ultime des univers multiples dans son affirmation:à propos de Max Tegmark qui considère qu'à un certain niveau, toutes les structures mathématiques doivent s'incarner dans certains univers: "cette vision dépasse de loin la complexité déjà presque impensable du paysage de la théorie des cordes. La richesse subtile et profuse des mathématiques dessinerait une nouvelle strate surplombant tous les plurivers". Mais ajoute t-il, "aussi élégante soit-elle, cette hypothèse me semble relativement arbitraire et peu étayée. Mais elle ouvre de nouvelles et vertigineuses perspectives, sans rien renier des lois de la logique ni de la théorie des ensembles". Bien qu'elle soit très ambitieuse cette posture qui ambitionne d'atteindre la couche ultime lui apparaît finalement assez timide et conservatrice: "pourquoi le réel se cantonnerait-il aux seules mathématiques?".
-penser le "plus d'un".
Ces univers multiples ou ces mondes, tout cela est-il réel? Mais de quel réel parle t-on ici? La science parvient t-elle à la vérité?, la science nous livre t-elle le réel tel qu'il est? Qu'est-ce que le réel et le déterminisme en physique quantique? En fait, selon Aurélien Barrau, la science ne parle pas au nom du réel, la Nature, ne lui a pas délégué ce droit. C'est sans doute vrai. L'en soi des choses n'est qu'un leurre, un fantasme ou un fantôme. Le monde n'est pas un donné, il est un matériau à façonner et à sculpter suivant nos attentes et nos espoirs. On ne peut appréhender la forme ultime et intrinsèque de qu'on "pense", mais on ne peut "qu'opérer une coupe dans le champ des possibles". Cela rejoint ce qu'expriment Michel Serres et Etienne klein dans leur "tentative de définition du réel". Michel Serres dit: "Quand on emploie le terme de réel, on ne sait pas de quoi l’on parle. À première vue, il y a le réel de la perception, le réel de la passion, qui dépend de l’âge, de la culture, qui dépend du moment de l’histoire. Le réel d’un ancien Grec ce n’est pas le même que celui d’un contemporain et ainsi de suite... La question du réel a divisé les écoles philosophiques en deux depuis plusieurs millénaires. C’est deux écoles sont l’idéalisme et le réalisme. L’idéaliste dit que le réel c’est notre représentation du monde, notre idée... Le réaliste dit le réel extérieur à ma représentation, il existe. Mais ces deux décisions sont asymétriques. La première est toujours démontrable. On peut toujours montrer que le réel est une représentation, puisque la démonstration est incluse dans la proposition. Tandis que dire que le réel est extérieur à nos représentations n’est jamais démontrable. C’est un acte de foi. Et précisément, la science est fondée sur cet acte de foi." La physique est un univers, on en tant que zone d'espace ou conséquence de la mécanique quantique, mais "système symbolique et cognitif bien élaboré pour répondre à des besoins et des désirs". "En quoi réside le mystère de la mathématisation, de cette abstraction ? Ce qui est incompréhensible, c’est que le monde soit compréhensible", disait Einstein. Appolonius de Perge (Mathématicien grec, 200 av.J.-C.) posait déjà la question : "comment se fait-il que les cieux obéissent à nos modèles géométriques?" Retomber sur les nombres ordinaires en venant de l’espace mathématique de Hilbert, comment cela se fait-il? Emmannuel Kant, quant à lui, disait que c’était un miracle...Ceci explique peut-être la vision de Max Tegmark qui fait l'hypothèse de l'univers mathématique, une théorie du tout dont le postulat est que tout objet mathématique a une existence physique qui s'inscrit dans sa démarche de catégorisation des différentes théories de multivers. Mais si l’on parle du réel physique, il est en permanence en cours d’élaboration, de construction.. Quand les scientifiques comme Etienne Klein expérimentent sur les accélérateurs de particules du CERN à Genève ils construisent un réel différent de celui que l’on rencontre dans la Creuse, quand on pêche à la ligne. Les deux réels sont en relation, mais le lien est métaphysique. Les créatures de la physique, comme les quarks les électrons n’existent pas en eux-mêmes mais sont des constructions, des produits de notre représentation du réel. De la même manière, une carte, qui est censée représenter le monde, ou une photographie, n’existent pas par elles-mêmes, c’est le réel qu’elle sont sensées montrer.
Notre histoire, pour élaborer ces systèmes symboliques, et répondre à nos besoins et nos désirs, a depuis le début été fascinée, presque hypnotisée par "l'UN" et "L'Ordre." Ce concept est souvent associé à Plotin (dont la philosophie se fonde sur une nouvelle lecture des œuvres de Platon et en particulier de ce dialogue difficile qu'est "le Parménide") et donc associé au néo-platonisme de ce dernier? On peut citer PLOTIN, L’UN AU-DELÀ DE L’ÊTRE: Avant-propos« La merveille, c’est l’Un ». Mais tout ceci part bien de Platon et de son opposition de l'UN au multiple que l'on retrouve dans "L’un et le multiple chez Plotin et Proclus - Introduction, contextualisation et inspiration platonicienne: "Les concepts d’un et de multiple sont les plus fondamentaux et les plus universels. Ils posent donc des questions philosophiques fondamentales. On pourrait d’ailleurs les penser contradictoires, penser l’un comme le contraire de l’autre. Mais Plotin fait un jeu de mot à partir du nom du dieu grec Apollon, comme le non-multiple. Ceci pour dire que cette approche d’opposition st insuffisante car les termes n’ont pas le même poids. La multiplicité suppose l’unicité, si l’on considère par exemple une multiplicité d’unités, alors que l’unité peut se définir à elle seule."
Ce concept de l'UN joue un rôle originel bien au-delà de la philosophie grecque. En effet, comme l'analyse Jean-Luc Nancy, (qui fait partie des références très souvent citées par Aurélien Barrau, avec Nelson Goodman et Jacques Derrida), le mythe, "en tant que bouche immédiatement adéquate à la clôture d'un Univers", s'accomplit "dialectiquement" dans cette articulation de l'Un et de l'Ordre, qui est ainsi la parole unique de plusieurs. Ce balancement fait vérité par lui-même. On l'observe avec la religion du Véda en Inde (c'est à dire "vision" ou "connaissance"), dans le Tao (la "voie", le "chemin") en Chine, l'Hymne que nous avons attribué à Amon-Ré en Egypte antique, mais qui remonte sans doute au mythe de l'Atlantide, dans les cosmogonies des Dogons en Afrique et bien sûr dans le poème hésiodique en Grèce, mais aussi dans de nombreux autres mythes d'autres civilisations. On peut donc dire que la hantise du désordre et du multiple est profondément ancré et déployé dans l'histoire des idées. Elle est alors plus qu'un simple héritage de la métaphysique occidentale et de la philosophie, qui a effectivement entériné l'identité de l'Un, de l'être et de la valeur dans un cheminement qui va de Parménide à Leibniz en passant par Socrate. Cette identité ne peut avoir lieu, effectivement, que moyennant une mise en oeuvre draconnienne et générale du monde. C'est le sens du mot "cosmos" (chez les Grecs, on ne parle pas d'univers mais de κόσμος (kósmos, « monde ordonné » en grec) : un monde clos qui a un ordre (par opposition au chaos)). Cette mise en ordre du monde, qu'elle soit philosophique ou scientifique, s'est articulée à deux visions apparemment antagonistes. D'une part, l'ordre finalisé, téléologique, qui aurait un sens et une direction bien identifiés et d'autre part, un ordre mécaniste, nécessaire, sans dessein. Cette tension entre deux voies semble être dominante avec un rôle fondateur de l'Un dans lequel les religions s'enracinent. La science moderne s'est placée dans cette voie, avec l'ordre mécaniste nécessaire, victorieux dans la scientisme du 19 ème siècle et d'une grande partie du 20 ème siècle (il n'y a ni dessein, ni sens, y compris à notre existence?) Les néo-darwinistes deviennent maintenant plus partagés et le modèle standard de la physique des particules, dont les prédictions sont ultra-validées et jamais démenties, pose des problèmes (incompatibilité avec la théorie de la Relativité Générale) avec l'apparition de nombreux paradoxes et problèmes. Le résultat est que des théories spéculatives voient le jour: multiples théories des cordes, gravitation quantique (gravitation quantique à boucles en particulier, qui découle des réseaux de spins de Roger Penrose), modèles d'unification des forces fondamentales, supersymétrie (une théorie en crise), univers avec dimensions supplémentaires, univers holographique, géométrie non-commutative d'Alain Connes et enfin théories des multivers et le constat de l'inutilité de Dieu,selon Hawking? Alain Barrau voit dans ces théories spéculatives, en particulier celle des multivers, une troisième voie, celle qui entremêle les deux premières, d'une part la voie de la finalité, voie qui, trop proche de la religion et d'un Créateur pour la plupart des scientifiques (mais voie que semble suivre Trinh Xhuan Thuan) et d'autre part, la voie de l'ordre nécessaire et mécaniste, troisième voie qu'il appelle celle d'un ordre contingent. L’idée d’une multiplicité d’univers traverse effectivement l’histoire de la pensée depuis au moins Anaximandre, l’atomisme de Démocrite et des épicuriens, en passant par Giordano Bruno, Fontenelle avec son "entretien sur la pluralité des mondes", Leibniz, ou encore David Lewis ("on the plurality of worlds"), Nelson Goodman, Jean-Clet Martin. Ce qui est important pour Aurélien Barrau, plus que la modalité, c'est la récurrence de cet appel et ce rappel à l'ordre.
Pour lui, le multivers est une formidable occasion d'exporter dans le champ de la physique les interrogations que des philosophes approchent maintenant, tels Jacques Derrida et Nelson Goodman, comme nous avons commencé de la voir au chapitre 1 c): La référence philosophique aux mondes. Ils ont chacun ébranlé l'un des deux piliers de toute cette tradition philosophique. Goodman, comme on vient de le voir remet en cause l'aspiration à l'Unité par la profusion de mondes construits et irréductibles les uns aux autres. Derrida a fait chanceler la vaste entreprise de mise en ordre par le jeu subtil de sa "différance" avec ses théories de la déconstruction et de la différence. Dans "Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers" Aurélien Barrau soutien la thèse selon laquelle la philosophie, et donc la métaphysique, se sont développées "dans une articulation profonde de l'Un et de l'Ordre, se rétablissant sur l'un de ses pilastres quand l'autre faiblissait." "C'est pourquoi il il serait essentiel d'user simultanément des propositions de Derrida et de Goodman. Pour neutraliser la récupération dialectique par l'autre contrefort (par l'unité quand l'ordre faillit ou par la mise en ordre quand la multitude s'immisce), il est important d'interroger les concepts et structures philosophiques suivant le double impératif de la déconstruction (chez Heidegger ou Derrida) et du nominalisme (représenté ici par Goodman) selon le double prisme du dés-ordre de Derrida et du multiple de Goodman". Pour être efficace, la remise en cause du "mythe de l'un" ne peut se faire sans ébranler "le mythe de l'ordre".
Après cette vision de l'Univers, qui a aussitôt entraîné Aurélien Barrau vers les multivers, puis vers la remise en cause des mythes de l'Un et d'Ordre, une remise en cause de fait d'un "Créateur", nous allons examiner comment se dérive la remise en cause du concept de "loi" dans le chapitre suivant (chapitre 4).
Des liens pour ce chapitre:http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2014/12/varius-multiplex-multiformis-sur.html
Nelson goodman:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Goodman (Nelson Goodman, est un philosophe, logicien et collectionneur d'art américain. Disciple de C. I. Lewis et Carnap, ami de Quine, il appartient à la philosophie analytique et fait sien le credo nominaliste de ne jamais hypostasier des classes et des ensembles. Il est connu pour sa réflexion sur le problème de l'induction à travers laquelle il a développé, dans la tradition de la logique cognitive, un paradoxe resté célèbre. Il se fait connaître aussi dans le cadre de l'esthétique analytique dont il est un des penseurs fondamentaux avec Danto etDickie)
https://www.amazon.fr/Mani%C3%A8res-faire-mondes-Nelson-Goodman/dp/2070318303 (Nelson Goodman, l'un des plus distingués philosophes contemporains, est une des grandes figures du renouveau de l'esthétique par la philosophie analytique. Dans Manières de faire des mondes, il s'interroge sur la croyance commune qui voudrait que les ressources de l'artiste soient plus variées et plus impressionnantes que celles du scientifique. A l'artiste, les modes de référence, littérale et non littérale, linguistique et non linguistique, dénotationnelle et non dénotationnelle, dans la diversité des médias. Au scientifique, une approche strictement linguistique, littérale et dénotationnelle. C'est négliger, par exemple, que la science utilise des instruments analogiques, la métaphore dans le cas de la mesure par exemple, ou bien encore, qu'en physique et en astronomie contemporaines elle parle de charme, d'étrangeté et de trous noirs. Même si le produit ultime de la science, contrairement à celui de l'art, est une théorie littérale, verbale ou mathématique, la science et l'art procèdent de la même façon dans leur recherche et leur construction)
http://www.lyber-eclat.net/lyber/cometti/2goodman.html (NELSON GOODMAN À REBOURS L'art et la philosophie sécularisés)
http://culturevisuelle.org/dejavu/167 (Retour sur la théorie de la notation de Nelson Goodman)
https://trans.revues.org/1052 (La référence philosophique aux mondes, une mise en scène de la vérité) Nelson Goodman interroge la multiplicité des mondes au regard de la multiplicité des vérités
Jacques derrida:
Le site http://www.derrida.ws/ wiki: Derrida:https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Derrida
http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0508281143.html (derrida: la déconstruction)
http://www.signosemio.com/derrida/deconstruction-et-differance.asp (derrida: déconstruction et différance)
http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/10/derrida-la-verite-en-bas-de-page.html (derrida: la vérité en bas de page/aurélien Barrau)
http://www.lemonde.fr/revision-du-bac/annales-bac/philosophie-terminale/notre-vision-du-monde-doit-elle-quelque-chose-au-langage_t-irde93.html (notre vision du monde doit quelque chose au langage?)
http://atunivers.free.fr/universe/bigbang.html (le big bang et l'expansion de l'univers, où est le big bang dans l'univers?)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/le-neo-darwinisme-s-effrite-les-126054 (Le néo-darwinisme s’effrite : les gènes sont-ils un ressort de l’évolution ? Eléments de réponse avec la morphogenèse auto-organisatrice et les forces physiques)
Autres Liens pour ce chapitre:
http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (aurélien barrau: Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)
http://jcboulay.free.fr/astro/sommaire/astronomie/univers/page_univers.htm (Issu du Big bang, l'Univers est un monde de matière, infiniment grand, constitué de particules. Composé d'amas de galaxies, sa structure est homogène et isotrope à grande distance. C'est un tout. Le cosmos est constitué d'étoiles et de gaz rassemblés au sein de galaxies qui se regroupent en amas. A l'intérieur se côtoient les particules, protons et autres neutrons. Il est constitué à 75% d'hydrogène. Les distances sont en années-lumière ou en parsecs. Selon sa densité, la constante cosmologique et la constante de Hubble, il finira dans un infini limité, après la disparition de la dernière particule. L' Univers a-t-il un sens ? L' Univers, c'est la totalité, ce qui suppose qu'il y en qu'un. C'est un tout. S'il y en a deux, l' Univers est la somme. Nous parlerions de 2 mondes. Si l'homme est le but de l'univers, l' Univers n'a plus de but, car il est atteint. Finalement, la question du sens de l' Univers est une question de foi et non de connaissance. Si l' Univers scientifiquement défini avait un sens, nous ne pourrions pas le savoir, ce sens étant extérieur à l' Univers connaissable. Aussi, un sens de l' Univers n'est pas une idée scientifique)
https://lagrange.oca.eu/IMG/pdf/UEL_05_-_notes.pdf https://lagrange.oca.eu/IMG/pdf/UEL_05_-_notes.pdf (le cosmos grec ou la vision des grecs de l'univers)
http://www.inexplique-endebat.com/article-qu-est-ce-que-l-univers-la-fabuleuse-histoire-de-la-science-75534502.html (QU'EST-CE QUE L'UNIVERS ? - La Fabuleuse Histoire de la Science, série en 6 épisodes:: 1 - Qu’est-ce que l'Univers ? 2 - De quelle matière est fait notre monde ? 3 - D'où venons-nous ? 4 - Qu'est-ce que l'énergie ? 5 - Quel est le secret de la vie ? 6 - Qui sommes-nous?)
https://labyrinthes.wordpress.com/2013/02/18/castoriadis-limaginaire-grec-cosmos-chaos-nomosphusis/ (CASTORIADIS: L’IMAGINAIRE GREC : COSMOS/ CHAOS ; NOMOS/PHUSIS)
Hésiode https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(H%C3%A9siode) (la théogonie d'hésiode)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaos_(mythologie) (chaos théogonie)
https://philonsorbonne.revues.org/233 (Le retour de la physique dans la Métaphysique d’Aristote)
https://fr.wikisource.org/wiki/R%C3%A9el_et_d%C3%A9terminisme_dans_la_physique_quantique (réel et déterminisme en physique quantique: Hermann, Actualités scientifiques et industrielles, 68, Exposés de philosophie des sciences, publiés sous la direction de L. de Broglie, Paris, 1933)
http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/colloque_barrau.pdf (aurélien barrau: LA#COSMOLOGIE#COMME 2#P « MANIERE# DE#FAIRE#UN#MONDE » -PHYSIQUE, RELATIVISME ET# IRREALISME)
4) Les lois.
Comme on l'a vu à propos de l'Univers, Aurélien Barrau affirme que l'homme commence à prendre conscience de l'existence de pluralité qui dépasse radicalement toutes les précédentes en portée, en immensité et en densité, aussi bien dans le champ scientifique, qui l'assied, mais également dans les sphères philosophiques et esthétiques. l'ensemble de nos être(s)-au(x)-monde(s) est convoqué et, certainement infléchi.
Cela se retrouve t-il dans les lois qui elles sont nécessaires et immuables, contrairement aux phénomènes qui, eux sont contingents et variables. Les corps vivent et meurent, ils vieillissent, mais les lois physiques qui régissent notre corps, elles ne vieillissent pas. Les lois sont les mêmes partout et toujours, elles sont immuables (L'immutabilité divine comme fondement des lois de la nature chez Descartes et les éléments de la critique leibnizienne). C'est à partir de ce principe de stabilité de l'Univers, d'invariance avec le théorème de Noether et de cette définition que sont démontrées les propriétés physiques fondamentales comme la conservation de l'énergie ou la relativité restreinte. Le théorème de Noether exprime l'équivalence qui existe entre les lois de conservation et l'invariance des lois physiques en ce qui concerne certaines transformations (typiquement appelées symétries). On retrouve ces lois de symétries en mécanique quantique, en relativité restreinte et générale. Rappelons que "la symétrie des objets naturels (les flocons de neige, certaines fleurs) a quelque chose de fascinant car relativement rare. Lorsqu’on parle de symétrie en physique, il ne s’agit pas de celles des objets naturels. Il s’agit en fait de la symétrie des lois de la physique. Mais que vient faire la symétrie dans ces lois? Dans leur recherche de loi pour comprendre et prévoir le monde, les physiciens ont tendance à rechercher de telles symétries pour simplifier ces lois. C’est à dire qu’ils élaborent des lois qui sont inchangées lorsqu’on applique certaines transformations." Mais Certaines symétries ne fonctionnent pas ou ne son pas vérifiées.On parle alors de brisure de symétrie comme nous en verrons plus loin les conséquences.
Et toujours selon Aurélien Barrau, c'est précisément cette acception des lois qui a été doublement mise à mal par la science contemporaine. D'un côté, les conséquences des lois de symétrie sont très bien vérifiées par les phénomènes naturels. Elles ont abouti aux théories qui n'ont jamais été contredites par l'expérience, la physique quantique et le modèle standard de la physique des particules et les théories de la relativité, la relativité restreinte et la relativité générale. Mais d'un autre côté, comme nous l'avons vu au chapitre 3, l'apparition de nombreux paradoxes et problèmes (incompatibilité entre le modèle standard et la théorie de la Relativité Générale) va peut-être entraîner une révolution du même ordre que celle qui a déclenché la crise de la physique classique dans les années 1900 et l'avènement de la physique quantique.
Cette double mise à mal de l'universalité et de l'immutabilité des lois par le science contemporaine se constate en premier lieu dans le fait qu'en physique des particules, des symétries fondamentales sont souvent brisées de manière aléatoire ou spontanée. Le terme brisure spontanée de symétrie (BSS) renvoie au fait que,sous certaines conditions, certaines propriétés de la matière ne semblent pas respecter les équations décrivant le mouvement des particules (on dit qu'elles n'ont pas les mêmes symétries). L'exemple le plus fréquemment cité de brisure spontanée de symétrie est celui d'une balle de tennis en haut d'une colline. La colline étant parfaitement symétrique, la balle n'a aucune raison de rouler à gauche ou à droite et devrait donc rester au sommet de cette colline. Néanmoins, toute perturbation fera rouler la balle d'un côté et pas de l'autre, et même si ce côté est choisi aléatoirement, le résultat final de l'expérience sera un état asymétrique. La symétrie a été brisée, sans que le système – la colline – soit asymétrique. Tout porte à croire que nos lois résultent résultent d'une telle évolution par brisures spontanées de symétrie. http://www.matierevolution.fr/spip.php?article606: Gilles Cohen-Tannoudji l’explique dans "La Matière-espace-temps : "Des transitions de phase s’accompagnant de brisures de symétrie ont différencié les particules et leurs interactions, et produit le germe de toute la variété des structures actuellement présentes dans l’univers." Dans le même site on trouve les propos de Georges Lochak, dans « La géométrisation de la physique »: "Les découvertes en physique au cours des dernières décennies nous ont conduits à accorder une grande importance au concept de symétrie brisée. L’évolution de l’univers depuis sa naissance est envisagée comme une succession de brisures de symétries. Lorsqu’il surgit du Big Bang, l’univers est symétrique et sans structure. Au fur et à mesure qu’il refroidit, il brise une symétrie après l’autre, et autorise ainsi l’apparition d’une structure de plus en plus différenciée. Le phénomène de la vie lui-même prend naturellement sa place dans ce tableau. La vie aussi est une brisure de symétrie."
Dans ce cas, on ne peut rejeter l'hypothèse de Aurélien Barrau et des chercheurs (de plus en plus nombreux) qui affirment que nos lois auraient pu être autres et que si on rejouait "l'histoire de l'univers", il est probable que nous ne parviendrions pas aux mêmes lois. Les lois seraient alors de simples paramètres expérimentaux. La mise à mal de l'universalité et de l'immutabilité des lois par le science contemporaine se manifeste en deuxième lieu parce que certaines théories tendent aujourd'hui à générer non pas une loi, mais un ensemble très vaste de lois possibles qui pourraient varier d'un lieu à l'autre.
Mais qu'arriverait t-il si les lois n'ont plus cette invariabilité spatiale et temporelle? Alors tout devient possible! Des mondes sans matière, des mondes sans lumière des mondes sans temps, des mondes multidimensionnels, des arides, sans vie, glacés... La science-fiction devient réalité. Dans ce cas, comment faire la différence entre ce qui est scientifique et ce qui est simple désir d'étrangeté ou posture ad hoc. Ne sommes-nous pas aux limites de la connaissance, à la confluence de nos savoirs et de nos inquiétudes? Pour Aurélien Barrau, il y a quelque chose de grave et dans le même élan, de léger et d'exaltant, de rare et de précieux, d'émouvant et d'angoissant. C'est sans doute l'aboutissement de la décentration opérée par Galilée, la perte de l'Univers, belle peut-être, mais douloureuse. La science, si on veut rester dans ce concept, se doit d'être prudente,même si elle est aventureuse, humble même si elle est arrogante, modeste même si elle est ambitieuse. On voit que le multivers oblige à penser ce paradoxe et aussi cette double injonction.
En anticipant sur la fin du livre, on verra qu'à partir de ce malaise latent, ou peut-être contre lui, Derrida a mis en oeuvre une vaste quête de réappropriation du concept de loi et de distanciation par rapport à sa prééminence, une déconstruction(?). C'est une destruction et une (re)construction permettant de s'extraire des dualités métaphysiques. C'est un mouvement vers un renouvellement des structures. C'est aussi et plus que tout, une exigence de "justice". La loi, qui sans doute ne peut pas ne pas être articulée à un ordre supérieur, infecte les conditions de possibilité de la pensée. Derrida n'aborde pas de front la question de la loi, du légal, du légiférer, du legs, mais cette question se dissémine à travers son oeuvre avec la mise en abîme de d'un des soubassements essentiels de la métaphysique sans qu'aucune identité identifiable, isolable ou explicitable ne réponde strictement à cette assignation. Goodman, lui, s'en prend à l'autre pilier de l'édifice, l'unicité. Il invente la "coextensivité des mondes". Pas des mondes possibles comme Leibniz ou Kripke, ou des mondes réels mais inaccessibles comme chez Lewis, mais celle des mondes multiples, qui sont ici et maintenant. Ils sont façonnés par une symbolique et une pratique, une manière de faire des mondes de Goodman.
Retour sur la vérité:
Cette multiplicité des mondes, et ce relativisme radical revendiqué comme tel, est selon Aurélien Barrau, une véritable posture ontologique et métaphysique, tout sauf un laxisme. C'est une exigence de rigueur et de responsabilité prenant à revers les présupposés les plus implicitement incrustés dans les trames de nos représentations. Cette profusion de mondes est un "relativisme engagé"où ni Goodman, ni Derrida ne transigent avec la vérité qui reste une de leurs préoccupations de tous les instants. Elle est la règle ou bien peut-être la loi de leurs jeux philosophiques, de même qu'elle est le non-négociable de toute proposition scientifique. Alors, effectivement, pourquoi ne pas oser penser hors des sentiers battus des logiques, de ces éthiques et esthétiques traditionnelles et interroger jusqu'aux concepts les plus ossifiés. Cette règle (ou loi) structure les modalités possibles du discours, qui joue à la fois le rôle de cadre et celui de palette, mais qui en étant le substrat à modeler en est la limite infranchissable. Elle en-trouve et elle enclot. Ce sont les inconforts, les tensions, les non-dits qui importent plus que les définitions ou les usages de la vérité. Parle t-on ici de la vérité "adaequatio rei intellectus" de Saint thomas d'Aquin? Reste de plus la question du difficile passage de la vérité à la réalité. Mais restons en à la vérité; à supposer qu'elle ne résiste pas à toute forme de conceptualisation, elle s'impose à nous comme une évidence. Mais elle est aussi un concept équivoque et dangereux si en vérité elle est un concept. Et comment définir la vérité de la vérité? Ni Derrida ni goodman n'a entrepris une telle tâche
Les physiciens s'en tiennent éloignés mais leur rapport à la vérité n'en n'est pas moins obsessionnel dans leurs oeuvres comme d'ailleurs dans toute entreprise scientifique et philosophique digne de ce nom. Ils ont interrogé la vérité, ils ont ébranlé la vérité-évidence. Mais de quelle vérité s'agit t-il? De vérité positiviste, conçue comme rapport du sujet à l'objet de la connaissance, La réalité empirique? De vérité idéaliste, comme définition du vrai de l'être par la conscience? De vérité pragmatiste, comme économie du sujet connaissant? C'est bien au nom de la vérité qu'il faut lutter et contre sa dénégation aucune tolérance n'est envisageable, mais c'est aussi en son nom que les pires totalitarismes se sont mis en place et justifiés. C'est ce qui fait dire à Goodman que la vérité c'est à la fois trop, trop peu. Trop, car trop de vérités triviales en masquent le sens et trop peu car ce mot a t-il un sens dans le monde pictural ou de l'art, dans un monde fictionnel, dans une peinture de Constable ou Turner ou une symphonie de Beethoven? C'est pour cela que Goodman comme Barrau ou Derrida plaident pour un relativisme radical, compatible avec les mondes multiples. Mais ce relativisme, contrairement à l'acception usuelle, il serait une exigence, un relativisme engagé, voire militant ou révolutionnaire.Ainsi, pour Aurélien Barrau, "le multivers invite à penser l'étranger et l'étrangeté. Il invite à les voir tels qu'ils sont. Il invite à renverser l'ordre de la mythologie pour faire face à à une logo-mythie: c'est logos, la rationalité, qui est première et entraîne ou engraine presque mécaniquement vers muthos et ses mondes invisibles. La physique mène à des lieux où elle n'était pas attendue. Peut-on ne pas en ressentir une dionysaque jouissance? La question est posée, la rationalité est-elle première dans l'éveil de la conscience?
Liens pour ce chapitre:http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3835 (La physique quantique nous condamne-t-elle à ne pas décrire du tout la réalité sous-jacente aux lois de la physique ?)
http://bdugue.typepad.com/a/page/3/ (Après Shannon, Turing et Boltzmann. Les lois naturelles de l’information, Le monde vu depuis de la gravité quantique par Carlo Rovelli)
http://www.inexplique-endebat.com/article-quantique-et-conscience-que-sait-on-vraiment-de-la-realite-59486134.html (QUANTIQUE ET CONSCIENCE : Que sait-on de la réalite ?)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/conscience-et-physique-quantique-147238 (Conscience et physique quantique)
http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/cosmologie/la-gravite-quantique/ (Le temple des consciences: la gravité quantique, lee smolin, carlo rovelli, abbey ashtekar)
http://bdugue.typepad.com/a/2004/09/cosmologie-quantique-et-conscience.html (à propos de penrose, Cosmologie quantique et conscience)
http://serenagaia.blogspot.fr/2014/05/physique-quantique-et-conscience.html (<physique quantique et conscience)
https://sarafidis.wordpress.com/2014/09/30/le-passage-du-mythique-a-la-logique/ (le passage du muthos au logos en grèce: "Dans la Crisis, Husserl nous apprend que l’Histoire commence en Grèce avec la découverte de l’attitude théorétique : c’est par la theoria ou pure contemplation que s’est déterminé le projet de la raison historique et sa perspective infinie. La théoriadonne le coup d’envoi d’un avenir historique qu’elle garde inlassablement ouvert et réitérable à volonté."
http://education.toutcomment.com/article/l-origine-de-la-philosophie-le-passage-du-mythe-au-logos-1423.html (l'origine de la philosophie, le passage du mythe au logos)
http://www.implications-philosophiques.org/recensions/du-mythe-de-l%E2%80%99un/ (Aurélien Barrau, Jean-Luc Nancy – Dans quels mondes vivons-nous? Les transformations du monde contemporain voient ainsi l’effacement de la pensée cosmique, c’est-à-dire ordonné et partant maîtrisable – pour se voir substituer une pensée de l’immaîtrisable, du chaos. En ce sens, nous assistons à une mise en crise de nos systèmes de représentations. Un glissement a eu lieu. Ce livre se pose comme un éclaireur d’un monde sans unité ni ordre – explorer un univers multiple et désordonné. « Nous ne concluons, pas nous ouvrons » prévient le préambule...Le cosmos n’est plus un mythe actuel – la preuve en est que nous sommes en mesure de le voir. La tâche est alors double : autopsier le cadavre pour le cerner, et d’autre part explorer ce que sa disparition ouvre comme nouvel horizon. C’est ce à quoi s’emploie ce livre.)
http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2014/12/varius-multiplex-multiformis-sur.html (Si l’intérêt du livre d’Aurélien Barrau est d’introduire le lecteur dans le monde le plus contemporain de la physique et de l’astrophysique, il réside aussi dans le fait de décentrer la science elle-même pour en faire non pas le socle à partir duquel il faudrait penser, le domaine à partir duquel produire un nouvel ordre unitaire du monde, mais un opérateur à l’intérieur d’une transformation plus large de la pensée et de notre rapport au monde, transformation qui inclut autant un autre rapport à nous-mêmes qu’aux animaux ou au politique, et qui, intégrant l’idée et l’exigence d’un relativisme radical, confère à la pensée la tâche de penser sans cesse par-delà l’horizon, de s’orienter toujours vers l’au-delà de n’importe quel univers)
http://www.fabula.org/effet/interventions/11.php (La fiction ou l'expérimentation des possibles)
http://www.doublecause.net/index.php?page=Lumiere_Damour.htm (interwiew de thibaud damour: <<la réalité quantique serait bien faite de superpositions de réalités classiques...>><< la réalité est comme un film multisurimpressionné.... et nous sommes une des couches de surimpression de ce film>><< La physique moderne, après tout, nous dit que la mort est une illusion...>><< la notion habituelle de réalité est naïve et on n'a pas le droit, en fait, de dire qu'il existe une réalité en dehors de nous >><< la notion de réel est en fait crée par l'esprit humain qui crée de l'ordre dans l'univers autour de lui et c'est l'esprit humain et la physique en particulier qui définit la réalité et non pas l'inverse. >>
5) Conclusion et synthèse de cette analyse du chapitre 1) du livre "des univers multiples"
Dans cet article, ma lecture du prologue et du premier chapitre du livre "des mondes multiples", en partant de la question "qu'est-ce qu'un univers?", a été étendue pour inclure ce que j'ai compris de la vision d'Alain Barrau sur les multivers et sur sa philosophie. Je reste toutefois fidèle à la vision anthropique de Trin Xhuan Thuan qui satisfait ma recherche de valeurs en mon âme et conscience et oriente mon éthique et mes comportements. Je reste fidèle aux valeurs évangéliques et je pense que la fragilité humaine permet de faire face à la démesure, à la glorification de la sur-performance, de la sur-compétition et à seule la mise en valeur de la performance économique. Je recherche un équilibre fragile loin de la certitude dogmatique. C'est pour cela que le questionnement à l'ordre du jour dans la science face aux paradoxes et problèmes des modèles standard de la cosmologie et de la physique des particules m'interroge. Il a conduit à de nouvelles hypothèses, des théories souvent spéculatives. Le site actualite.housseniawriting.com a ainsi pu écrire: "une réflexion dérangeante et très polémique est apparue dans la communauté des physiciens. C’est l’idée que nous approchons de la limite absolue de ce que nous sommes capables de comprendre avec la science". Il est donc nécessaire examiner avec soin, prudence et clairvoyance toutes ces réflexions même si elles sont perturbantes pour nos certitudes ou comme l'écrit Aurélien Barrau, "d'interroger l'ensemble de l'édifice. Moins pour tenter de l'effondrer ou de le défaire que pour en sonder de nouvelles ramifications, le prolonger au-delà même du visible ou du concevable. C'est l'enjeu du multivers" (voie que suit Aurélien Barrau). Et il ajoute: "elles peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien (ce dont j'aspire la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". Est-on sur le point de retrouver le sacré? Le moment n'est sans doute pas encore venu. Pour le moment, la pensée scientifique aussi bien que philosophique est en pleine recherche et mutation, ce qui pourrait bien influencer notre avenir, notamment avec des incertitudes majeures comme le changement climatique et l'évolution de la planète ou bien l'avenir de l'homme avec l'explosion des nanotechnologies et des manipulations sur l'homme. Le développement des sciences a d'abord réveillé et infligé à l'humanité les trois premières blessures narcissiques successives selon Freud. Nous les avons évoquées à partir du livre de Marie Balmary la divine origine dans mon article la divine origine article 2): Ce sont L'effet Copernic, L'effet Darwin et l'effet Freud. Nos représentations du monde, qui furent géo-centrées, puis hélio-centrées, se firent ensuite galacto-centrées. Elles semblent s'orienter maintenant vers un décentrage radical, hors de notre Univers connu, voire même hors de tout monde. Aurélien Barrau affirme que "l'homme commence à prendre conscience de l'existence d'une strate de pluralité qui dépasse toutes les précédentes en portée, en immensité et en densité. Elle concerne bien évidemment le champ scientifique, qui la dessine et l'assied, mais également les sphères philosophiques et esthétiques. Ce qui se joue ici dépasse la simple ambition descriptive et normative de la physique: l'ensemble de nos être(s)-au(x)-monde(s) est convoqué et certainement infléchi". Répétons le les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxe"peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien (ce dont j'aspire la révélation), vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde".On peut peut-être dire que philosophie et science se rapprochent pour une nouvelle vision du (ou des) monde(s). La théorie des mondes serait une sorte de principe métaphysique qui joue le rôle de cadre de référence. De la même façon que selon Karl Popper dans son ouvrage "la connaissance objective", le réalisme et l'idéalisme sont des théories ni démontrables, ni réfutables, la théorie des mondes reste un principe métaphysique qui relève certes d'une argumentation, mais elle reste conjecturale. Aurélien Barrau voit peut-être l'aboutissement ultime des univers multiples dans son affirmation à propos de Max Tegmark qui considère qu'à un certain niveau, toutes les structures mathématiques doivent s'incarner dans certains univers: "cette vision dépasse de loin la complexité déjà presque impensable du paysage de la théorie des cordes. La richesse subtile et profuse des mathématiques dessinerait une nouvelle strate surplombant tous les plurivers". Mais ajoute t-il, "aussi élégante soit-elle, cette hypothèse me semble relativement arbitraire et peu étayée. Mais elle ouvre de nouvelles et vertigineuses perspectives, sans rien renier des lois de la logique ni de la théorie des ensembles". Bien qu'elle soit très ambitieuse cette posture qui ambitionne d'atteindre la couche ultime lui apparaît finalement assez timide et conservatrice: "pourquoi le réel se cantonnerait-il aux seules mathématiques?".
Cela nous emmène presque automatiquement à penser le "plus d'un". Ces univers multiples ou ces mondes, tout cela est-il réel? Mais de quel réel parle t-on ici? En fait, selon Aurélien Barrau, la science ne parle pas au nom du réel, la Nature ne lui a pas délégué ce droit. C'est sans doute vrai. L'en soi des choses n'est qu'un leurre, un fantasme ou un fantôme. Kant l'avait bien pressenti la chose en soi est inconnaissable. Le monde n'est pas un donné, il est un matériau à façonner et à sculpter suivant nos attentes et nos espoirs. On ne peut appréhender la forme ultime et intrinsèque de qu'on "pense", mais on ne peut "qu'opérer une coupe dans le champ des possibles". Notre histoire, pour élaborer les systèmes symboliques et scientifiques, et répondre à nos besoins et nos désirs, a depuis le début été fascinée, presque hypnotisée par "l'UN" et "L'Ordre." Ce concept est souvent associé à Plotin et au néo-platonisme. Il part de Platon et de son opposition de l'UN au multiple. Ce concept de l'UN joue un rôle originel bien au-delà de la philosophie grecque. Il s'origine certainement dans le mythe.
Ce Un et cette identité ne peuvent avoir lieu, effectivement, que moyennant une mise en oeuvre draconnienne et générale du monde. C'est le sens du mot "cosmos" (chez les Grecs, on ne parle pas d'univers mais de κόσμος (kósmos, « monde ordonné » en grec) : un monde clos qui a un ordre (par opposition au chaos)). Cette mise en ordre du monde, qu'elle soit philosophique ou scientifique, s'est articulée à deux visions apparemment antagonistes. D'une part, l'ordre finalisé, téléologique, qui aurait un sens et une direction bien identifiés et d'autre part, un ordre mécaniste, nécessaire, sans dessein. Cette tension entre deux voies semble être dominante avec un rôle fondateur de l'Un dans lequel les religions s'enracinent. La science moderne s'est placée dans cette voie, avec l'ordre mécaniste nécessaire, victorieux dans la scientisme du 19 ème siècle et d'une grande partie du 20 ème siècle (il n'y a ni dessein, ni sens, y compris à notre existence?) Aujourd'hui, Les néo-darwinistes deviennent plus partagés et le modèle standard de la physique des particules, dont les prédictions sont ultra-validées et jamais démenties, pose des problèmes. En premier lieu elle est incompatible avec la théorie de la Relativité Générale) et on assiste à l'apparition de nombreux paradoxes et problèmes. Le résultat est que des théories spéculatives voient le jour: multiples théories des cordes, gravitation quantique (gravitation quantique à boucles en particulier, qui découle des réseaux de spins de Roger Penrose), modèles d'unification des forces fondamentales, supersymétrie (est-elle maintenant une théorie en crise?), univers avec dimensions supplémentaires, univers holographique, géométrie non-commutative d'Alain Connes et enfin théories des multivers et le constat de l'inutilité de Dieu,selon Hawking? Alain Barrau voit dans ces théories spéculatives, en particulier celle des multivers, une troisième voie, celle qui entremêle les deux premières, c'est à dire d'une part la voie de la finalité, voie qui, trop proche de la religion et d'un Créateur pour la plupart des scientifiques (mais voie que semble suivre Trinh Xhuan Thuan) et d'autre part, la voie de l'ordre nécessaire et mécaniste. Cette troisième voie serait celle qu'il appelle la voie d'un ordre contingent. L’idée d’une multiplicité d’univers traverse effectivement l’histoire de la pensée depuis au moins Anaximandre, l’atomisme de Démocrite et des épicuriens, en passant par Giordano Bruno, Fontenelle avec son "entretien sur la pluralité des mondes", Leibniz, ou encore David Lewis ("on the plurality of worlds"), Nelson Goodman, Jean-Clet Martin. Ce qui est important pour Aurélien Barrau, plus que la modalité, c'est la récurrence de cet appel et ce rappel à l'ordre. Le multivers est une formidable occasion d'exporter dans le champ de la physique les interrogations que des philosophes approchent maintenant. Nous l'avons vu au chapitre 1 c) avec Derrida et Nelson Goodman avec La référence philosophique aux mondes. Il y a donc un double impératif de la déconstruction (chez Heidegger ou Derrida) et du nominalisme (représenté ici par Goodman) selon le double prisme du dés-ordre de Derrida et et du multiple de Goodman". Et pour être efficace, la remise en cause du "mythe de l'un" ne peut se faire sans ébranler "le mythe de l'ordre".
Ce phénomène se retrouve t-il dans les lois qui elles, sont nécessaires et immuables, contrairement aux phénomènes qui, eux sont contingents et variables. Elles sont les mêmes partout et toujours, elles sont immuables (L'immutabilité divine comme fondement des lois de la nature chez Descartes et les éléments de la critique leibnizienne). C'est à partir de ce principe de stabilité de l'Univers, et de cette définition que sont démontrées les propriétés physiques fondamentales. A partir des notions d'invariance ayant aboutit au théorème de Noether, la physique moderne a construit le modèle standard des particules et les théories de la relativité dont on a vu les problèmes et paradoxes et les limites.
Mais qu'arriverait t-il si les lois n'ont plus cette invariabilité spatiale et temporelle? Alors tout devient possible! Des mondes sans matière, des mondes sans lumière des mondes sans temps, des mondes multidimensionnels, des arides, sans vie, glacés... La science-fiction devient réalité. Dans ce cas, comment faire la différence entre ce qui est scientifique et ce qui est simple désir d'étrangeté ou posture ad hoc. Ne sommes-nous pas aux limites de la connaissance, à la confluence de nos savoirs et de nos inquiétudes? Pour Aurélien Barrau, il y a quelque chose de grave et dans le même élan, de léger et d'exaltant, de rare et de précieux, d'émouvant et d'angoissant. C'est sans doute l'aboutissement de la décentration opérée par Galilée, la perte de l'Univers, belle peut-être, mais douloureuse. Et c'est ce qui fait dire à Aurélien Barrau, dans la conclusion de son livre: "le multivers invite à penser l'étranger et l'étrangeté. Il invite à les voir tels qu'ils sont. Il invite à renverser l'ordre de la mythologie pour faire face à à une logo-mythie: c'est logos, la rationalité, qui est première et entraîne ou engraine presque mécaniquement vers muthos et ses mondes invisibles. La physique mène à des lieux où elle n'était pas attendue. Peut-on ne pas en ressentir une dionysaque jouissance? La question est posée, la rationalité est-elle première dans l'éveil de la conscience?
Face à ce désarroi de la physique devant les problèmes et paradoxes et pour conclure, on peut citer les recherches de quelques grands scientifiques qui se sont attaqués à une difficulté majeure concernant l'incompatibilité entre la physique quantique et théorie de la relativité: c'est le problème du temps et de sa signification. Après Saint Augustin et sa réflexion sur le temps ("... Si personne ne me pose la question, je le sais; si quelqu'un pose la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. »Saint Augustin, Confessions, XI, 14, 17 - ) nous citerons Thibault Damour, Laurent nottale et son temps fractal, Etienne Klein, Carlo Rovelli et de Lee Smolin avec son "rien ne va plus en physique". Cela fera l'objet d'autre articles, mais gardons évoquons les succintement car il y a un rapport entre le temps et les questionnements d'Aurélien Barrau.
Commençons par l'Interview de Thibault Damour par INREES TV: "La théorie de la relativité restreinte nous dit que le "Maintenant" n'existe pas.. La mécanique quantique décrit la réalité comme une superposition infinie de mondes multiples...
Notre conception habituelle du temps (homme de la rue) est que:
Le temps est extérieur à l'univers matériel : la temporalité survit à l'espace
Le temps est commun à toute la réalité physique : il est absolu
le temps est irréversible : on ne peut pas revenir en arrière, le temps s'écoule, il fuit...
La seule réalité est le maintenant
La physique nous dit aujourd'hui exactement le contraire de tout ça:
Le temps n'est pas extérieur à l'univers matériel
Le temps n'est pas commun à toute la réalité mais défini localement (il est relatif)
Le temps est fondamentalement réversible
Le passage du temps ne correspond à rien en physique, c'est une illusion
L'espace temps est un bloc à quatre dimensions... Dans ce bloc, il n'est plus possible de définir le "maintenant". C'est la disparition du présent.Laurent Nottale, avec le temps fractal postule l'abandon de l’hypothèse de différentiabilité de l’espace-temps et sa fractalité. Cette hypothèse suscite néanmoins des critiques.
Etienne Klein, lui, a "décortiqué" le temps dans "Les tactiques de Chronos", "le temps existe t-il" et ses nombreuses écrits et conférences: Il y présente deux conceptions du temps qui s’opposent à l’heure actuelle en physique: l’univers bloc et le présentisme, en se prononçant en faveur d’une habile synthèse entre les deux. Il se prononce à la fin en faveur d’une synthèse urgente entre les deux qui permettrait de considérer que le futur est déjà présent, mais que nous pourrions dès maintenant agir sur celui-ci en le colonisant intellectuellement (élégante façon de parler d’une action de la pensée.
Dans sa vidéo conférence "le temps existe t-il" on retrouve les questionnements d'Aurélien Barrau. Etienne Klein n'apporte pas de réponse sur "le temps existe t-il?" mais il s'interroge sur le moteur du temps. Est-ce comme certains le disent "la conscience"? Un élément de réponse se trouve dans les dernières découvertes de la physique des particules concernant les brisures spontanées de symétrie et la mise en évidence du boson de Higgs et l'apparition du temps dans la matière. L'hypothèse "peu folle" de l'inflation cosmologique, quand elle est mise en relation avec la théorie des cordes, aboutit aux multivers chers à Aurélien Barrau et Etienne Klein semble y adhérer. Et il conclut cette vidéo par: "la question est: pourquoi on a la chance d'être dans un univers où on peut dire on est dans le seul univers dans lequel on a la chance de pouvoir être... puisque dans les autres, ils ne peuvent rien dire. Il y a là quelque chose d'assez bizarre dans le raisonnement. Je ne pense pas dit t-il qu'un jour on pourra prouver l'existence des multivers, mais je disais ça pour l'inflation cosmique. Donc... j'apprends à être prudent."
Pour Carlo Rovelli « On ne voit jamais le temps, mais on voit les choses changer ». Mais il se pose la question: "Et si le temps n'existait pas?" Il n'hésite pas à nous parler de l'état lamentable de la physique fondamentale d'aujourd'hui, mais c'est au final pour nous faire un état des lieux très positif, si ce n'est de l'état de la science, en tout cas de l'esprit et de la démarche scientifique et susciter ainsi des vocations à devenir physicien. Il écrit: <<Le déterminisme et le continu, deux structures de base de la pensée classique sur la matière, sont désormais caducs. Quand on regarde le monde de très près, il est discontinu et probabiliste. Voilà ce que nous ont appris les deux grandes révolutions conceptuelles du début du XXème siècle, qui, je le rappelle, ont été vérifiées de façon extrêmement précise et qui sont à la base de toute notre technologie actuelle.>><<Il doit donc y avoir des "grains" d'espace. De plus, la dynamique de ces grains doit être probabiliste. Donc, l'espace doit être décrit comme un "nuage de probabilités de grains d'espace"... C'est une conception qui donne un peu le vertige, tant elle est éloignée de notre intuition usuelle, mais c'est pourtant cette vision qui découle des meilleures théories.>><Juste après le Big-Bang, l'Univers était très petit; on peut dire qu'il était fait d'un très petit nombre de grains d'espace.>><<L'Univers se contracte de plus en plus à mesure qu'on s'approche du Big-Bang, mais il ne peut pas devenir arbitrairement petit, parce que dans la théorie des boucles il n'existe pas de volume arbitrairement petit: l'espace est quantifié.>>
D'où la théorie qu'il défend: la gravité quantique à boucles ou vers la quantification de la gravitation ou la gravité quantique à boucle, un espace-temps discontinu)
Et pour continuer sur le temps: <<... le temps est un effet de notre ignorance des détails du monde. Si nous connaissions parfaitement tous les détails du monde, nous n'aurions pas la sensation de l'écoulement du temps. J'ai beaucoup travaillé sur cette idée et sur l'idée mathématique qui la soutient; celle ci doit montrer comment des phénomènes typiques liés au passage du temps peuvent émerger d'un monde atemporel, lorsque nous en avons une connaissance limitée.>> Et Bergson rajoute « A quoi sert le temps ?... le temps est ce qui empêche que tout soit donné d'un seul coup. Il retarde, ou plutôt il est retardement. Il doit donc être élaboration. Ne serait-il pas alors le véhicule de création et de choix ? L'existence du temps ne prouverait-elle pas qu'il y a de l'indétermination dans les choses ? »
Lee Smolin milite pour "la renaissance du temps" pour en finir avec la crise de la physique décrite dans son livre "rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes" ou comme le commente Jean-Pierre Petit: La scandaleuse imposture de la théorie des cordes, la seule "théorie globale" de la physique , enfin dévoilée. A l’occasion de la semaine thématique sur le temps du C@fé des Sciences, Philippe Guglielmetti dit "Dr Goulu" fait une recension de ce dernier ouvrage de Lee Smolin dans "la renaissance du temps 1/2" et "la renaissance du temps 2/2".L'analyse de Lee Smolin sur le temps part du constat que physiciens et philosophes nous disent depuis longtemps que le temps est l'illusion ultime. Le passage du temps serait illusoire et tout ce qui est véritablement réel (la vérité, la justice, le divin, les lois scientifiques) se trouvant en dehors. Nous avons soif "d'amour éternel" et on considère généralement que la "vérité" ou la "justice" sont intemporels. Dieu, les vérités mathématiques, les lois de la nature, sont doués d'une existence qui transcende le temps. Mais nous vivons et agissons à l'intérieur du temps, alors que nous jugeons nos actions à l'aune de critères extérieurs au temps. Il découle de ce paradoxe que nous vivons de fait dans un état de séparation de ce qui compte le plus pour nous. Les expériences et leurs analyses sont prisonnières du temps et pourtant nous mettons à jour l'évidence de lois naturelles intemporelles. Dans son livre, Lee Smolin espère résoudre d'une nouvelle manière ce paradoxe du vivre dans le temporel et croire dans l'intemporel en proposant que le temps et son écoulement sont fondamentaux et réels, tandis que nos les espoirs et croyance en des vérités et domaines intemporels ne sont que mythologie. Adopter le temps, croire que la réalité est ce qui est réel à chaque instant, est une idée radicale, qui nie toute forme d'existence ou de vie intemporelle. Cela signifie aussi que nos hypothèses de base sur la façon l'univers au niveau fondamental sont incomplètes. Rien ne transcende le temps et les lois de la nature ne sont pas intemporelles; elles sont des attributs du présent et peuvent évoluer dans la durée. Ces hypothèses donnent une nouvelle direction pour la physique fondamentale.
Cette idée d'une vérité qui est intemporelle et d'une certaine façon extérieure à l'univers est si prégnante que le philosophe brésilien Roberto Mangueira Unger l'appelle la philosophie perenne qu'on retrouve aussi dans Hypatie, Synésios et la philosophie pérenne. Nous pensons à l'extérieur du temps lorsque nous imaginons que la réponse à n'importe quelle question se trouve là, quelque part dans un domaine éternel de vérité intemporelle en attendant que nous la découvrions. Nous pensons hors du temps quand, face à un problème, nous supposons toutes les approches possibles sous la forme de catégories (absolues) et pré-existantes ou quand nous acceptons sans remise en question les limites, les habitudes et les bureaucraties. Si elles avaient une raison de d'être dans l'absolu, nous sommes alors piégés hors du temps.
Mais nous sommes dans le temps et le réintégrons quand nous prenons conscience que que chaque aspect de nos organisations est le résultat d'une histoire et peut être négociable et sujet à amélioration par la créativité et de nouvelles façons de faire les choses. De même nous réintégrons le temps si nous ne croyons pas que la tâche de la physique est est la découverte d'une équation mathématique qui capture chaque aspect de l'univers et que sa vérité se trouve à l'extérieur de l'univers. En effet, si l'univers est tout ce qui existe, alors comment ce qui peut le décrire pourrait-il ne pas en faire partie? Il ne peut donc pas y avoir d'équation mathématique qui capture chaque aspect du monde. Le monde réel est tel qu'il est toujours un moment, ce que ne partage aucune équation mathématique. Ainsi, en biologie il vaut mieux, comme le propose Stuart Alan Kauffman penser à la dynamique de l'évolution comme l'exploration dans le temps par la biosphère de ce qui peut se produire juste après: "le possible adjacent". Il en va de même pour l'évolution des technologies, de l'économie, des sociétés. Ainsi pour Lee Smolin, penser dans le temps n'est pas du relativisme mais une forme de "relationnisme", c'est à dire affirmer que la description la plus juste d'une chose consiste à spécifier ses relations avec les autres composantes du système dont elle fait partie. Penser dans le temps signifie aussi accepter l'incertitude de la vie comme le prix pour être en vie. Au contraire, se rebeller et rejeter cette incertitude et ne pas tolérer le risque, c'est être hors du temps. Etre humain, c'est en somme vivre suspendu entre le danger et la chance, et choisir avec sagesse parmi le nombre énorme de dangers possibles celui qui vaut la peine qu'on s'en inquiète ou parmi toutes les opportunités que chaque instant nous apporte ce que nous ferons ultérieurement. Nous choisissons toujours à partir d'une connaissance incomplète des conséquences. Si le temps était une illusion, nous pourrions imaginer possible de vivre une vie réellement rationnelle, sans surprises; contrecarrer la nature capricieuse de la vie et atteindre un état où nous saurions assez pour distinguer les conséquences de nos choix, les dangers comme les chances. Un nombre ou une formule, décodée, pourrait nous dire ce que nous aurions besoin de savoir. Il n'y aurait pas de différence fondamentale entre le présent et le futur.
Mais si le temps est réel, le futur ne peut être déterminé à partir de la connaissance du présent. La surprise est inhérente à la nature du monde. Lees Smolin nous signale qu'après ses démêlés avec la relativité et la théorie des cordes où "rien ne va plus en physique" le retour au temps a pris plus de 20 ans. Rien n'a été plus important que sa collaboration avec Roberto Mangueira Unger. d'où résulte un livre temporairement intitulé "The Singular Universe and the Reality of Time".Ils défendent l'idée de la réalité du temps et de l'évolution des lois et examinent les solutions possibles apportées au dilemme des "méta-lois".
Pour Lee Smolin, la théorie fondamentale ne parlera pas de choses se mouvant dans l'espace et ne fera pas de la gravitation ou l'électromagnétisme des forces fondamentales. Ce ne sera pas non plus la mécanique quantique. Tout cela émergera comme notions approchées dans le cas où notre Univers devient suffisamment grand. Cela veut t-il dire que le temps est aussi émergent? A l'heure actuelle nombre de scientifiques considèrent que le temps est la propriété émergente d'une description de la nature plus fondamentale où le temps n'apparaît pas. Lee Smolin écrit: "je crois qu'ils se trompent". "Le temps s'avérera être le seul aspect de notre expérience quotidienne qui soit fondamental. Le fait qu'il se présente toujours sous la forme d'un instant dans notre perception, et que nous ressentions cet instant comme l'un parmi un flot d'instants, n'est pas une illusion. C'est le meilleur indice que nous avons de la réalité fondamentale.
Ainsi s'achève ma lecture du premier chapitre du livre d'Aurélien Barrau: "Des mondes multiples, à l'aube d'une nouvelle cosmologie. Aujourd'hui, la physique est en crise, le monde est en crise. La vision anthropique de Trin Xhuan Thuan et ma vision évangélique du monde, qui s'origine dans les mythes de l'Un et de l'ordre, émergeant du Chaos initial, semblent exclus de La vision de bien des physiciens et cosmologues qui découvrent, comme l'a fait Jean Pierre Luminet, que l'Univers ne peut avoir été infiniment dense et donc que le big bang ne peut avoir été tel qu'on se l'imaginait depuis de nombreuses décennies. La possibilité d'un avant big bang a été mise en évidence avec un univers précédent qui se serait condensé jusqu'à une taille extrêmement petite mais non nulle et qui aurait "rebondi" en un big bounce pour donner notre Univers actuel en expansion après le phénomène d'inflation cosmique. Un des derniers rebondissements de ces recherches, avec Lee Smolin, pourrait bien aboutir avec sa "renaissance du temps à une solution de la contradiction entre la physique quantique et la théorie de la relativité. A priori, ce serait une théorie unifiée des interactions fondamentales. Mais souvenons-nos qu'Aurélien Barrau envisageait au chapitre 3 b): les propositions nouvelles face aux problèmes et paradoxes"peuvent constituer une "pulsion inchoactive" qui poussera vers une découverte sans précédent ou bien vers un réenchantement de ce que l'on savait déjà sans en avoir pris la "dé-mesure" et finalement vers une nouvelle sacralisation du "monde". Je crois au contraire que les multivers de Barrau et "la renaissance tu temps" de Lee Smolin vont achever le mouvement entamé par la remise en cause des mythes de l'Un et d'Ordre, une remise en cause de fait d'un "Créateur" générée par l'effet Copernic. N'assiste t-on pas à la vraie mort de Dieu annoncée par Nietzsche? « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde a possédé jusqu'à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. — Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? Quelles expiations, quels jeux sacrés serons-nous forcés d'inventer ? La grandeur de cet acte n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne sommes-nous pas forcés de devenir nous-mêmes des dieux simplement — ne fût-ce que pour paraître dignes d'eux ? » Ne revient t-on pas alors vers le chaos judéo-chrétien ou le chaos des grecs, eux qui avaient mis en ordre le monde avec le cosmos? Mais ce n'est pas un retour en arrière, c'est plutôt ce qu'Erwin Lazlo appellerait un point de bifurcation. Ce dernier croit que, pour se sauver, l’homme doit effectuer une profonde mutation culturelle. Le chaos moderne pourrait s'exprimer dans la crise qui déferle depuis des décennies. Tous les extrêmes se manifestent et s'entre-déchirent et tous les possibles peuvent émerger. Mais lequel constituera demain? J'ai l'impression que ce phénomène est similaire pour la science. Les paradoxes et les problèmes des modèles standards conduisent à des hypothèses et des théories qui s'affrontent... le temps est-il illusion comme le pensent beaucoup de physiciens? S'avérera t-il être le seul aspect de notre expérience quotidienne qui soit fondamental comme l'affirme Lee Smolin? Comment sera résolue la contradiction entre l'infiniment grand de la cosmologie einsteinienne de la relativité générale et l'infiniment petit de la cosmologie quantique? Tout cela est l'enjeu d'une apocalypse ou d'une révélation et d'un dévoilement , que notre époque vit sans peut-être s'en rendre compte.Il y a 2000 ans, l'écriture plaçait dans la bouche de Jésus:” Que votre cœur ne se trouble point…Lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. ” (Jean 14, 1 à 9). Aujourd'hui, Agoravox dit: "L’apocalypse c’est maintenant ! (I) Chaos, dévoilement et ordre".Dans le prochain article, nous sauterons directement du chapitre 1) du livre d'Aurélien Barrau au chapitre 9) pour examiner où en est la gravitation quantique.
Ils osent changer de paradigme dans un monde en rupture.
https://sciencetonnante.wordpress.com/2012/05/14/la-plus-grosse-erreur-de-toute-lhistoire-de-la-physique/ (la plus grosse erreur jamais commise en physique théorique, au moins au sens quantitatif. Elle concerne l’énergie du vide, cette quantité qu’on appelle parfois l’énergie noire)
liens pour ce chapitre:
https://www.monde-diplomatique.fr/1990/09/CASSEN/42891 (la grande bifurcation: Ervin Laszlo croit que, pour se sauver, l’homme doit effectuer une profonde mutation culturelle)
http://www.bizint.com/stoa_del_sol/conscious/conscious4.html (Consciousness In The Cosmos: Perspective of Mind: Ervin Laszlo)
http://journals.isss.org/index.php/proceedings50th/article/viewFile/312/96 (Theory and Practice of Evolutionary Civilization Discussion paper John A. Broadbent)
http://fleursdeverobis.canalblog.com/archives/2015/12/22/33105724.html (Point critique actuel et bifurcation. Erwin Laszlo.)
http://www.phys.ens.fr/cours/notes-de-cours/croquette/ch2a.pdf notion de bifurcation analogie avec les transitions de phase)
"la renaissance du temps 1/2" et "la renaissance du temps 2/2".
http://www.cosmovisions.com/loi.htm (L'idée la plus simple qu'on puisse se faire d'une loi (du latin-lex, qui vient de legere, parce que, suivant Varron, on avait coutume de lire la loi au peuple) est celle de certaines conditions générales et permanentes, nécessaires pour la production de tous les faits de même espèce)
http://obvil.paris-sorbonne.fr/corpus/critique/boutroux_lois-naturelles/body-11 (I. Le problème de la signification des lois naturelles)
http://obvil.paris-sorbonne.fr/corpus/critique/boutroux_lois-naturelles/body-6 (VI les lois physiques)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_lois_scientifiques (la liste des lois scientifiques)
http://planete.gaia.free.fr/astronomie/astrophysique/astro/lois.html (pourquoi l'univers obéit t-il à des lois?)
https://cours.espci.fr/site.php?id=200&fileid=759 (lois de symétrie en mécanique quantique)
http://lesloisdelunivers.blogspot.fr/p/relativite-restreinte-deinstein_12.html (relativité restreinte et lois de symétrie)
http://www.astrosurf.com/luxorion/relativite-concepts-conelumiere2.htm (les lois de conservation et la principe variationnel en relativité)
http://decroissances.blog.lemonde.fr/2010/10/20/les-limites-de-la-connaissance-scientifique/ (les limites de la connaissance scientifique: la question doit être reposée à la lumière de: du théorème de Brillouin (1959), du principe d’incertitude de Heisenberg (1927), et du théorème de Gödel (1931))
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1635 (quel rôle joue la symétrie dans la nature? La symétrie dévoile l’existence de lois au sein de l’apparent désordre général de la nature. Elle signifie que, pour une phase, pour un état, pour un niveau d’organisation de la matière, existent des lois d’équilibre. Mais, il y a aussi des passages d’une phase à une autre, d’un état à un autre, d’un niveau d’organisation à un autre et les lois sont limitées par l’existence de sauts que sont les transitions de phase, les changements d’état et les interactions d’échelle qui, eux, sont décrits par des brisures de symétrie)
http://lewebpedagogique.com/physique/quest-ce-que-la-brisure-de-symetrie/ (qu'est-ce que la brisure de symétrie?)
http://db.vdb.free.fr/bribes/SYMAX/mes_pdf/symetrie_philibert.pdf (la symétrie dans la nature, dans les sciences et l'art)
http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20081007.OBS4733/la-brisure-de-symetrie-un-casse-tete-et-trois-nobel.html (Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi les particules élémentaires ont-elles une masse ? C’est à répondre à ce genre de questions que les trois physiciens aujourd’hui récompensés par le Nobel ont contribué, en s’intéressant aux situations où la symétrie est brisée –et ce à l’échelle des particules élémentaires, briques de base de la matière)
http://www.gicotan.fr/physique-2/symetries-2/modele-standardlasymetrie-un-principe-unificateur.html (le blog de gilles cohen tannoudji la symétrie, un principe unificateur)
https://levisionnaireafric1.wordpress.com/2011/04/12/physique-quantique-physique-classique-ces-crises-utiles/ (la crise de la physique classique: L’avènement de la physique quantique a permis de voir aujourd’hui que toute théorie scientifique est par essence incomplète)
http://sophia-cholet.over-blog.com/le-relativisme-de-protagoras-aux-postmodernes-par-jean-fran%C3%A7ois-boyer (le relativisme de protagoras aux post-modernes
http://www.college-de-france.fr/site/claudine-tiercelin/course-2011-05-18-14h30.htm (Claudine Tiercelin
Métaphysique et philosophie de la connaissance)
https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/15/est-ce-quon-a-atteint-la-limite-de-la-comprehension-de-la-physique-et-de-la-science/12722/ (Une réflexion dérangeante et très polémique est apparue dans la communauté des physiciens. C’est l’idée que nous approchons de la limite absolue de ce que nous sommes capables de comprendre avec la science)
http://www.wearealgerians.com/up/uploads/139910915883722.pdf (rien ne va plus en physique, l'échec de la théorie des cordes préfacé par alain connes)
https://www.jp-petit.org/science/smolin/smolin_damour.htm (jean-pierre petit commente l'imposture de la théorie des cordes et le livre de lee smolin "rien ne va plus en physique)
https://www.jp-petit.org/science/smolin/SmolinLivre.pdf (commentaires sur le livre de lee smolin)
http://disputationes.over-blog.com/article-pour-une-relance-de-la-philosophie-perennelle-113506056.html (Pour une relance de la philosophie pérenne Une intervention de Mgr Antonio Livi, doyen émérite de Philosophie à l'Université Pontificale du Latran
https://www.eleves.ens.fr/home/lavenant/reflexion/l_illusion_deterministe.pdf (L’illusion déterministe, ou la vanité de l’omniscience Hugo LAVENANT 16 mai 2016 « Le véritable ordre de la Nature, c’est l’ordre que nous mettons techniquement dans la Nature. »
http://www.bizint.com/stoa_del_sol/conscious/conscious4.html (Consciousness In The Cosmos: Perspective of Mind: Ervin Laszlo)
http://journals.isss.org/index.php/proceedings50th/article/viewFile/312/96 (Theory and Practice of Evolutionary Civilization Discussion paper John A. Broadbent)
https://www.monde-diplomatique.fr/1990/09/CASSEN/42891 (la grande bifurcation: Ervin Laszlo croit que, pour se sauver, l’homme doit effectuer une profonde mutation culturelle)
Liens concernant le temps:https://www.youtube.com/watch?v=Ple3bXSSHFg (étienne klein: le temps est t-il un cas de conscience?)
http://www.doublecause.net/index.php?page=Lumiere_Damour.htm (interwiew de thibaud damour: <<la réalité quantique serait bien faite de superpositions de réalités classiques...>><< la réalité est comme un film multisurimpressionné.... et nous sommes une des couches de surimpression de ce film>><< La physique moderne, après tout, nous dit que la mort est une illusion...>><< la notion habituelle de réalité est naïve et on n'a pas le droit, en fait, de dire qu'il existe une réalité en dehors de nous >><< la notion de réel est en fait crée par l'esprit humain qui crée de l'ordre dans l'univers autour de lui et c'est l'esprit humain et la physique en particulier qui définit la réalité et non pas l'inverse. >>
https://lesbrindherbes.org/2014/11/09/temps-existe-t-il-autres-questions-passionnantes/ (Le temps existe-t-il et autres questions passionnantes...
http://www.assomption.org/fr/spiritualite/saint-augustin/revue-itineraires-augustiniens/le-temps/i-augustin-en-son-temps/le-sens-du-temps-chez-saint-augustin (le sens du temps chez saint augustin)
https://spoirier.lautre.net/nottale.htm (Critique de la relativité d'échelle de Laurent Nottale par Sylvain Poirier)
http://www.ens-lyon.fr/Joliot-Curie/IMG/pdf/RE30min.pdf (relativité d'échelle et espace-temps fractal, par laurent nottale)
http://repasphilo.wikidot.com/wiki:le-temps (Etienne Klein : que savons-nous du temps ?)
https://www.youtube.com/watch?v=zvtNru5Cux8 (E.Klein, non commutativité des observables, moteur du temps, l'ordre des opérateurs engendre l'ordre chronologique)
http://etienneklein.fr/le-temps-est-il-un-cas-de-conscience/ (etienne klein: le temps et la conscience)
http://www.philosophie.ac-versailles.fr/enseignement/ex-Bergson.Duree.PhT.pdf (BERGSON L’évolution créatrice. Du temps à la durée créatrice. « Il faut bien attendre que le sucre fonde »)
http://jeanjaures.over-blog.fr/article-le-temps-selon-bergson-1-61815320.html (la crise des consciences, le temps selon bergson)
http://pierre.campion2.free.fr/mornej_bergson.htm (Henri Bergson : la notion de durée Essai sur les données immédiates de la conscience)
http://www.contrepoints.org/2015/01/30/196215-la-renaissance-du-temps (la renaissance du temps, une recension par Philippe Guglielmetti cad Dr goulu)
http://www.drgoulu.com/2015/01/28/la-renaissance-du-temps/#.V-Lv5NSLTDe (par Philippe Guglielmetti cad Dr goulu: compte rendu du livre de Lee Smolin la renaissance du temps, à l’occasion de la semaine thémahttps://en.wikipedia.org/wiki/Time_Reborntique sur le temps du C@fé des Sciences, )
https://en.wikipedia.org/wiki/Time_Reborn (Time Reborn: From the Crisis in Physics to the Future of the Universe is the fourth non-fiction book by American theoretical physicist Lee Smolin)
http://leesmolin.com/writings/time-reborn/ (Lee Smolin: la renaissance du temps)
http://leesmolin.com/writings/the-singular-universe-and-the-reality-of-time/ (the singular universe and the reality of time)
https://scientiasalon.wordpress.com/2015/03/24/the-singular-universe-and-the-reality-of-time/ (The Singular Universe and the Reality of Time BY MASSIMO)
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2015/153/multivers.htm (Lee Smolin et l'hypothèse du multivers
Jean-Paul Baquiast)http://www.matierevolution.fr/spip.php?article598 (qu'est-ce que le temps, voir La Renaissance du temps de Lee Smolin)
http://leesmolin.com/writings/time-reborn/online-appendices/ (la renaissance du temps appendices)
http://bdugue.typepad.com/a/2014/01/sur-les-%C3%A9paules-de-newton-jai-vu.html (par bernard dugué: Sur les épaules de Newton, j'ai vu...L’espace-temps écartelé entre les quanta et le cosmos et l’univers constitué pour être perçu Dans un livre paru en 2006, Lee Smolin, spécialiste de la gravitation à boucle avec Carlo Rovelli et d’autres, pointait 5 problèmes majeurs en physique théorique)
http://www.espritsciencemetaphysiques.com/il-ny-a-pas-de-temps-il-ny-en-a-jamais-eu-et-il-ny-en-aura-jamais.html (Il n’y a pas de temps. Il n’y en a jamais eu et il n’y en aura jamais)
Liens divers pour l'ensemble du livre:
Autour de aurélien barrau:
http://lpsc.in2p3.fr/barrau/ (Aurélien BARRAU Enseignant-chercheur Professeur à l'UGA Membre honoraire de l'IUF (Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (CNRS-IN2P3) Articles de recherche Documents de recherche divers Grand public, enseignement, philosophie Responsabilités et centres d'intéret Curriculum Vitae
http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (Aurélien Barrau Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie CNRS-IN2P3 Université Joseph Fourier Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)
http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2007/oct/barrau.html (Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers par Aurélien Barrau Essai publié en libre accès) http://lpsc.in2p3.fr/ams/aurelien/aurelien/multivers_lpsc.pdf 130 pages) Cet article pourra être utilement rapproché de l'entretien avec Michel Cassé
https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_Barrau (Aurélien Barrau, né le 19 mai 1973 à Neuilly-sur-Seine, est un astrophysicien spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirset en cosmologie. Il travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS à Grenoble. Il est professeur à l'Université Joseph-Fourier)
http://blogs.futura-sciences.com/barrau/ (le blog de aurélien barrau)
http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/cours.html (aurélien barrau: LIVRES, PHILOSOPHIE ET DOCUMENTS "GRAND PUBLIC")
https://diacritik.com/2016/04/22/plurirealisme-et-verite-entretien-avec-aurelien-barrau/ (entretien avec aurélien barrau: pluriréalisme et vérité)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_analytique (philosophie analytique)
http://www.academia.edu/1138719/Philosophie_fran%C3%A7aise_and_philosophie_analytique (philosophie française et philosophie analytique)
http://www.ledevoir.com/culture/livres/478038/la-science-dit-elle-la-verite (La science n’est qu’un mode d’accès au réel, parmi beaucoup d’autres. Elle ne touche pas l’être ultime du monde parce que tout laisse penser qu’un tel être n’existe pas. Comment choisir et au nom de qui ou de quoi? Elle est un mode qui, de plus, varie grandement avec les époques et les moyens à dispositions. Mais dès lors qu’elle accepte les limites de sa perception et la fugacité de ses propositions, elle dessine un univers d’une richesse inouïe parce que rien n’y est tenu pour acquis, parce que la pensée n’y a jamais peur de ce qu’elle ignore encore. »)
Aurélien Barrau et ses oeuvres:
http://lpsc.in2p3.fr/barrau/aurelien/multivers_lpsc.pdf (aurélien barrau: Quelques éléments de physique et de philosophie des multivers)
http://www.laviedesidees.fr/Des-univers-multiples.html (Différents modèles physiques – spéculatifs pour les uns, bien établis pour les autres – prédisent l’existence d’univers multiples. Cette nouvelle cosmologie, hétérodoxe et controversée, pourrait inviter à un changement de paradigme fondamental pour la physique théorique)
http://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/20141219.OBS8359/aurelien-barrau-le-big-bang-est-impossible-a-comprendre-sans-la-theorie-d-einstein.html (aurélien barrau: le big bang est impossible à comprendre sans la théorie d'einstein)
http://zilsel.hypotheses.org/2201 (aurélien barrau, une critique: aurélien barrau phobosophe)
http://www.actu-philosophia.com/spip.php?article389 (Entretien avec Aurélien Barrau: Autour de "Dans quels mondes vivons-nous ?)
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2016/165/barrau.htm (Big Bang et au delà, les nouveaux horizons de l'univers Aurélien Barrau)
http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/ (aurélien barrau: entretien sur la vérité dans les sciences)
https://www.erudit.org/culture/spirale1048177/spirale06/65862ac.pdf (Dans quels mondes vivons-nous ? d’Aurélien Barrau et Jean-Luc Nancy, Galilée, 153 p.)
http://www.mouvement-transitions.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=550:rencontre-avec-aurelien-barrau&catid=27&Itemid=213 (rencontre avec aurélien barrau)
http://www.slate.fr/tribune/81445/impensable-pluralite-des-mondes (l'impensable pluralité des mondes)
http://www.scienceshumaines.com/les-gender-studies-pour-les-nul-le-s_fr_27748.html (gender studies: la théorie du genre)
L'infini et la bibliothèque de babel:
http://1.static.e-corpus.org/download/notice_file/849568/BenmansourThese.pdf (La place de la mythologie Thèse pour l’obtention du Doctorat en Philosophie Présentée par Maryan Benmansou)
http://republique-des-lettres.com/borges-9782824900100.php (jorge luids borges)
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Biblioth%C3%A8que_de_Babel (la bibliothèque de babel)
http://accromath.uqam.ca/accro/wp-content/uploads/2013/04/Babel.pdf (La Bibliothèque de Babel1, rêvée par Borges, est une Bibliothèque cauchemardesque et infinie, qui renferme les secrets de l’Univers et les destins de chacun. Cette nouvelle de Borges, c’est la quête infinie et éternelle du sens de la vie.)
http://data.blog.lemonde.fr/2015/12/23/les-proprietes-vertigineuses-de-la-bibliotheque-univers-de-babel/ (les propriétés vertigineuses de la bibliothèque de babel)
http://an-2000.blogs.liberation.fr/2015/10/15/la-bibliotheque-de-babel-de-borges-existe-sur-internet/ (la bibliothèque de babel de borgès existe vraiment sur internet)
http://www.slate.fr/story/100779/bibliotheque-infinie-sur-internet (Jonathan Basile a été très marqué par sa lecture de La bibliothèque de Babel, Il crée une bibliothèque infinie sur Internet, en hommage à la bibliothèque de Babel de Borges)
http://www.vox-poetica.org/sflgc/biblio/bibliafin/parizet.html (bibliothèques de babel: ordre ou chaos?)
http://www.persee.fr/doc/carav_0008-0152_1973_num_21_1_1910 (La nième lecture de La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges)
http://iml.univ-mrs.fr/~lafont/Babel-Hilbert.pdf (Bibliothèque de Babel et Hôtel de Hilbert Yves Lafont Institut de Mathématiques de Luminy)
http://www.idboox.com/actu-web/la-bibliotheque-de-babel-de-jorge-luis-borges-recreee-sur-le-web/ (la bibliothèque de babel recrée sur le web)
http://libraryofbabel.info/ (la bibliothèque de babel sur le web: utilisation)
Jacques derrida:
Le site http://www.derrida.ws/ wiki: Derrida:https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Derrida
http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0508281143.html (derrida: la déconstruction)
http://www.signosemio.com/derrida/deconstruction-et-differance.asp (derrida: déconstruction et différance)
http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2013/10/derrida-la-verite-en-bas-de-page.html (derrida: lavérité en bas de page/aurélien Barrau)
Nelson goodman:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nelson_Goodman (Nelson Goodman, est un philosophe, logicien et collectionneur d'art américain. Disciple de C. I. Lewis et Carnap, ami de Quine, il appartient à la philosophie analytique et fait sien le credo nominaliste de ne jamais hypostasier des classes et des ensembles. Il est connu pour sa réflexion sur le problème de l'induction à travers laquelle il a développé, dans la tradition de la logique cognitive, un paradoxe resté célèbre. Il se fait connaître aussi dans le cadre de l'esthétique analytique dont il est un des penseurs fondamentaux avec Danto etDickie)
https://www.amazon.fr/Mani%C3%A8res-faire-mondes-Nelson-Goodman/dp/2070318303 (Nelson Goodman, l'un des plus distingués philosophes contemporains, est une des grandes figures du renouveau de l'esthétique par la philosophie analytique. Dans Manières de faire des mondes, il s'interroge sur la croyance commune qui voudrait que les ressources de l'artiste soient plus variées et plus impressionnantes que celles du scientifique. A l'artiste, les modes de référence, littérale et non littérale, linguistique et non linguistique, dénotationnelle et non dénotationnelle, dans la diversité des médias. Au scientifique, une approche strictement linguistique, littérale et dénotationnelle. C'est négliger, par exemple, que la science utilise des instruments analogiques, la métaphore dans le cas de la mesure par exemple, ou bien encore, qu'en physique et en astronomie contemporaines elle parle de charme, d'étrangeté et de trous noirs. Même si le produit ultime de la science, contrairement à celui de l'art, est une théorie littérale, verbale ou mathématique, la science et l'art procèdent de la même façon dans leur recherche et leur construction)
http://www.lyber-eclat.net/lyber/cometti/2goodman.html (NELSON GOODMAN À REBOURS L'art et la philosophie sécularisés)
http://culturevisuelle.org/dejavu/167 (Retour sur la théorie de la notation de Nelson Goodman)
https://trans.revues.org/1052 (La référence philosophique aux mondes, une mise en scène de la vérité) Nelson Goodman interroge la multiplicité des mondes au regard de la multiplicité des vérités
Gilles deleuze:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze (gilles deleuze écrit à propos de la philosophie elle-même, de la littérature, de la politique, de la psychanalyse, du cinéma et de la peinture. D'abord perçu comme un historien de la philosophie, car il a écrit des ouvrages sur des philosophes aussi divers que David Hume, Friedrich Nietzsche, Emmanuel Kant, Baruch Spinoza, Henri Bergson, Deleuze évolue vers une nouvelle définition du philosophe comme « celui qui crée des concepts » dans la Cité, soit un créateur en philosophie de mots nouveaux, de sens différents. Il revient néanmoins à l'histoire de la philosophie à la fin de sa carrière universitaire, en consacrant des ouvrages à Michel Foucault, François Châtelet et Gottfried Wilhelm Leibniz. Il a collaboré avec félix guattari)
http://www.telerama.fr/idees/gilles-deleuze-est-mort-il-y-a-20-ans-il-n-est-toujours-pas-post-il-est-neo,133915.php (gilles deleuze est mort il y a 20 ans. Il n'est pas post, il est néo)
Martin Heidegger:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Heidegger (martin heidegger: D'abord étudiant auprès d'Edmund Husserl et immergé dans le projet phénoménologique, son intérêt se porte rapidement sur la question du « sens de l'être ». En tentant de répondre à celle-ci, il publie Être et Temps (Sein und Zeit) en 1927)
http://la-philosophie.com/philosophie-heidegger (philosophie de heidegger: de l'étant à l'être)
http://coursphilosophie.free.fr/philosophes/heidegger.php (Martin Heidegger (1889-1976): philosophie terminale)
https://leportique.revues.org/1433 (une pensée de l'altérité chez martin heidegger)
Paul Karl Fereyabend:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Feyerabend (paul karl fereyabend: Ses travaux sont Contre la méthode (publié en 1975), La science dans une société libre (publié en 1978) et Adieu la raison (un recueil d'articles publié en 1987). Il a une vision anarchiste de la science et son déni de l'existence de règles méthodologiques universelles. Il est une figure influente dans le domaine de la philosophie des sciences, notamment par sa théorie épistémologique dite de « l'anarchisme épistémologique »)
http://www.laviedesidees.fr/Paul-Feyerabend-anarchiste-des-sciences.html (feyerabend, anarchiste des sciences)
karl popper:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Popper (karl raimund popper: critique la théorie vérificationniste de la signification et met l'accent sur l'idée de réfutabilité par l'expérimentation ou l'échange critique comme critère de démarcation entre science et pseudo-science. Rejetant la métaphysique en tant que système irréfutable, il souligne la nécessité de fonder les recherches scientifiques sur des « programmes de recherche métaphysique » et inscrit son travail dans le cadre de l'épistémologie évolutionniste)
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/auteurs/popper.htm (karl popper, biographie et thèmes)
Saul Kripke
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Kripke (Saul Aaron Kripke est un philosophe et logicien américain, professeur émérite de l'université de Princeton. Il a eu une influence depuis la logique jusqu’à la philosophie du langage. La sémantique de Kripke, est utilisée en logique modale (sémantique des mondes possibles). Il est considéré, au début du xxie siècle, comme l'un des philosophes vivants les plus importants)
https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9mantique_de_Kripke (La sémantique de Kripke, développée par Saul Aaron Kripke, est traditionnement associée à la logique intuitionniste et aux logiques modales. Elle est fondée sur un univers de mondes possibles).
jean-luc nancy:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Nancy (jean-luc nancy: Tenté par la théologie, sa rencontre de Derrida, ses lectures de Althusser, Deleuze, Heidegger, Blanchot, Hölderlin, le conduisent à penser un monde fragmenté, irréductible à la systématicité moderne. On peut le ranger parmi les penseurs post-modernes.
http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1924 (jean-luc nancy: bibliographie)
Richard gott:
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Richard_Gott (John Richard Gott III, né en 1947 à Louisville (Kentucky, États-Unis) est un professeur d'astrophysique à l'université de Princeton. Il a développé et soutenu deux théories cosmologiques aux relents de science-fiction : le voyage dans le temps et l'argument de l'apocalypse)
David lewis:
https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Lewis_(philosophe) (David Kellogg Lewis philosophe américain, est l'une des figures majeures de la philosophie analytique contemporaine. Il a été, avec Nicholas Wolterstorff, l'étudiant de Donald Cary Williams. Il est aussi souvent associé à la communauté philosophique australienne
Il est surtout connu pour avoir défendu la théorie du réalisme modal selon laquelle il existe un nombre infini de mondes possibles concrets et causalement isolés les uns des autres. Sa défense détaillée de cette position dans De la Pluralité des mondes. On lui doit aussi des contributions fondamentales en philosophie du langage et de l'esprit, en métaphysique analytique, en épistémologie et enlogique philosophique)
Julien Grain:
http://numerique.dunod.com/91853/Relativite-generale.ebook (relativité générale par julien grain et aurélien barrau)
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00104399/document (julien Grain: Relativité Générale et champs quantiques: quelques aspects de physique des trous noirs et de cosmologie en gravite de Lovelock, espaces de Sitter et dimensions supplémentaires)
Saint thomas d'aquin et la vérité:
http://espaceeducatif.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/site/espaceeducatif3/op/edit/cache/offonce/pid/4239 (la vérité selon thomas d'aquin)
http://www.persee.fr/doc/phlou_0776-5541_1899_num_6_24_1675 (La Notion de la Vérité (À propos d'un article de la Revue Thomiste, intitulé : "Jugement et vérité")
http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/questionsdisputees/questionsdisputeessurlaverite.htm (LES 29 QUESTIONS DISPUTÉES SUR LA VÉRITÉ EN PRÉSENCE DE MAÎTRE THOMAS D'AQUIN Docteur de l'Église (Cette série de questions disputées a été défendue de 1256 à 1259, donc en début de la carrière professorale de saint thomas)
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/verite/index.htm (la vérité: Saint Thomas d'Aquin: "veritas est adæquatio intellectus et rei", la vérité est l'adéquation de la pensée et des choses.)
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/verite/esp_prof/synthese/verireal.htm (vérité et réalité)
Page 149 la vérité selon:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Comte (auguste comte)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Karl_Popper (karl popper)
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/karl-popper-1902-1994-la-156881 (Karl Popper (1902-1994) : la réfutabilité, critère de la scientificité)
http://www.philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/112-karl-popper-et-les-criteres-de-la-scientificite (karl popper et les critères de la scientificité)
https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Berkeley (george berkeley)
https://fr.wikipedia.org/wiki/William_James (william james)
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Dewey (jonh dewey)
Autres liens:
http://www.hatem.com/cosmogenese.htm (La première explication complète de l'origine de l'espace-temps et de l'énergie universelle à partir du NEANT à chaque instant. RESUME DE L'HYPERSCIENCE
Frank HATEM et Léon Raoul HATEM)
gravitation quantique, carlo rovelli, lee smolin, jean-pierre luminet etc:
La gravitation quantique à boucles introduite par Lee Smolin et Carlo Rovelli (le blog) sur la base du formalisme d'Ashtekar
http://luth2.obspm.fr/~luminet/Books/books.html#destin (livres de jean-pierre luminet)
https://hrc.revues.org/1044 (Etienne Klein, En cherchant Majorana. Le physicien absolu)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-planck-nouvel-eclairage-gravitation-quantique-espere-aurelien-barrau-45390/ (planck: un nouvel éclairage sur la gravitation quantique espère aurélien barrau)
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-big-bang-et-gravitation-quantique-32826.php (aurélien barrau: big bang et gravitation quantique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Math%C3%A9matiques_de_la_relativit%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9rale (les mathématiques de la relativité générale)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/univers-primordial-pres-big-bang-temps-deviendrait-espace-explique-aurelien-barrau-61658/ (aurélien barrau: près du big bang, le temps deviendrait espace)
https://books.google.pt/books?id=cCNoAgAAQBAJ&hl=fr (A First Course in Loop Quantum Gravity: extraits dans google books)
http://backreaction.blogspot.fr/2013/06/phenomenological-quantum-gravity.html (by Sabine Hossenfelder Phenomenological Quantum Gravity)
https://actualite.housseniawriting.com/science/2016/01/18/la-theorie-des-cordes-rencontre-la-gravitation-quantique-a-boucles-pour-former-une-theorie-du-tout/12774/ (2 des principaux candidats semblaient incompatibles pour une théorie du Tout. Mais il semble que la théorie des cordes et la gravitation quantique à boucles soient les 2 faces d’une même pièce)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles (gravitation quantique à boucles)
https://www.youtube.com/watch?v=NNZhXymK0DM (you tube, la gravitation quantique par marc lachièze rey et jean-pierre luminet)
https://drive.google.com/file/d/0B56nqVhw1CCkdWpMLVdfNklhOTg/edit (nassim haramein: gravité quantique et masse holographique)
http://casar.pagesperso-ange.fr/Gravitation%20quantique.htm (la gravitation quantique)
https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0110034v1.pdf (introduction à la relativité générale quantique canonique:enregistré dans mes documents/monblogedereflexions article/physique/cosmologie quantique)
https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00185022/document (Cosmologie et matière quantique: convergences conceptuelles Michel Paty)
https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravitation quantique)
http://www.scientificamerican.com/article/did-the-universe-boot-up-with-a-big-bounce/ (Did the Universe Boot Up with a “Big Bounce?” The cosmos may have rebounded from an earlier contraction and “big crunch” into a “big bang” that started it all over again)
http://www.atlantico.fr/decryptage/coup-gris-matiere-noire-pourquoi-physiciens-devraient-etre-plus-sceptiques-concept-star-physique-quantique-aurelien-barrau-2487333.html (Coup de gris sur la matière noire : pourquoi les physiciens devraient être plus sceptiques sur le concept star de la physique quantique)
http://www.lmpt.univ-tours.fr/?q=theme/gravitation_quantique (thème: gravitation quantique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Rovelli (carlo rovelli)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravit%C3%A9_quantique (gravité quantique)
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-vers-la-gravitation-quantique-19040.php (vers la gravitation quantique)
http://www-cosmosaf.iap.fr/gravitation%20quantique.htm (la gravité quantique)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/gravite-quantique-le-plus-grand-178414 (gravité quantique, le plus grand défi du 21ème siècle)
http://forum.planete-astronomie.com/la-theorie-de-la-gravite-quantique-a-boucle-de-lee-smolin-t697.html (lee smolin et la théorie de gravité quantique à boucles)
http://www-cosmosaf.iap.fr/Grav-boucle.pdf (gravitation quantique à boucles)
http://www.cielterrefc.fr/exterieurs/la-terre-et-lunivers/cosmologie/la-gravite-quantique/ (la gravité quantique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gravitation_quantique_%C3%A0_boucles (Gravitation_quantique_A_boucles)
http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf (carlo rovelli: de la gravitation quantique à boucles)
http://www.scienceinter.com/Pages%20AEIS/Comptesrendus/Gravit%C3%A9%20quantique%20%C3%A0%20boucles%20relue%20IHL.pdf (Gravité quantique à boucles: des atomes d'espace aux trous noirs par Simone SPEZIALE)
http://www.matierevolution.fr/spip.php?breve269 (qu'est-ce que la gravitation quantique à boucles)
https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravité quantique)
http://www.areopage.net/Page7.html (une terra incognita à la gravitation quantique)
https://www.youtube.com/watch?v=OUjifQlVDAc (KTO: Lumière, théorie quantique et cosmologie : les grandes interrogations de la physique)
hal.archives-ouvertes.fr -David LOUAPRE: Modeles de mousses de spin pour la ` gravite quantique en 3 dimensions
http://www.cnrs.fr/publications/imagesdelaphysique/couv-PDF/IdP2011/06_Rovelli.pdf cnrs.fr -rovelli :De la gravitation quantique à boucles
https://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Barbour (gravité quantique)
http://hyper-atheisme.hautetfort.com/archive/2007/11/05/big-bang-trous-de-vers-et-univers-paralleles.html (post athéisme: Big Bang, trous de vers, et univers parallèles Les trous noirs sont-ils à l'origine de nouveaux Univers ?)
http://jac_leon.perso.neuf.fr/gravitation/article-francais/f-3.htmll (gravitation quantique)
http://jeanzin.fr/2006/07/19/les-champs-quantiques/
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/seconde-revolution-quantique-les-141982 (Seconde révolution quantique : Les particules et les champs n’existent pas ! La « déchirure ontologique » dans la matière et la revanche de Platon
homepages.ulb.ac.be -THEORIE QUANTIQUE DES CHAMPS ´ QED, QCD
http://itp.epfl.ch/webdav/site/itp/users/146951/public/QFT_main.pdf (théorie quantique des champs relativistes: liste de cours)
cel.archives-ouvertes.fr -RAYONNEMENT QUANTIQUE début: introduction a la physique quantique (ket...)
https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/67164/filename/these_matthieu_lefrancois.pdf (Theories des champs topologiques et mecanique quantique en espace non-commutatif M. Lefrançois)
https://www.youtube.com/watch?v=53R5IEX01ao (Jean-Pierre Luminet explique la théorie du rayonnement de Hawking)
https://www.youtube.com/watch?v=Owe3uDDfoCg (LUMINET: vers une nouvelle théorie de l'univers)
http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2015/11/17/la-physique-etrange-dinterstellar-16/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (1/6)
http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2015/11/28/la-physique-etrange-dinterstellar-26/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (2/6) trous noirs super-massifs))
http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/11/physique-etrange-dinterstellar-36-disque-daccretion-forces-de-maree/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (3/6): DISQUE D’ACCRÉTION ET FORCES DE MARÉE)
http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/16/physique-etrange-dinterstellar-46-dilatation-temporelle-processus-de-penrose/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (4/6) : DILATATION TEMPORELLE ET PROCESSUS DE PENROSE)
http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/01/26/physique-etrange-dinterstellar-56-machines-a-remonter-temps-cinquieme-dimension/ (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (5/6) : MACHINES À REMONTER LE TEMPS ET CINQUIÈME DIMENSION)
http://blogs.futura-sciences.com/luminet/2016/02/06/physique-etrange-dinterstellar-66-lequation-ultime/#more-1911 (LA PHYSIQUE ÉTRANGE D’INTERSTELLAR (6/6) : L’ÉQUATION ULTIME)
http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-mini-trous-noirs-lhc-12-apprenons-connaitre-16262/ (Les mini trous noirs au LHC (1/2) : apprenons à les connaître)
Un pré-big bang:
http://blogjcm.canalblog.com/archives/2014/09/04/30529234.html (l'indécidabilité de la question de l'origine, voir les univers multiples et la question de l'origine)
http://www.atlantico.fr/decryptage/big-bang-theorie-qui-pourrait-tout-changer-ne-serait-pas-origine-univers-aurelien-barrau-1937264.html (aurélien barrau: Big Bang, la théorie qui pourrait tout changer : ce ne serait pas l’origine de l’univers)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Avant_le_Big_Bang (avant le big bang par les bogdanov)
http://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Bogdanov-Voici-les-premiers-instants-de-l-univers-524783 (LES BOGDANOV EXPLIQUENT VOICI LES PREMIERS INSTANTS DE L’UNIVERS)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9_Big_Bang (Le pré-big bang est le nom donné à un modèle cosmologique décrivant des phases très anciennes de l'univers primordial. Son nom provient de ce que l'univers ne serait pas issu d'une singularité gravitationnelle initiale, et que son histoire aurait débuté avant la phase dense et chaude qu'il a connue il y a environ 13,7 milliards d'années et que l'on dénomme le Big Bang. Le scénario du pré Big Bang a été proposé au début des années 1990 par les physiciens italiens Gabriele Veneziano et Maurizio Gasperini. Ce scénario est grandement fondé sur la théorie de la gravitation quantique à boucles, et fait notamment appel à l'idée que l'univers est issu d'une phase vide en contraction, qui aurait ensuite connu un rebond, avant d'entrer dans la phase d'expansion observée aujourd'hui. Ces idées sont en opposition marquée avec celles de l'inflation cosmique, qui est à ce jour le scénario de loin le plus populaire pour décrire les premières phases de l'histoire de l'univers tel que nous le connaissons. En particulier, expliquer l'inflation cosmique ne nécessite pas de faire appel à la théorie des corde)
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-univers-avant-le-big-bang-21675.php (l'univers avant le big bang)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-preuves-avant-big-bang-rayonnement-fossile-26213/ (roger penrose: des preuves d'un avant-big bang dans le rayonnement fossile)
http://www.scientificamerican.com/article/did-the-universe-boot-up-with-a-big-bounce/ (Did the Universe Boot Up with a “Big Bounce?” The cosmos may have rebounded from an earlier contraction and “big crunch” into a “big bang” that started it all over again)
http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier-special/astres-a-recherche-du-temps-zero-01-10-2005-77366 (ASTRES À la recherche du temps zéro dossier spécial - par Jean-Pierre Luminet)
http://cosmosgate.free.fr/?page=avantbigbang (avant le big bang)
http://www.larecherche.fr/savoirs/dossier/big-bang-01-01-2002-89387 (Avant le Big Bang expliquer et comprendre - par Paul Davies)
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-l-univers-avant-le-big-bang-21675.php (L'Univers avant le Big Bang L'application de la théorie des cordes à la cosmologie suggère que le Big Bang ne constitue pas le début de l'Univers, mais l'aboutissement d'un état cosmique antérieur)
http://www.atlantico.fr/decryptage/big-bang-theorie-qui-pourrait-tout-changer-ne-serait-pas-origine-univers-aurelien-barrau-1937264.html (Big Bang, la théorie qui pourrait tout changer : ce ne serait pas l’origine de l’univers)
http://planete.gaia.free.fr/astronomie/cosmologie/avant.bb.html (Qu'y avait t-il avant le big bang?)
Les ondes gravitationnelles:
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-exclusif-pierre-binetruy-explique-traque-ondes-gravitationnelles-61564/ (Exclusif : Pierre Binétruy explique la traque des ondes gravitationnelles)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-toute-lumiere-onde-gravitationnelle-jean-pierre-luminet-61610/#xtor=EPR-17-%5BHEBDO%5D-20160215-%5BACTU-Toute-la-lumiere-sur-l-onde-gravitationnelle-avec-Jean-Pierre-Luminet%5D (toute la lumière sur l'onde gravitationnelle avec Jean-pierre luminet)
http://public.planck.fr/actualites-planck/237-bicep2-annonce-la-detection-des-traces-des-ondesgravitationnelles-primordiales (planck: BICEP II annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_gravitationnelle_primordiale (ondes gravitationnels primordiales)
http://www.journaldelascience.fr/espace/articles/non-ondes-gravitationnelles-big-bang-nont-pas-ete-detectees-4525 (30/01/2015: non les ondes gravitationnelles du big bang n'ont pas été observées)
http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/science-actualites/detail/news/les-ondes-gravitationnelles-du-big-bang-enfin observees /tx_ news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail&cHash=864b8fd5e0878bb86e1f225f1fe72ba1 (18/03/2014: les ondes gravitationnelles du big bang enfin observées?)
ondesgravitationnelles-primordiales (planck 2014: BICEP2 annonce la détection des traces des ondes gravitationnelles primordiales, polarisation B)
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-bicep2-et-plancka-exit-les-ondes-gravitationnelles-primordiales-33832.php (février 2015: Près d’un an après l’annonce de BICEP2, une analyse conjointe des données avec celles du satellite Planck met un terme définitif à la controverse : les ondes gravitationnelles primordiales n’ont pas encore été mises en évidence.
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/02/ondes-gravitationnelles-planck-d%C3%A9molit-bicep-2.html (2014: ONDES GRAVITATIONNELLES: PLANCK DÉMOLIT BICEP-2)
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/09/ondes-gravitationnelles-planck-confirme.html (ondes gravitationnelles, l'énigme persiste)
http://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/a-quoi-la-decouverte-des-ondes-gravitationnelles-va-t-elle-bien-pouvoir-servir_1311851.html (A quoi la découverte des ondes gravitationnelles va-t-elle pouvoir servir ?)
Les ondes gravitationnelles (suite):
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronomie-big-bang-vivant-rencontrez-jean-pierre-luminet-hubert-reeves-27786/ (jean-pierre luminet: du big bang au vivant)
http://gravity.paris/en/index.php/category/lisapathfinder-fr/ (LISApathfinder arrive à destination)
http://gravity.paris/en/index.php/accueil-2/ (gravité, du big bang aux trous noirs vois mooc astrophysique)
http://gravity.paris/en/index.php/category/blog-fr/ (le blog du big bang aux trous noirs: Ondes gravitationnelles et rumeurs)
http://gravity.paris/en/index.php/qui-sommes-nous/ (Qui sommes nous: pierre binétruy et George Fitzgerald Smoot)
https://blogs.mediapart.fr/scientia/blog/180216/henri-poincare-et-la-prediction-des-ondes-gravitationnelles (Henri Poincaré et la prédiction des ondes gravitationnelles)
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/16/la-plus-heureuse-idee-d-albert-einstein_4865924_3232.html (Par Etienne Klein: La découverte des ondes gravitationnelles, « la plus heureuse idée d’Einstein)
L'inflation cosmique:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation_cosmique (L'inflation cosmique est un modèle cosmologique s'insérant dans le paradigme du Big Bang lors duquel une région de l'univers comprenant l'univers observable a connu une phase d'expansion très violente qui lui aurait permis de grossir d'un facteur considérable : au moins 1026 et probablement immensément plus (de l'ordre de 101 000 000, voire plus encore dans certains modèles). Ce modèle cosmologique offre, à la fois, une solution au problème de l'horizon ainsi qu'au problème de la platitude)
Cosmologie le modèle standard:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_standard_de_la_cosmologie (le modèle standard de la cosmologie)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_standard_de_la_cosmologie (le modèle standard de la cosmologie)
http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-problemestd.htm les défauts du modèle standard)
http://www-cosmosaf.iap.fr/Cours-%20cosmo-2.htm (IAP: cours de cosmologie)
http://www.college-de-france.fr/site/francoise-combes/course-2015-02-11-16h30.htm (les problèmes du modèle standard)
http://astronomia.fr/seminaires/annee1213/nouvelleCosmo.php (université de marseille: cosmologie alternative)
http://blog.arnaud-p.fr/problemes-avec-le-modele-cosmologique-standard-une-alternative/ (Problèmes avec le modèle cosmologique standard, une alternative ?)
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-modele-cosmologique-standard-13735/ (le modèle cosmologique standard)
cosmologie quantique:
https://www.college-de-france.fr/media/gabriele-veneziano/UPL19397_Veneziano.pdf (particukles élémentaires et cosmologie par Gabriele venezzziano)
http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-effet-epr-fait-il-emerger-temps-cosmologie-quantique-49996/ (L'effet EPR fait-il émerger le temps en cosmologie quantique ?)
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/cosmologie-quantique-boucles-ou-145248 (Cosmologie quantique, boucles ou cordes, la fin du monde moderne est-elle en vue)
http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique.htm (L'univers à léchelle de planck et la fonction d'onde de l'univers)
http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique5.htm (La cosmologie quantique: de l'utilité du temps imaginaire)
http://www.academie-sciences.fr/pdf/dossiers/ama/images/lettre_9_Veneziano.pdf (Entretien avec gabriele Venezziano: Cordes, particules et cosmologie: un avant Big-Bang est-il concevable?)
http://www.areopage.net/Page7.html (les théories:une terra incognita à la gravitation quantique)
http://www.astrosurf.com/luxorion/cosmos-quantique2.htmm (luxorion -cosmologie quantique instabilité du vide, instanton)
http://forums.futura-sciences.com/astronomie-cosmologie-trous-noirs-meteorites-asteroides/16096-cosmologie-quantique-conscience.html (forum futura-sciences.com -cosmologie quantique et conscience
math-et physique.over-blog.com -cosmologie quantique à boucles)
http://fdier.free.fr/UniversQuantique.pdf (cosmologie quantique par le théorie de l'information)
consentino.unblog.fr -une-cosmologie-quantique-par-la-theorie-de-linformation
http://pythacli.chez-alice.fr/univers/histoirecosmologiee (histoire de la cosmologie)
http://luth2.obspm.fr/~luminet/topo.html (la topologie de l'univers est-t-elle chiffonnée?
linternaute.com -mousse quantique à l'échelle de planck)
Modèle de hawking et hartle, équation de wheeler-de witt:
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/dico/d/univers-modele-hartle-hawking-78/ (le modèle de hawking et hartle issu de la gravitation quantique)
https://en.wikipedia.org/wiki/Hartle%E2%80%93Hawking_state (Hartle–Hawking state, état initiial de l'univers)
https://philosophiascientiae.revues.org/692 (la disparition du temps en gravité quantique)
http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-avant-big-bang-12380/ (avant le big bang et solution de l'équation de wheeler-de witt?)
http://www.gbv.de/dms/goettingen/358896789.pdf (livre The Future of Theoretical Physics and Cosmology Celebrating Stephen Hawking's 60th Birthday: chapitres))
http://blogs.scientificamerican.com/dark-star-diaries/stephen-hawking-s-new-black-hole-paper-translated-an-interview-with-co-author-andrew-strominger/ (trous noirs et disparition de l'information interwiew hawking_strominger)
http://www.hawking.org.uk/the-beginning-of-time.html (hawking: le commencement du temps)
https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/0705/0705.2083.pdf (solution de l'équation de Wheeler-dewitt - Potential Well And Tunnel Effect)
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vimeo.com -qu'est-ce qu'un groupe quantique?
les-mathematiques.net -les groupes quantiques
Groupe_quantique wikipedia.org -théorie quantique_des_champs
univ-reims.fr -algèbre, groupes quantiques et théorie des représentations
math.univ-bpclermont.fr -introduction aux groupes quantiques
séminaire bourbaki -groupes quantiques univ-orleans.fr -agèbre d'opérateurs
.institut.math.jussieu.fr -un exemple de groupe quantique localement compact
dorane.chez-alice.fr champ subquantique et mystique oocities.org -champ subquantique
math.jussieu.fr -théorie des groupes quantiques discrets
introduction aux groupes quantiques par Julien Bichon
groupe quantique localement compact type III
groupes quantiques techniques galoisiennes et d'intégration
le groupe quantique compact libre 1
groupes quantiques-séminaire Bourbaki
alain connes -une autre vision de l'espace
groupes quantiques forum mathématiques.net
groupes quantiques localement compacts exemples et coactions.
interactions fondamentales et théorie quantique des champs
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blogs Groupes quantiques.
introduction aux groupes quantiques.
INTRODUCTION AUX GROUPES QUANTIQUES par Julien Bichon
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http://banica.u-cergy.fr/pdf/cmp.pdf (le groupe quantique compact libre 1)
groupes quantiques séminaire bourbaki
Alain connes: une autre vision de l'espace
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groiupes quantiques localement compacts exemples et coactions.
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Quantique et philosophie-spiritualité
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psycho-ressources.com -Intuition et Thérapie Quantique Par Sylvain Bélanger
corzeame.fr -La Physique Quantique et l'Etre Humain… à l'aube d'une révolution !
synchronicite.net -Les Théories de la Synchronicité
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Super espace et supersymétrie
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http://www.projet22.com/sciences/physique-quantique/article/l-univers-holographique-de-david (L'Univers holographique e David Bohm)
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Lubos Motl http://motls.blogspot.fr/2014/07/andy-stromingers-74-questions.html (Par Lubos Motl: Andy Strominger's 74 questions)
http://motls.blogspot.fr/2007/02/barton-zwiebach-string-theory-for.html (barton zwiébacach: la théorie des cordes pour les piétons pat motl)
motls.blogspot.fr -le blog de motl (article de strominger: black-holes-harmonic-oscillators...)
http://motls.blogspot.fr/2015/11/greene-weinberg-strominger-vafa.html (Greene, Weinberg, Strominger, Vafa, González, Mathur debate GRReality since Einstein
Moshe Flato smf4.emath.fr -moshe flato history.mcs.st-and.ac.uk- Biographies Moshe Flato
harvard.edu: anderw strominger
Peter_Woit (Pe Woit) http://www.math.columbia.edu/~woit/ (Peter Woit physicien)http://www.math.columbia.edu/~woit/wordpress/ (Le blog de Woit: "même pas fausse": théorie des cordes)
http://physicsgirl.com/ (Sabrina Pasterski la nouvelle einstein)
Autres liens:
Leibniz: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gottfried_Wilhelm_Leibniz (leibniz)
http://la-philosophie.com/philosophie-leibniz (Leibniz : Dieu, l’optimisme et le meilleur des mondes)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Meilleur_des_mondes_possibles (leibniz et le « Meilleur des mondes possibles »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mondes_possibles Les théories des mondes possibles sont des théories élaborant la possibilité qu'existent d'autres mondes que le nôtre. Elles sont issues de la sémantique de Kripke qui est à l'origine denombreuses réflexions métaphysiques. D'abord théorisé par Leibniz,
David lewis:
https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Lewis_(philosophe) (David Lewis)
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9alisme_modal (le réalisme modal est l'hypothèse métaphysique, proposée initialement par David Lewis, selon laquelle toute description de la façon dont le monde aurait pu être est la description de la façon dont un autre monde est, véritablement, et parallèlement au nôtre. Les mondes alternatifs à celui dans lequel nous vivons ont le même degré de réalité que notre monde, le monde dit « réel » ou « actuel », mais ils nous sont inaccessibles pour des raisons de principe)
http://www.revue-klesis.org/pdf/Klesis-Lewis-7-Benovsky.pdf (Le réalisme modal de David Lewis nous condamne-t-il à la souffrance éternelle ?)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze (Gilles Deleuze)
http://sos.philosophie.free.fr/deleuze.php (Gilles Deleuze est un des auteurs phares de l'après 68. Ces cours à l'université de Vincennes furent un véritable évènement intellectuel)
http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/ (jean clet martin, ami de aurélien barrau)
http://strassdelaphilosophie.blogspot.fr/2016/04/aurelien-barrau-entretien-sur-la-verite.html (aurélien barrau: de la vérité dans les sciences) http://laviemanifeste.com/archives/4505 (plurivers, essais sur la fin du monde jean clet martin)
théogonies et cosmogonies:
http://mythologica.fr/grec/creation.htm (La cosmogonie est une tentative d'explication de l'origine et de la création du monde ; elle est constituée par un ensemble de récits mythiques fondateurs)
http://www.grece-antique.com/page-grece-ancienne-cosmogonie (cosmogonie grecque) https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(H%C3%A9siode) (théogonie d'hésiode)
http://camillechapuis.unblog.fr/2015/08/10/cosmogonie/ (Cosmogonie et Théogonie ou Naissance de l’univers et des dieux)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ogonie_(mythologie) (récit originel: mythe pelasge, dont dérivent les poèmes homériques ;la théogonie d'Épiménide, une œuvre perdue du vie siècle av. J.-C. ;plusieurs théogonies d'influence orphique : théogonie « des Rhapsodies », théogonie « cyclique », « de Protogonos », « de Hiéronymos », « d'Eudème »)
http://www.questions-d-etres.net/IMG/pdf/mythes_de_Chine.pdf cosmogonie chinoise)
http://lesouffledumenhir.blogspot.fr/2014/02/blog-post.html (Cosmogonie chinoise : du Dao au Yin/Yang - 2)
http://mythologica.fr/egypte/creation.htm (cosmogonies égyptiennes)
http://www.etaletaculture.fr/mythologie/cosmogonie-lorigine-du-monde-selon-les-egyptiens/ (l'origine du monde selon les égyptiens)
https://www.histoire-fr.com/mythologie_egyptienne_genese.htm (mythologie égyptienne)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cosmogonie_nordique (La cosmogonie nordique est le système de la création du Monde, selon la mythologie nordique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mythologie_nordique (mythologie nordique)
http://www.etaletaculture.fr/mythologie/cosmogonie-lorigine-du-monde-selon-les-scandinaves/ (cosmogonie, l'origine du monde selon les scandinaves)
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